mercredi, juillet 30, 2025

Les bains Pommer abritant Othoniel plutôt qu’Othoniel chez Pommer

 


Je suis partie ce matin vers les bains Pommer, 25 rue du Four de la Terre, parce que Jean-Michel Othoniel y a installé « un concert de petites eaux cristallines jaillissant de fontaines de verre roses et dorées. Cachées sous les faïences des multiples cabines des baigneurs absents, ces oeuvres discrètes nous enchantent par leur mélodie juvénile » et que grâce à lui j’ai découvert que les travaux de restauration des bains que je désirais tant découvrir depuis mon arrivée en 2006 dans la ville étaient enfin achevés. 

Et les bains, malgré mes efforts (ai jeté une photo sur deux ou plutôt davantage), vont dominer largement (d’autant que les fontaines d’Othoniel ne varient que par quelques différences de tons presque insensibles) comment résister à cela, parce que je ne saurais résister à cela  : « Entre les deux immeubles achetés en 1859 - l’un situé rue Philonarde, l’autre donnant sur la rue du Four de la Terre - se trouve une cour. Auguste Pommer a l’intention de tout aménager en établissement de bains et en appartements. S’il maitrise le travail des métaux, qui lui permettront de concevoir a tuyauterie indispensable au fonctionnement d’un tel lieu, il doit s’associer à un autre professionnel pour les travaux de construction du bâtiment. 

Un devis de 1888 de l’entrepreneur François Daruty est conservé aux archives municipales d’Avignon. Particulièrement détaillé ce document est une source de renseignement sur les matériaux employés. Il s’agit de produits nobles, de qualité, adaptés à la clientèle aisée qui est visée : de la pierre des Beaux-de-Provence ou de Fonvieille (Bouches-du-Rhône), du mortier de chaux du Teil (Ardèche), di carrelage « de premier choix » pour le sol, les portes d’entrée des cabines en « bois du Nord de première qualité », le grand escalier en noyer… »



Selon les indications de la jeune femme qui m’avait confirmée à l’entrée que l’affluence n’était pas assez importante pour m’interdire la visite, je me suis dirigée directement, négligeant des espaces à voir éventuellement plus part (la disposition des lieux n’est pas toujours claire en raison des modifications subies par le bâtiment au cours de son histoire) vers la tuyauterie des espaces techniques (formidable vision)

« Salles chaudes’, « bain russe », douche thérapeutique à jets sous pression maîtrisée, constituaient autant de prestations recherchées par la clientèle aisée qui fréquente les « Grands bains de la place Pie » dans les premières décennies de leur activité.



De là j’ai regagné « l’atrium, de style « Belle-Epoque », avec la grande verrière qui le surplombe, marqueur fort de l’identité des bains Pommer. C’est là que les clients attendaient, dit lr pouf central (note : il a disparu) qu’une cabine de douche ou de bain leur soit attribuée.

L’escalier, sur lequel trônent trois vases en faïence bleue du céramiste Clément Massier (1845-1917), donne accès à ka coursives du premier étage… »  

et je vais poser ci-dessous les images survivantes à mes coupes sombres, cueillies sur ses deux étages mêlant les photos des installations des Bains à celles des oeuvres de Jean-Michel Othoniel (admirez en passant outre les matériaux des Bains et la luminosité des oeuvres d’Othoniel, les 20 minutes pour la douche et 40 minutes pour paresser dans un bain et ces cabines où deux baignoires permettent la conversation).



Au fond de la galerie, au niveau de l’arrivée du grand escalier, un passage sur la droite mène à l’espace de séchage du linge (au dessus d’un espace abrité en cas de pluie)



Traversant la terrasse au dessus de l’atrium on arrive en face dans la zone eau froide/eau chaude et aux quatre cuves en métal riveté servant de réserve d’eau froide sous une cuve servant de château d’eau sur le toit, au dessus du stockage de l’eau chaude (alimenté par une pompe)



Descendant un étage on accède à l’appartement privé de la famille d’Auguste Pommer avec la salle à manger qui était selon le dépliant peu utilisée, la chambre jaune des parents et à la belle salle de. Bains (plus ornée que celles des clients) qui ouvre sur l’atrium… les chambres d’enfants ne sont pas accessibles.



Sortant des Bains m’en suis allée (la proximité était tentante, avais envie surtout de vrai poisson) oubliant qu’avant de partir j’avais enlevé de mon tout petit sac en bandoulière le sac de courses jugé trop encombrant



Mais en me servant un tout petit pain que j’aime la jeune femme qui tenait le stand de la Maison Violette a eu la gentillesse de me fournir un petit sac à anse dans lequel ai pu entasser un bout d’une tranche d’espadon et un fragment de filet de cabillaud (de quoi faire quatre repas ou davantage selon appétit) de la Marée Provençale, une top épaisse tranche de fourme d’Ambert (vais me limiter à elle pendant longtemps, sourire) de la Maison du fromage, et chez le traiteur Christophe une tarte provençale une barquette de paella beaucoup plus pleine que le pensais (en ai jeté une bonne part parce que j’ai éliminé tout le poulet car elle n’était pas paella aux seuls fruits  de mer, ai jeté aussi bonne part de riz parce que c’était vraiment trop pour une seule personne et j’ai divisé le restant pour ce matin et ce soir) - intéressant n’est-il pas ? 



Demain risque d’être encore bien pire, toujours à cause de Jean-Michel Othoniel qui a parsemé l’exposition actuelle de la Collection Lambert que je n’ai pas vue, intervenant dans presque toutes les salles si j’ai bien compris (et l’oeuvre figurant sur la vignette qui annonce cette intervention me semble assez superbe...  et je plaide : j’ai évité de charger encore plus le présent billet en renonçant à aller voir la petite exposition au second étage de la Maison de Jean Vilar, exposition de la Bnf qui me tente beaucoup, avant que la Maison ne ferme pendant tout le mois d’août. (il reste encore un Très gros billet prévisible avec le Palais des Papes)

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