
Matin dans les rues pour acheter deux flacons de produit pour douche, un démêlant, trois vernis à ongle et le canard enchaîné… ai vaqué dans l’antre, me suis presque endormie sur mon déjeuner…
et m’en suis allée un peu avant 16 heures à corps défendant vers la Collection Lambert où l’hôtel de Caumont est consacré à « un chant d’amour - Jean-Michel Othoniel et la Collection Lambert » - Jean-Michel Othoniel s‘y est fait « complice d’un accrochage d’un choix d’œuvres du fonds permanent qui met en avant certains des plus grands noms de l’art de ces 60 dernières années dont l’influence a été considérable dans l’évolution de son travail. Les œuvres de Robert Ryman, Sol LeWitt, Donald Judd, Louise Lawler, Roni Horn ou Nan Goldin dialoguent avec une sélection d’œuvres de Jean-Michel Othoniel choisies pour leur proximité formelle ou narratives avec le fonds avignonnais. »
On entre, au premier étage, dans l’exposition par une salle dont il est absent et où, essoufflée et lasse, ai loupé royalement la photo de deux tableaux de Cy Towmbly, chers et familiers…
On entre, au premier étage, dans l’exposition par une salle dont il est absent et où, essoufflée et lasse, ai loupé royalement la photo de deux tableaux de Cy Towmbly, chers et familiers…
Plus loin sur la droite le mur bleu en forme d’escalier qui figure sur la vignette annonçant l’exposition sur le site où sont citées ses diverses expositions dans la ville.
En passant la porte qui s’ouvre à son niveau on entre ans une salle où on trouve
plusieurs barres en bois rond de longueurs variables, au segments peints d’André Caldere, Roumain réfugié à Paris, peintre abstrait puis sculpteur qui dès 1960 opte pour barres de rondes de bois constituées de « fragments de segments peints … avec des séquences de couleurs inspirées de suites mathématiques contenant toujours une erreur volontaire » qu’il promène avec lui et abandonne « parfois sans autorisation dans divers lieux artistiques» « peinture sans fin » « revendiquer une indépendance totale »
une haute tige que sans chercher le cartel j’ai attribué à Othoniel
Une photo de Louise Lawler « une autre fois and now »..
« A la Collection Lambert elle « produit une série de photographies devenue célèbres sur lesquelles apparaissent les Wall drawings de Sol Lewitt ou les oeuvres d’Andre Caldere.. »
toute une série de petites aquarelles de Jean-Michel Othoniel (on les retrouvera dans d’autres salles parfois si délicatement pastel qu’il es difficile de les capter) parmi lesquelles les modèles de deux des oeuvres (le tapis de briques vies en entrant et l’escalier bleu)
Deux oeuvres de Richard Tuttle : « Ladder Pièce » toile teintée découpée et cousue
et « Three Colors of my Mind » aquarelle et graphite
En revenant dans la galerie, dans l’angle près de l’escalier bleu (ils se font face) de Carl Landré « Tenth Copper Corner »
Cinquante cinq plaques en cuivre déposées au sol dans un angle
Car Landré pelntre puis sculpteur trouve arrivé à des sculptures qui « se conçoivent de manière horizontale par la répétition de modules tous identiques, issus de matériaux bruts. Il brise ainsi le rapport d’autorité qui existe entre le spectateur et l’oeuvre d’art… »
Reprenant la galerie : les briques vertes d’Othoniel
et, en dépassant son tapis de briques d’or brun, une oeuvre en acier émaillé de Donald Judd… qui dans sa pratique de critique « pose les bases de l’art minimal… Généralement constituées d’un ou plusieurs modules répétés et alignés verticalement ou horizontalement parfois produites par des entreprise spécialisées, les oeuvres visent à révéler l’espace dans lequel elles s’intègrent… »
Un peu plus loin, au mur « Pink Oral Landscape » de Richard Tuttle (acrylique sur toile tendue et cousue sur une structure en bois)
Othoniel à nouveau
La grande salle rectangulaire intérieure n’a quasiment rien en son centre à part un petit tabouret (ce n’en est pas un mais j’aurais été tentée de trôner sur lui) un grand rectangle de brique et un petit carré collés au mur de Jean-Michel Othoniel, mais aussi d’une grande série de ses aquarelles, jouant avec les couleurs de rectangles/briques
Un pilier étincelant en bas de l’escalier en colimaçon, dans la pièce éclairée par une paroi en vitre sur la rue
et dans la galerie ouvrant par des arcades sur la rue une splendide rivière bouillonnante d’un bleu lumineux
Dans la salle fermée qui est rotule entre l’aile et le bâtiment principal le mur du fond est occupé par une grande photo contrecollée de Nan Goldin « Bruce in the Smole, Solfatara Pozzuolo » (l’aime, l’ai saluée, n’ai pas pensé à la photographier) à laquelle font écho une foule en obsidienne et de petites formes en souffre d’Othoniel (aime la dernière!
