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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, mars 19, 2024

Lundi matin - et atelier

 



Tendresse de l’air

lumière caressante

une allégresse.

A mal aux pieds la vieille

mais ses yeux se réjouissent.





Ai vaqué très modérément, ai dormi comme on s’enfouit, ai dansoté avec prudence, ai appris sans but et provisoirement, me suis interrogée sur le #9 de l’atelier du tiers.livre, recopie ma contribution au #7




Tu ne dois pas


Tu ne dois pas avoir peur. Tu dois te préparer. Tu dois te souvenir. Tu ne dois pas avoir peur. Tu dois dire la peur que tu as eue mais tu ne dois pas avoir peur de cet examen. Tu dois être convaincant. Tu dois être sincère. Tu dois te préparer aux questions. Tu dois chercher les critères remplis dans la liste.  Tu ne dois pas laisser ta peur bloquer le souvenir de moments. Tu dois retracer ton trajet. Tu dois forcer les noms à revenir. Tu ne dois pas avoir peur. Tu dois être clair. Tu dois laisser venir tes difficultés et tes détresses. Mais tu ne dois pas les laisser rendre ton récit imprécis.Tu dois dire sans exagérer. Tu ne dois pas laisser ta peau sentir la peur. Tu dois te souvenir que tu parles français. Tu ne dois pas laisser la  peur te faire bafouiller. Tu dois montrer que tu as confiance. Tu ne dois pas être en colère parce qu’on doute. Tu ne dois pas laisser des trous dans ton trajet, même s’ils se sont masqués. Tu ne dois surtout pas avoir accepté de laisser tes empreintes dans une autre ville, un autre pays. Tu ne dois pas mentir. Tu ne dois pas avoir peur. Tu dois penser aux couleurs ou odeurs pour approcher du lieu oublié. Tu dois remettre de l’ordre. Tu dois ne pas avoir peur. Tu dois penser aux bons moments. Tu ne dois pas baisser la tête. Tu dois regarder droit le monsieur. Tu ne sois pas sourire. Tu dois montrer que tu as confiance. Tu dois partir si on dit non mais tu ne dois rien laisser.

lundi, mars 18, 2024

Depuis l’antre, tambourinaires, danseuses, fouets, langue d'oc etc


 Long séchage de cheveux, longue et profonde sieste (habitude de mon âge abandonnée vendredi et samedi), ne suis pas sortie malgré beau temps matin (mais invasion blanche ensuite)… sous une photo de la cour  du Palais du Roure ou hôtel de Baroncelli-Javon ainsi renommé par Frédéric Mistral, ami de Joseph Lucien Gabriel Folco de Baroncelli, le dernier descendant de la famille de Baroncelli, gibelins florentins expatriés, venus s’établir à Avignon en achetant en 1469 la « Taverne du mûrier » et les maisons voisines pour créer l’hôtel familial, propriétaire donc de ce palais, locataire du Mas de l’Amarée, fondateur de la Manado Santenco ou Manade saintine et de l’association Nacioun gardiano puisque c’est lui qui fait le lien avec le Riban do Provenço dont la première présidente Henriette Dibon qui prit le nom de Farfantello lorsque, fille d’un conducteur de tramway, journaliste, comptable, bloquée dans son milieu et surtout, selon elle d'après un article de Nicolas Berjoan de Voix plurielles « Henriette Dibon, poétesse provençale, le genre et la littérature (1902-1924) » son genre, ne pouvant devenir la professeur de lycée qu’elle aurait aimé être, elle découvre le félibrige, se met à écrire des poèmes en provençal, devient visible, devient plus tard archiviste du Palais du Roure et fonde Lou Riban pour accompagner les manifestations et célébrations diverses de la Nacion, avec quatre autres jeunes femmes, dont Riquette, une des filles de Folco de Baroncelli et surtout la comtesse de Palun-Adhémar, amie du marquis et l’une des promotrices de la tenue d’Arlésienne, ce qui fait du Roure une bonne introduction pour les photos que j’ai gardées à tort ou raison du défilé de samedi.



Que j’accompagne, puisque me suis perdue dans une découverte de poèmes de Mistral, de passages d’ « Aux poètes catalans » ou « I troubaire catalan » figurant dans l’anthologie poétique bilingue réunie par Pierre Rollet (trouvée sur Gallica) parce que ce poème répondant au don par une délégation de poètes catalans de « la coupe d’or » exprime à mes yeux non un nationalisme politique même s’il a dit en 1861 « C’est un manifeste rattachant la renaissance  provençale au grand mouvement qui met    les nationalités en branle… » mais une appartenance partagée à la Méditerranée et à la la langue d’Oc,  puisqu’après avoir rappelé la croisade des barons du nord et de Simon de Montfort et « De Pèire d’Aragoun, fraire, ben nous souvén.. de Pierre d’Aragon, frères, il nous souvient / Suivi des Catalans, il vint comme le vent / Branlant sa lance bien pointue »… il exprime plus loin combien en temps de tumulte, de guerre ou de crise il est bon d’être de France (ou d’Espagne) « Car es bon d’astre noumbre, es béou de s’apela… Car il est bon d’être nombre, il est beau de s’appeler / Les enfants de la France… », avant de retrouver, dans la paix cette fraternité





