Jour ensoleillé
Jour où me tenais
à côté de moi.
Jour où bataillais
avec le réel.
Jour où les objets
pour tâches ménagères
et même mes yeux,
mon esprit et mon clavier
me faisaient guerre.
J’ai pris mon néant,
ai voulu le secouer,
l’ai paré d’un sourire,
l’ai vêtu d’hiver.
Je l’ai emmené
voir les remparts les bras nus
les jupes fleuries.
Je ne voyais pas
ce que je photographiais,
la lumière dans les yeux
merveilleuse et sans pitié.
C’était bien
Assise sur les carreaux de terre cuite devant un, puis un autre, puis un autre casier, ai fini par tirer à moi pour le poème du jour -, « la désillusion du monde » de Garcia Lorca et retenu pour le poème du jour sans que la citation soit trop longue, la fin du « Romance Somnambulo » celui qui débute par Verde que te quiero verde. Verde viento. Verdes ramas. dans la traduction d’Yves Véquaud Vert comme je t’aime vert. / Vert le vent. Vertes les branches.
Au rostre du réservoir
se balançait la gitane.
Verte la chair, chevelure verte,
avec des yeux d’argent froid.
Un glaçon de lune
la soutient sur l’eau.
La nuit se fit intime
comme une petite place.
Ivres des gardes civils
cognaient à la porte.
Vert comme je t’aime vert.
Vert le vent. Vertes les branches.
Le bateau sur la mer.
Et le cheval dans la montagne.
Le vert est même dans le fruit… :-)
RépondreSupprimermais il a perdu son t - bonjour Dominique
RépondreSupprimerBouleversante et magnifique première photo, bouleversant et magnifique texte dans lequel se tresse et résonne celui de Lorca « « « Un glaçon de lune
RépondreSupprimerla soutient sur l’eau.
La nuit se fit intime
comme une petite place »
Le vert dans le fruit, un peu de jeunesse qui subsiste.
RépondreSupprimermerci Elise
RépondreSupprimerPierre on est à la saison de jeunesse (seuls certains et certaines de nous dont moi sont vieux
RépondreSupprimerUne bell page toute en poésie
RépondreSupprimeret qui me touche tout particulièrement
un Lorca magnifique, tout en tragédie
car le vert est ici la couleur de la mort
Secouer son néant...méditation en vers, point vers encore moins vert
RépondreSupprimerAïe un peu lourd
merci Maria (oui verde es muerte)
RépondreSupprimermerci Arlette (pas lourd du tour, et joueur)
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