samedi, octobre 14, 2023

Nourritures corporelles et musicales


Réveil tardif et las dans un jour où l'été se résout à penser à l'automne, avec des nuages bonhommes se promenant sous un petit vent légèrement aigre. Un coup d'oeil sur la cour un eu moins souillée que ces jours-ci, je cède à ma révolte et l'abandonne à son sort, je débarrasse le petit couffin des deux têtes d'ail qui y dormait et l'empoigne.



Étals d'automne

pour les quelques acheteurs

vendeurs attentifs



ai cédé aux sourires des produits et vendeurs avec la modération souhaitée par ma bourse mais pas vraiment par ma force


un retour avec pauses dignes, regard dans le vague et souffle filtré, croisé un cortège, me suis morigénée de ne pas être au courant, les ai encouragé, ai fini de descendre vers l'antre.


Agir lentement, et enfiler robe plus dadame pour monter le soir vers l'opéra, pour écouter, voir, un opéra inconnu de moi (honte légère) « Rusalka » de Dvoràk. https://fr.wikipedia.org/wiki/Rusalka_(Dvo%C5%99%C3%A1k)

dans une coproduction à l'initiative de la Région avec Arsud, Opéra de Marseille, Opéra de Nice et Opéra de Toulon Provence-Méditerranée. Les metteurs en scène Jean-Philippe Clarac et Olivier Deloeuil ont choisi de situer ce « triste conte de fée moderne » entre un prince, une sirène et son père Odin (un peu de la Petite Sirène d'Andersen ou d'Ondine de La Motte-Fouquet) dans le cadre d'un bassin de nage contemporain (avec le concours de la ville d’Avignon, du Stade Nautique d'Avignon et du Cercle des Nageurs d’Avignon) https://www.operagrandavignon.fr/rusalka



(image provenant de la page Facebook de l'opéra)



une mise en scène inventive qui aurait pu enfermer le spectacle dans le décor représentant une bassin de nage mais qui crée par des jeux de transparence, des vidéos de forêt et d'eau ou du Centre nautique ce qu'il faut de poésie (même si elle est ici assez brutale) et de réel. Jolie voix de Ani Yorentz Sargsvyan 'Rusalka) à laquelle sont accordés quelques airs sans cri, assez jolie voix de la princesse étrangère Irina Stopina et un esprit du lac, Wojtek Smilek, dont la basse m'avait modérément plu au premier acte et qui est fort bon dans le lamento du deuxième.


Mais tout de même, avec tout le respect dû à Dvoràk, une musique que la petite vieille a trouvé très « trompettante » même en l'absence de trompette (et assez dans la voix du prince)... assez pour me faire hésiter au bout d'environ deux heures, pendant l'entracte précédant le troisième et dernier acte, à rentrer dans l'antre, ce qui m'aurait privée d'un troisième acte tragique à souhait, rebondissant, et dont l'action rejoignait la force de la musique. (un peu déçue par le revirement du prince auquel il avait été demandé au deuxième acte des jeux de scène le faisant apparaître comme un parfait butor)

Je n'ai trouvé comme extrait et illustration musicale que la chanson à la lune du premier acte chantée par plusieurs cantatrice.. je choisis la plus ancienne interprétation avec Frederica von Stade



4 commentaires:

  1. Oui !! me doutais bien de te retrouver là , vu quelques extraits Aie !! Bravo d'être restée Merci pour ton impression

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  2. Dvoràk, j'ai un peu de mal à y entrer...

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  3. finalement à part la symphonie best-seller le connaissais pas... curieuse et fatiguée (j'aais pourtant un voisin fasciné pour m'aider) mais vraiment trop de sons de trompette y compris dans les chants (sentais la construction mais repoussée u peu, pas arrivée à rentrer dedans, question de goût)

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