commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération
Affichage des articles dont le libellé est festival 2022. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est festival 2022. Afficher tous les articles

samedi, juillet 30, 2022

Jour 24 – liberté, enthousiasme et nada plus



déjeuner très très tôt et départ à une heure avec chapeau mais aussi un parapluie dans le sac des radios... sorti et déployé puisque n'avais que deux petits sacs de toile suspendus à l'épaule de la canne à porter une une main libre, parce que oui il tombait comme annoncé une petite pluie quasi invisible mais bien présente... marcher avec précaution sur les dalles parce que vraiment pas le moment de tomber et m'en aller vers le bus devant la gare.


Accueillie à la porte des remparts par le retour du bleu...

Une admission plus rapide que d'ordinaire, une attente, un radiologue qui en venant me chercher m'annonce qu'à son avis je devrais en avoir pour quinze jours encore, mais ne dit rien après les clichés... une courte attente et un très charmant chirurgien qui trouve ma radio bonne, me tapote l'épaule sans me faire grand mal, m'annonce que je vais pouvoir me débarrasser de cet anneau dans lequel je cuis à petit feu, me donne rendez-vous pour dans un mois, prescrit une rééducation qui peut attendre mon retour de Toulon.


Sortie dans une joie formidable... retour dans la ville, quelques troupes tentent encore d'attirer des spectateurs, me dis que devrais apporter petit soutien (il semble que comme j'en avais l'impression le off ait fait un mauvais festival, et pas uniquement les non-spectacles de la rue de la République)... sur la place de l'horloge on démontait la boutique du festival pour laisser la place aux éclairages projetés.
Bagarre avec l'anneau... ai fini par couper l'endroit le plus mince, une douche délicieuse et puis un coup de pompe maous... de somnolence en somnolence... on reprendra vie demain.

vendredi, juillet 29, 2022

Jour 23 -- Taïwan - langues amicales et le jardin du Théâtre des halles


Comme la chaleur est moins dissuasive, même si du coup le ciel jouait les absent avec quelques percées bleues (ai même eu droit à six ou sept gouttes d'eau), comme un festival ne se conçoit pas pour moi sans les Célestins (loupé), les Carmes (loupé) e en mineur sans un passage par la Condition des soies pour les taïwanais (n'étaient que deux troupes cette année) et comme cela pouvais se combiner avec l'admiration amicale ensuite, m'en suis allée dans la survie atténuée du festival vers la rue de la Croix et l'ambiance que j'aime bien de ce lieu.


J'avais opté pour le second spectacle « The Back of Beyond », une chorégraphie de Lin Hsiu-Wei pour le Tai Gu Tales Dance Theatre – programme :

« The Back of Beyond » prend comme élément fondateur la maternité. L’idée originale de cette œuvre est née des émotions les plus élémentaires de LIN Hsiu-Wei, qui lui sont inspirées de son lieu de naissance – Keelung, sa mer, ses montagnes, ses lanternes flottantes lors de la Fête des fantômes. « The Back of Beyond » est en quelque sorte l’empreinte philosophique de ses souvenirs d’enfance et une manière poétique de célébrer son propre parcours de vie et de danse.

La pièce donne à voir la naissance, la reproduction, le développement, le devenir, jusqu’à l’effondrement de la Nature. Elle montre alors comment l’on se fond et l’on se décompose, avant de disparaître dans une éternité sans fin. »

A vrai dire n'ai pas tant senti (ma faute?) la maternité mais surtout des êtres perdus dans un monde d'après catastrophe et s'accrochant à leur commune humanité – beau comme toujours mais est-ce ma lassitude ? Peut-être un peu long.





Sous les six gouttes annoncées ai retrouvé le rue du portail Matheron, négligé de prendre la rue Pasteur vers Rosmerta, continué jusqu'à la place des Carmes (le théâtre est fermé depuis le 26)

 

et la petite exposition de Martine Belay-Benoît (petite par le local mais riche de présences) des grandes têtes aux langues tirées inspirées de proches et amis (et d'une fultitude de toutes petites têtes que j'aime bien également) joué à trouver les nivelles (et me suis trompée deux fois) séduite ou amusée et piapiatant... N'ai rien apporté à Martine, en ai récolté le plaisir de la rencontre et de la visite.


Retour vers l'antre (trop tard bien entendu pour poster une lettre recommandée qui traîne dans mon sac, tenterai demain en rentrant de l'hôpital)... enregistré photos, commencé à noter ceci, bricolé souper, 



et m'en suis allée vers le jardin du théâtre des Halles pour assister sous le chapiteau à « Kvetch » un texte de Stevan Berkoff (traduit par Geoffrey Dyson et Antoinette Monod) dans une mise en scène de Robert Bouvier pour la Compagnie du Passage (Neuchâtel)

(photo de Mathieu Ridelle trouvée sur http://scene-public.fr/spectacle/kvetch/)

