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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération
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mercredi, mai 21, 2025

Toujours avant mon absence

 


M’en suis allée matin dans les rues




Et encore une fois, des images de ce trajet


Avec encore une fois ma contribution à la plus récente proposition de François Bon pour l’atelier du tiers.livre


12 – Narbonne ou Ajaccio ou avant encore en ces lieux de toi


Avant encore le delta ou la baie 

la brume toujours

de quand tu étais jeune et quand je n'étais pas


Ajaccio où nous étions l'une contre l'autre

un jour de lumière et les murs ouverts sous les bombes

quand tu avais été malade en mangeant la langouste offerte parce que je remuais en toi


Narbonne où tu étais jeune épouse radieuse

Narbone où je n'étais que cette chose qui prenait forme en toi

Nous et nos liens


PS me suis embrouillée encore une fois et j’ai triché avec le texte

mardi, mai 20, 2025

Avant une absence

 


Sortie dans la matinée pour m’en aller dans les rues de la ville



j’ai rempli peu ou prou le programme que m’étais fixé avant mon départ vendredi vers Toulon, et j’ajoute en fin de billet ma plus récente contribution à l’atelier du tiers.livre de François Bon, après une photo d’une vitrine de la rue Saint Agricol (sur le blog de l’atelier me suis emmêlée en mettant en place ma table des matières, bonne à rien suis)


11ter - nos trois présences


Nous trois, et d’abord Claude Ludion nous marchions vers la fin de ce jour

Nous trois et toi surtout le sauvage Bertrand Dusang nous avons marché vers la fin de ce jour

Nous trois et premier Kléber Pascal nous avions cessé de guetter le passage d’un jour à l’autre


Nous ensemble et séparés nous avons cessé de guetter le passage d’un jour à l’autre

Nous ensemble Claude Bertrand et Kléber nous rêvions quand il ne le fallait pas

Nous ensemble nous avons rêvé et il ne le fallait pas.

mercredi, avril 30, 2025

Rencontres de ce jour et une entrée dans un jour

 


Un cheminement

dans l’air bleu presque tendre

et des rencontres


Un petit nuage de passage,

En sortant du laboratoire (prise de sang) un étal de masques de belle et ancienne facture et le souvenir de ceux de mes grands parents.. côtoyant des moulages de sculptures sans valeur

Une photo en hommage à celles captées par PCH

Des plantes et mon envie d’amener un camélia que n’aurais pu porter

Du nougat pour le plaisir de leurs couleurs crues (je déteste leur goût)




Et pendant que je me disais que je devrais renoncer aussi à internet le rituel orage de ces derniers jours pas très arrosé mais fort bruyant introduisant ici, sans que rien ne  l'évoque, ma contribution au #9 de l’atelier de François Bon



entrée dans le jour

un jour indistinct s'éveille sans couleur entre les cils des paupières inconscientes et se force un passage jusqu'à les entrouvrir encore insensibles à leur mouvement et l'affaiblissement du noir – le cou se tourne se soulevant instinctivement vers l'ébauche de jour – une douleur dans l'épaule froissée allume la conscience – la main droite s'appuie sur le drap amenant le redressement du buste pivotant vers la fenêtre – une jambe tente de se mouvoir en s'empêtrant dans des plis – le buste pour entraîner le reste du corps transmet à la jambe l'idée de drap pendant qu'elle continue son mouvement – les orteils effleurent le sol et la main gauche se tend dans le vide pour aider au pivotement – le pied se pose et le bassin suit le mouvement en s'éveillant avec douleur – la main tendue se rabat vers les reins – la seconde jambe commence sa lutte pour se dégager du drap – le poignet droit tourne sur le bord du lit pour affermir son soutien -- le buste s'élève entraînant la jambe prisonnière – la lumière d'un jour blafard se décide à saluer l'entrée dans une nouvelle journée – le second pied tâtonne et se plante sur le sol pendant que le corps se dégage un peu de travers du lit sur lequel s'appuie toujours la main droite – elle vient rejoindre sa sœur sur les reins et le corps se dresse presque droit pour amorcer un premier pas trébuchant.

jeudi, avril 17, 2025

-Humidité ou pluie fine et froide, lâcheté - et moments


Premières gouttes

pour saluer ma sortie

à pas résolus,

Mon départ vers réunion

dans la pluie fine et froide.