« Alor, li Provençau, semé lou tambourin

Alors les Provençaux, avec le tambourin

Qui fera tressaillir la barque et les  marins,

Nous nous rendrons à vos joutes :

Aux vignes d’Alicante nous pendrons nos cépages

Et quand vous donnerez des courses de taureaux

Nous vous amènerons des taureaux de Camargue »


Pauvrets dit Brigitte mieux vaut pour eux les courses camarguaises où ils jouent à faire perdre les raseteurs.





« Alor, li Catalan, d’oulivié freirenau..

Alors, les Catalans, d’olivier fraternel

Couronnant vos fronts, couronnant vos navires

Au mois de mai vous viendrez nous voir ;

Et nous causerons d’amour, des vins, et des moissons,

Et nous chanterons nos chants

Et nous parlerons de nos ancêtres. »





« Fraire, que lou bon Diéu escampe si blasón

Sus li oulivo e li rasi

De vosti champ, colo e valengo !

Frères, que le bon Dieu répande ses ondées

Sur les olives et les grappes

De vos champs, vallées et collines ! »

Me reste à implorer votre pardon, me suis fait plaisir, j’aurais mieux fait de m’attaquer au repassage et de ne pas vous ennuyer… D’autant qu’entre mes doigts doués pour les fautes de frappe et Pages corrigeant automatiquement le provençal en mots sans aucun rapport, ces sottises m’ont pris un temps insensé. 

Si le désirez cliquez sur les images






dimanche, mars 17, 2024

Poèmes en musique et un anniversaire

 


Un air tendre et bleu

avec petite brise

près du fleuve



Partir en début d’après midi, choisissant la rue des boutiques les plus chères qui pour la plupart dédaignent la braderie pour le bonheur des jambes qui n’aiment pas le gymkhana version piétons



tenter deux pharmacies pour trouver presque tous mes médicaments…



et quelques pas plus loin entrer avec cinq minutes de retard dans le Musée lapidaire,



ne manquant pas grand chose du charme, de la beauté, du plaisir grand du concert |avec liberté pour le public de s’intéresser aux pierres, vases, statues ce qu’il faisait assez peu | donné par une partie du choeur de l’opéra avec, notamment, des rondeaux de Charles d’Orléans mis en musique (ou uniquement des poèmes de ce cher duc, n’ai pas compris toutes les annonces faites par le chef de choeur, ni identifié tous les poèmes récités avant la version chantée).



Sortant sur le trottoir un peu avant la fin, y trouvant, en plus des ex-passants qui peu à peu avaient pris possession des plots pour s’y asseoir et pour les autres s’étaient figés têtes tournées dans la direction de la porte donnant sur la gare, une collection d’appareils photos qui nous a vexé le petit mien et moi…




avons traversé pour prendre distance de leur superbe, juste au moment où arrivait à notre niveau le cortège du centenaire de Lou riban de Prouvènço  groupe Folklorique et Félibréen créé en 1924 par Farfantello, poétesse avignonnaise à la demande du Marquis Folco de Baroncelli… et ma foi comme n’avions pas de complexe avons capté trop d’images… en ai jeté pas mal, pas assez, en pose sept ici et en garde davantage pour demain (êtes prévenus… tente de dire que ce sont les meilleures. — même si ne suis pas ressortie pour assister au Roussataïo, lâcher des poulinières escortées par des cavaliers).


on peut agrandir les photos en cliquant dessus (au cas où.. sourire)

samedi, mars 16, 2024

Pour deux jours

Jeudi 15 mars pour la journée du 14

Pas digne du jour





Air tiède sur peau

et la pointe de plaisir

emplissant cerveau

Avancer avec charge

en refusant tentations




Un fouillis fleuri

Et les phalanges vertes

Au bout des branches


Au surplus un corps qui n’aimait pas ce jour, s’asseoir un moment sur un banc, accepter une pâte de fruit, rentrer lentement en la roulant en bouche… ne pas chercher à comprendre ce qui amenait cette désertion, renoncer à une lecture au Cloître et rester dans le flou… même pas grave.


Mais nuit de déconnexion, agacement, acharnement et désespoir (enfin presque) et puis 


Renouveau printanier





La douce chaleur

du début d’après-midi

Marche de l’espoir

grands pas fermes souriant

La ville et le coeur en bleu





et mon téléphone décoincé permettant re-connexion (sans que l’on comprenne ce qui s’était passé).

Dansait aussi tout de même en moi, cahin caha, l’idée que je faisais tache dans la ville où les pierres buvaient le soleil, des jeunes femmes avançaient en chemises flottantes à leur rythme, les tulipes se pâmaient béantes au soleil et des bourgeons venaient aux branches.