Réveillée de plus en plus tard, pieds douloureux pour cause inconnue, les ai soignés en essayant de deviner ce qui était demandé pour le carnet du jour et couverte, masquée pour protéger ma vieille peau et encapuchonnée m'en suis allée, d'un pas bien plus allègre que le pensais
canne fermement en main pour ne pas glisser sur les dalles et les feuilles vers la rue Portail-Matheron à la rencontre du souvenir d'un poète et m'en suis revenue en m'arrêtant chez le marchand de légumes locaux anciens pour m'offrir des racines, petit cadeau non mérité.
Corvées maison, déjeuner en survolant des lettres de Stéphane Mallarmé, m'arrêtant à un passage d'une lettre à Cazalis envoyée le 18 juillet 1868 depuis l'adresse ci-dessus à propos, entre autres, du sonnet en -yx
« … – J'ai pris ce sujet d'un sonnet nul et se réfléchissant de toutes les façons, parce que mon œuvre est si bien préparé et hiérarchisé, représentant comme il le peut l'Univers, que je n'aurais su, sans endommager quelqu'une de mes impressions étagées, rien en enlever – et aucun sonnet ne s'y rencontre. Je te donne seulement ces détails, pour que tu m'accuses pas d'avoir recherché la bizarrerie... » (Lemerre lui avait commandé un sonnet pour un recueil)
Après courte sieste, ai tripotée mon idée, sans être sûre d'avoir compris ce qui était attendu, en 479 caractères que j'ai envoyés.
et selon ma mauvaise habitue je reprends ici mon texte et mon image du 24 novembre qui, pour une fois, n'avais pas de limite de longueur puisqu'il s'agissait de notation sur les tenues de vingt silhouettes rencontrées...
Pantalon toile beige cimenté chandail grosses côtes brun chiné | pantalon à pli noir chemise bleu doudoune sans manche noire baskets blanches ornées de bleu | cloche de laine bouillie plissée orange jean manteau « ethnique » multicolore | veste faux cuir râpé sur chandail en V t-shirt gris pantalon toile noire baskets glissées sous couverture bleue du chien | béret noir long manteau beige col roulé blanc | blouson matelassé rose à fleurs bleues sur pantalon noir | jean foncé blouson jean clair sur chandail gris baskets imprimées | trois/quart droit en lainage noir sur jean faussement usé sweat shirt à capuche bleu clair | pantalon toile noire blouson imperméable jaune à capuche chaussettes vertes tennis blanches sales | pantalon et blouson de jogging gris clair capuche blanche | feutre brun clair chemise à carreaux noirs et blancs sous veste imperméable ceinturée brun cuivré pantalon brun foncé | jolies bottines longue et large doudoune noire ouverte sur col roulé et pantalon en tricot à côtes grège | bonnet laine noire parka blanc cassé pantalon de jogging rose | doudoune courte bleu à pois argentés jean/caleçon bleu clair tennis blanches | veste à carreaux noirs et blancs écharpe noire slim bottillons à talons | pantalon treillis camouflé col roulé noir gilet rouge à bandes | casque noir et gris veste imperméable kaki jean foncé | blouson matelassé rouge cardigan gris clair sweat blanc foulard laine imprimé bottines cuir amande | parka longue vert clair blouson en grosse laine blanche mousseuse jupe courte en jean collant vert sombre | bonnet violet manteau gris clair laine bouclée chandail mauve pantalon jambes larges velours côtelé violet.
On dirait que vous avez assisté à un épisode de la "Fashion Week" à Paris... ;-)
RépondreSupprimerune fashion week très "ce qui se porte dans la rue" alors et très abordable
RépondreSupprimerEn vous lisant je pensais aussi à la Fashion Week ;-) :-)
RépondreSupprimerVotre texte a réveillé ma propension au consumérisme.
RépondreSupprimerMaria, Godart je sais bien que la fashion week s'inspire parfois de la rue mais avec plus de sophistication et de meilleurs matériaux (l'espère parce que les prix dans mon quartier sont au moins dix fois plus élevés pour aspect à première vue pas très loin)
RépondreSupprimerlà c''est assez décrochez moi ça
Du poète aux légumes il n'y a qu'un pas assuré
RépondreSupprimerl'oeil en vadrouille
Telle est Brigetoun
tels sommes, Arlette, en nous y laissant aller plus ou moins
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