charriant mon linge ai
rencontré quelques girafes
et vous les présente.
suivre lumières de fête
ou
marcher dans le noir
troué,
le frémissement des
dernières feuilles,
et aller au théâtre des
Halles, assister à la mise en scène par Vincent Ecrepont de les
bâtisseurs d'empire ou le Schmürz de
Vian (production Compagnie à vrai dire – Amiens – créée en
octobre dernier)
photo
provenant du site du théâtre
Mère : Cruche, donnez
à manger à la petite.
Cruche : Oui, madame.
Veux-tu des oeufs, du lait, du gratin, du porridge, du chocolat, du
café, des tartines, de la confiture d’abricots, du raisin, des
fruits, des légumes ?
Zénobie : Non, je veux
manger.
Cruche : Bon. Alors,
mange, puisque tu ne veux rien.
Souvenir
excessivement lointain, presque oubli total, d'avoir lu cette pièce,
un peu sans la lire, avec la distraction de la vie autour, mais
comment résister à cette bride de dialogue sur le site du
théâtre...
trouvé
également cette bande annonce
qui
résume le thème de la pièce et son actualité
Ce qu’il m’importe
de mettre au plateau dans cette pièce de Boris Vian, c’est la
jubilation de la crise cinglante que traverse cette famille bousculée
par la peur et le non-dit. C’est bien en creux que résonnent les
silences, le refoulé et le refus de porter un regard lucide sur soi
et ceux autour de soi. La pièce parle très clairement des rôles
familiaux et sociaux derrière lesquels certains masquent une absence
à eux-mêmes. C’est une pièce sur le déni mais aussi sur
l’absence de transmission de sens. La jeunesse est sacrifiée et
c’est à coups de pieds et de taloches sur un Autre dont on nie
l’existence que l’on se refait une bonne moralité. Entre
cocasserie et noirceur, ce portrait écrit au vitriol dans une langue
aussi percutante que mordante inspire une matière à penser d’une
éclatante modernité. (sur le
site de la compagnie)
et
cette autre vidéo