Avançant dans ce fin crachin frisquet, à la moitié de la rue des Lices ai pensé que ma présence pour apprendre ce que savais par les échanges mails d’un beau projet et sans pouvoir assister à la réunion suivante parce que c’était le jour de mon départ vers la Lozère (et que n’aurai pas de certitude sur mes moyens pour l’été à cette date)… 




ai lâchement tourné bride et m’en suis revenue à temps pour relire et poster ma contribution au #10 de l’atelier du tiers livre qui avait occupé une partie de mon après-midi et recopier mon #8 écrit jour après jour avant mon départ pour Toulon (long… désolée, un peu)


moments


Un moment qui ne fut pas, ou ne fut pas lui, ou fut indiscernable, qui passa très vite, entraîné, poussé par les autres.


Un moment qui se fit attendre, si longuement que quand il passa ce fut avec une discrétion agaçante, noyé parmi les autres ne laissant que le sentiment qu’il était passé.


Un moment qui s’éternise, distendu par la saveur aigüe d’un rayon de beauté.


Un moment qui fut bref et détestable de la survenue d’une offense qui ne sera pas relevée.


Le moment étrange et choquant où dans la rue on croise avec le regard d’un autre un être que l’on découvre dans un reflet être un soi ignoré.


Un moment où le corps s’active à des gestes répétitifs et où l’esprit libéré s’en va pensant et un moment où l’esprit n’est plus qu’un corps s’activant avec une attention passionnée 


Le moment du réveil quand le corps tente de rattraper l’esprit désorienté qui ne sait ni quand ni où ni quel il est.


Ce moment où le désarroi du réveil est modéré par une poussée de l’humour premier éveillé qui aide à sortir les jambes du lit en prenant conscience du geste.


Ce moment où les vieux se recouchent et où la chute de la température, le silence plus profond, le noir de la nuit attaqué par la cendre annoncent l’approche de l’aube.


Le moment où le soleil en feu s’enfonce dans la mer quand dans un bref silence on entend les vaguelettes embrasser le sable et les haubans faseyer doucement.


Un moment d’attendrissement en voyant les yeux penchés de son chien le regardant


Le moment tant attendu où il osera s’en aller


Ce moment si rapide et sans limite d’une chute quand la vie dure quelques secondes


Le moment où perdu dans le bonheur d’une musique on sent son cou ployer et ses yeux demander à se fermer


Le moment où avançant dans la rue on a brusquement le sentiment mêlé d’un doute que l’on vient de croiser sans réaction une connaissance


Le moment où on secoue mentalement les épaules pour trouver courage d’entrer dans le jour


Le moment où on cherche l’appétit assis près ou en face de quelqu’un qui en a trop


Le moment où la lumière d’un vitrail se posant sur un profil ingrat en révèle la beauté


Le moment où on se perd dans la détente de la beauté d’une musique écoutée en concert et où on sent les yeux se voiler et le cou fléchir malgré la lutte contre l’absence


Un moment d’attente joyeuse ou craintive où les yeux ne quittent pas l’affichage du temps qui vient.

mardi, mars 25, 2025

Les orages ne vinrent - et reprise du cri

 


Le bleu nuageux

annoncé avant midi

n’était que ciel blanc

lorsque je m’en suis allée

Mais sont venus les trous bleus



avec, pour contrebalancer ce plaisir, un petit retour du frais… 



mais au lieu des orages prévus à partir du milieu de l’après-midi ce fit ciel radieux d’un bleu pur au dessus de la cour…

