Comme j'en avais envie, et
aussi parce que je marche mieux à l'intérieur, j'ai sur mon chemin
passé une grande partie de mon temps à Calvet dans les salles
actuellement ouvertes... et sur une lubie (née dans la galerie de
sculpture) ai gardé trace de corps surtout de torturés ou pâmés
de plaisir – finalement il y en avait pas mal, en sortant, à
quelques rares exceptions près, des oeuvres phares, et les pose ici,
dans l'ordre de mes rencontres
en commençant par
l'Allemagne avec ces saints martyrs crucifiés d'un anonyme du 15e
siècle
les Pays-Bas avec cette
crucifixion de Jan van Noroît
continuant la partie
religieuse avec Simon de Chalons (champenois devenu avignonnais) et sa
descente de croix de 1550
ce qui fut un corps avec
cette vanité française du 17ème que l'on n'a pas craint
d'installer en trumeau
la femme piquée par un
serpent de Jean-Baptiste Clesinger (c'est elle qui a guidé mon
choix) – volupté douloureuse de 1846
le nu assis de Gérard
Fromanger (oeuvre choisie lors du festival de 1964)
la moissonneuse endormie
sur des gerbes d'un voisin (Barbentane), Louis Veray, exposée au
salon de 1855
dans l'escalier, ce détail
du grand tableau de Luca Giordano – le serment de Brutus après le
suicide de Lucrèce
et, dans la grande galerie
du premier étage, après le salut rituel à la mort de Joseph Bara
de David
retrouver Lucrèce, plus
tôt dans son histoire, avec le viol de Lucrèce de Charles-François
Hutin (18e)
l'un des deux exemplaires
(la réplique – 1826 - réalisée par l'auteur pour remplacer
provisoirement l'original endommagé par un coup de sabre) du Mazeppa
d'Horace Vernet
un détail d'une des
grandes machines (la question – scène de l'inquisition à Arras –
de Désirée-François Laugée, salon de 1881)
la baigneuse endormie de
Chassériau – salon de 1850
et, pour finir,
l'enlèvement de Déjanire du gentil Etienne Parrocel (vers 1740)
Pardon demandé par
l'incorrigible