La première salle sur la rue est vouée à un dialogue entre Robert Ryman (trois toiles mais nous étions quatre ou cinq dans un espace restreint et n’ai pu en prendre qu’une, mal et pas ma préférée) et Jean-Michel Othoniel
Et la suivante à sa rencontre avec le « mur chez Lambert » de Bruce Maden.
Après une buvette (bon café) installée dans la salle faisant face à l’entrée) une petite salle avec une vidéo de Perrine Lacroix, « Winfried » (2013) « »hommage à Winfried Freudenberg dernière victime du mur de Berlin qui en mars 1989 s’est évadé par les airs à bord d’un ballon gonflable en polyéthylène. Cet envol tragique est évoqué ici à travers ka fragilité de son matériau » en filmant un rideau gonflé qui se coince dans une fenêtre ouverte
Et on entre dans l’accrochage actuel de la collection qui après le « Monument For The End of the World » de Mircéa Cantor
et le détail qui m'a retenue dans la salle suivant : la série de photos de Maurice Costa « expérimentation de patins à voile ».. m’a plu sans que je trouve rien à évoquer précisément, salles très vides et blanches avec ventilateurs ou autre dispositif créant vent et bruit sans excès avec peints sur les murs des fragments de textes de Jacques Réda et Giono (il faut dire que mon épuisement aujourd’hui était grand et que j’étais surtout sensible à ma solitude agréable dans cette blancheur nourrie d’idées qui me restaient discrètes
jusqu’au saisissement au second étage de l’énorme espace en L occupé par « Fountains » de Zilvinas Kempinas : ventilateurs, bandes VHS, dimensions variables », le mouvement, le bruit, une certaine beauté.
Et au sous-sol en introduction à des salles (ne me suis attardée que dans la première devant « tornade » de Francs Alÿs une vidéo aux images insaisissables) il ya le plaisir des 35 secondes extraites de « Un jour Pina a demandé » de Chantal Akerman ((Avignon cour d’honneur - répétition repos).
merci beaucoup pour cette belle visite, que de travail, que de richesse, que de beauté... que de beaux dialogues...
RépondreSupprimeret comme j'aimerais voir en vrai « Fountains » de Zilvinas Kempinas
prenez soin de vous :-)
merci à vous Maria
RépondreSupprimerOthoniel était présent partout (vu sa formidable expo au Palais des Papes), comme s'il avait colonisé la ville… :-)
RépondreSupprimerl'expositon du Palais des Papes ce sera pour aujourd'hui si carcasse veut bien (je pense) - 10 lieux y compris cette grande exposition
SupprimerMerci beaucoup Brigitte, ça ouvre les yeux et la tête ! (la ladder piece de Richard Tuttle me touche incroyablement)
RépondreSupprimerje l'imagine en échelle dangeureuse
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