Pour effacer mes remords parce que n’avançais guère dans le programme que m’étais assignée ai lu toutes les contributions au #6 de l’atelier de François Bon… ai remis à demain l’écoute et la lecture de la proposition #7 publiée dimanche… mais recopie ma contribution au #5 avant d’écouter François Héran au Collège de France (avec retard) 

le cri qui jaillit


Cette force cette horreur cette rage qui sont en moi qui font se tordre me nerfs qui tournent qui se heurtent aux parois pour trouver issue qui viennent se hisser hors du ventre et se frapper comme on se fracasse sur les poumons d’où cherchent à jaillir en un vacarme  ne le peuvent  repoussés par la présence de vos regards et mon image de femme ne peut être l’image de la folie terrifiante d’une ménade. Car dehors vous êtes et vous l’entendrez le verrez de l’extérieur mon cri. Je veux qu’il soit en vous. Je ne veux pas de votre jugement. Je veux vous emporter dans mon cri. Qu’il sorte qu’il m’emporte oui mais besoin de le propager qu’il soit accompagné comme les pleurs d’une pleureuse expriment mais font naître plus puisants les pleurs intérieurs qui sont refoulés. Que le cri soit et non plus moi, que la rage soit mais vous habite. Que vous ne me voyez plus mais l’image du cri que vos regards ne me jugent mais le libèrent. Que ma faiblesse de femme tremblante sous son élan refréné libère la force l’absolu la puissance féminines. Que de mes entrailles blessées de mon ventre comprimé dans sa force monte le bruit le fracas la volcanique  puissance devenue cri et qu’avec la force du souffle il heurte écarte les dents se jette en vous, s’y abrite.

samedi, mars 15, 2025

Grisaille humide et froide, tenir tête



La dalle grise

qu’était le ciel et le vent

caresse froide

juste pour sculpter face

à onze heures du matin



Quand m’en suis allée, passant prendre résultats avec lesquels consulter toubib, faire faire des copies et tirer pièces préparées… 



achetant en rentrant en promotion à Monoprix un pantalon souple, de douze ans à ma mesure, rayé bleu et blanc pour penser printemps dans ce marasme qui désolait la bordure de fleurs devant la mairie.

Petite forme encore… pour nourrir Paumée recopie ma contribution au #4 de l’atelier de Francois Bon


Tenir tête à l’acceptation


Tenir tête à l’acceptation — de ne pas penser — de ne pas penser soi-même — à l’acceptation de ce qui est asséné — maintenant que la réalité se veut virtuelle  — tenir tête à l’acceptation du désarroi — du désarroi causé par l’injonction à suivre les regards enseignés sur la société et l’économie — les regards qui orientent les choix des nouvelles des grands médias — le regard porté par les éditorialistes vedettes et leurs volontaires ou involontaires aveuglements — tenir tête aux mensonges des puissants se voulant disrupteurs de droite radicale — tenir tête à l’acceptation des discours et récits nés des algorithmes — de l’IA et de sa salade à partir de ce qui se dit — tenir tête à l’acceptation  — l’acceptation de ne pas croire la réalité discrète — celle qui est évidente — qui découle de la raison — tenir tête à l’acceptation des passions — les passions tristes — celles que l’on dit majoritaires — celles de l’intérêt — tenir tête à l’acceptation — à l’acceptation du refus de prendre comme règle la sensibilité — de se refuser l’empathie — de tenir nos tentatives d’empathie pour de la sensiblerie — tenir tête à l’acceptation — l’acceptation du mépris et de la défiance pour les actes et regards généreux — tenir tête à l’acceptation — de la tristesse et du désarroi  qu’apportent les passions tristes — à l’acceptation du désarroi né des mensonges ou des regards paresseux et limités — tenir tête à la foi dans les puissants grotesques et ridicules — tenir tête à la foi en les sachants officiels bornés et paresseux — tenir tête à l’acceptation — l’acceptation de la violence de ceux qui n’ont qu’idéologie généreuse qui s’aigrit en haine pour leurs adversaires volontaires ou suiveurs apathiques — tenir tête à l’acceptation — l’acceptation à la tentation de rejoindre une meute — tenir tête à l’acceptation — la lâche acceptation de la tristesse de détester — de craindre — ne pas tenir tête à l’acceptation du plaisir d’admirer — l’acceptation de  l’action en commun avec ceux qui sont dédaignés ou poursuivis pour leur nature seule — l’acceptation aussi de ses limites — ne pas tenir tête à la joie d’admirer la force des exclus et de leurs amis aidants.