« Oser être soi-même ! Une comédie qui traque nos peurs, nos maladresses, nos associations d’idées incongrues et nos fantasmes. Et qui fait entendre les pensées intérieures de tous ces grands timides, ces inquiets incurables, tiraillés par les kvetches, ces obsessions qui nous angoissent, ces démons qui sapent notre confiance… Kvetch parle de l’amour, du trouble, du couple, de la solitude et du désir. Et s’interroge sur ce qu’on dit et ce qu’on tait, sur ce qu’on cache et qu’on révèle, qu’il s’agisse de notre comportement en société, au travail ou dans l’intimité. »


Un peu perplexe... les acteurs sont pleins d'énergie, presque émouvants quand ils commencent à dire ce qu'ils pensent mais virent un peu trop franchement dans le grotesque vulgaire (belles performances physiques dans les contorsions) et, surtout dans le dîner qui constitue la première partie, j'ai trouvé cela au bout d'un moment gênant... la suite qui est plus franchement sur le désir sexuel présente moins de contrastes et le rire est plus franc.


Retour avec des graviers dans mes sandales pour pimenter la soirée.


jeudi, juillet 28, 2022

Jour 22 – halles et paresse

 


un mistralounet

pour faire un beau jour d'été

la ville calme


m'en suis allée en milieu de matinée dans la ville où, malgré les nombreuses troupes qui jouent encore, le festival se fait fort souvenir (les équipes de nettoyage du grand Avignon ont été très actives pendant tous ces jours)


vers les halles où tous les étals sont encore ouverts mais sans beaucoup d'acheteurs ni même de touristes.


Et suis revenue avec ce que pouvais porter, deux cents grammes de cabillaud, un rouget, un concombre et deux courgettes... Les files de touristes cornaquées prennent la relève pour animer les rues.

Et me suis installée entre intérêt, calcul de trajet, curiosité, ou non, devant l'énorme programme du off (sur l'écran) perplexe, amusée, jouant presque à « AmStramGram »... ai noté une quinzaine de spectacles, y ai ajouté l'exposition de mon amie Martine Benoit... et en suis restée là, baleine sereinement obtuse, sans même l'énergie nécessaire pour m'en désoler.

mercredi, juillet 27, 2022

Jour 21 – il ne fait pas froid mais


jour étincelant

mais un petit vent joueur

l'air ne pesait plus


et mon charroi (robes, pantalon, draps) s'il était un peu plus lourd que ne l'aurais dû, était presqu'allègre dans les rues qui oublient peu à peu le festival (avons attendu 14 heures pour retrouver les 30° et les dépasser avec une modération que je pensais plus possible)


m'en suis allée un peu avant 18 heures vers le Palais 


pour la dernière lecture dans le cloître, proposée cette fois par le Théâtre des Halles après avoir fait l'objet d'une lecture le 17 juillet dernier (avec les mêmes actrices) à la Chapelle du Verbe Incarné https://www.verbeincarne.fr/programmation/les-iles-de-raphael/

« les îles de Raphaël » d'Alexandra Déglise (belle biographie déjà https://matrimoine.art/bio/alexandra-deglise/) qui dirigeait la lecture de son texte) avec Gloria Bonheur, Karine Pedurand et Rita Ravier.

« À l’occasion de l’enterrement de leur mère, trois sœurs se déchirent et règlent leurs comptes avec la défunte à qui elles n’ont pas osé parler de son vivant. Elles tentent, par-delà le temps, de renouer le fil de la lignée de femmes qui les a construites.
Mémoires intimes et mémoires familiales, histoire et roman national, oubli et hommage aux Ancêtres : à travers l’archéologie des « non-dits » qui hantent une famille, Les Îles de Raphaël interroge la capacité pour chacun et chacune à écrire un libre récit de soi, à l’intérieur des Grands récits que les morts lèguent aux vivants.'»

Trois sœurs, l'une qui a été élevée en pension et est revenue reprendre le rôle de la grand-mère qui avait fait de l' « Habitation Liberté » construite par l'ancêtre noir de plantation devenu chasseur de nègres marrons y gagnant sa liberté et une petite fortune, la seconde qui avait été élevée comme la troisième (en fait une cousine adoptée) sur l'habitation par la mère quand elle était là (elle était archéologue) qui est partie aux Etats Unis, est poétesse et écrivraine et a écrit à partir de documents fournis par la mère un livre sur l'origine de la plantation, ce que refuse l'ainée, et la dernière qui est toute dans l'amour de la mère et le désir de réunion.... Beau texte, qui sonne juste, avec la distance voulue pour cela, de belles comédiennes, des chansons, des incursions discrètes de créole... et une belle ambiance.



Comme j'avais trop siesté mais comme j'avais désir de croire en l'impossible, suis passée en sortant à la Maison de Vilar dans le désir toujours retardé de visiter l'exposition « l'oeil présent » mettant en scène un choix des photos prises depuis dix-sept ans par Christophe Raynaud de Lage, tant sur le plateau que dans les coulisses. Comme de bien entendu (mais n'y voulais croire) elle fermait aujourd'hui avec la fin de festival in... et il me restait un peu plus d'un quart d'heure... j'ai donc renoncé. Si vous désirez en avoir une idée cliquez sur https://festival-avignon.com/fr/edition-2022/programmation/l-%C5%93il-present-194358 et dégringolez en fin de page pour voir les photos qu'il a prises de cette installation.