Matin, ciel où dormait du blanc…
À dix heures et demi, avançant vers la place, tournant le coin, trois femmes d’âges divers | dont moi la plus vieille | qui se raclait discrètement la gorge comme le faisons tous en ce moment dans la ville attaquée par les pollens, ont couvert leurs yeux, tourné leur visage, mais pris malgré tout belle bouffée de minuscules petites choses d’un brun d’or envoyées avec entrain par une souffleuse…
le vent nettoyait activement le ciel pour lui rendre son éclat bleu profond
et un oiseau me tentait, en vain…
Repassage mal, refait, mal, tant pis… en reste à quatre chandails, deux pantalons, une robe - et au regroupement de ce qui pourra me servir pour mon escapade familiale de jeudi à dimanche et lundi… au constat que suis bloquée décidément pour répondre au #4 de l’atelier du tiers livre pourtant séduisant, tentant, apparemment évident…à la lecture d’une partie de la moitié des 33 pages d’un article que deux chercheurs ont tiré de leur étude du fonctionnement de Rosmerta, et au feuilletage de quatre livres avant de choisir pour le poème du jour m’arrêtant finalement à un recueil d’Aurélia Lassaque « Pour que chantent les salamandres » aux Editions Bruno Doucey (merci à celle qui me l’a offert)
Poème en occitan sur la page de gauche, en français sir celle de droite
« Tras los matins verde »
« An viatjat tras los matins vers
Subre las aguas de l’alla
An virat tantes cops dis los cels clars
An saludadas las milanesa morts del asters
E son tornats al camps pairs
Per centenas
Dis l’amudiment del temps présent,
Los autels del cande matin. »
Par les matins verts
Ils ont voyagé par les matins verts
Sur les eaux de l’ailleurs,
Ont tourné tant de fois dans les ciels clairs,
Ont salué les innombrables morts des astres,
Et sont rentrés aux champs pauvres
Par centaines
Dans la mutité du temps présent,
Les oiseaux du blanc matin.
Et puis, vers sept heures et demi suis montée vers l’opéra et seulement cette fois au premier balcon |musique de chambre oblige que les Avignonnais ne goûte que médiocrement ce qui amène à fermer les autres |
pour entendre le quatuor Hanson (fondé en 2023 à Paris, un diapason d’or pour leur. Premier enregistrement consacré à Haydn, le second abordant le XXe siècle ) et la pianiste Célia Oneto Bensaid https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9lia_Oneto_Bensaid (son dernier disque les 18 pièces de Dante de Marie Jaëll pour piano solo) , dans
La version avec quatuor à cordes du concerto pour piano n°2 en fa mineur de Chopin
Le quintette avec piano en mi bémol majeur de Schumann tant aimé
En bis après l’énergie de l’allegro de Schumann, la rêverie délicieuse de l’interlude du poème de l’Amour et de la Mer de Chausson.
Retour sous un vent qui se faisait moins virulent
Et comme c’est très bref (moins de deux minutes), pour entendre un peu ce très jeune quatuor ai trouvé un passage du molto adagio cantante doloroso de Guillaume Lekeu/
Chopin en nocturne, tout va bien… :-)
RépondreSupprimermerci Brigitte pour le vent, le bleu profond, la musique et la poésie, bon voyage petite voisine du sud
RépondreSupprimerDominique et surtout sans nocturne (aveu n'aime as Chopin sauf les concertos)
RépondreSupprimermerci Christine
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