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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, avril 24, 2024

La guerre que me fait le vent - et un poème venu d’une île lointaine

 


Vents de la Drôme

vents d’Ardèche

et vents de la Lozère

toi aussi le vent

des rues du centre

enfants vous êtes

qui vous croyez grands.

Sieur le vent qui ce matin

voulait m’empêcher

de gravir pente,

que j’affrontais front baissé

et jambes raidies

qui m’a fait chuter

contre les pierres d’un mur

me râpant les doigts

et coinçant mon appareil

ce qui me navrait

bien davantage,

vous toise et passe.




Rue de la République

avançais l’air hébété

cheveux hérissés

sous les jeux de son souffle

remuant les doigts.

Ai choisi poisson,

mordu pain au chocolat,

ne voyais que l’appareil.

L’ai injurié et frappé

contre ma paume

au seuil de la pharmacie

et ce fut le miracle.

Il a repris vie

Je l’ai embrassé.

Un enfant a ri.

Et j’ai continué mon jour, courbatue, moulue et résolue à éviter sorties… je boude la raison (d’où la sottise de cette présentation).



Pensant au vent, cherchant poème, ai pensé îles et plutôt que Saint Pierre et Miquelon ai choisi La Réunion, et Myriam Cazalou

Mon île chante

Mon île chante au vent et à la pluie

La grande voix nostalgique des flots

S’enfle, s’étend quand ruissellent les eaux,

Au flanc des monts, sous le ciel noir de suie,

Immense flot de dentelle d’argent,

En bouillant, descendent les cascades,

Et, au galop, telle une cavalcade,

Avec fracas, dévalant les torrents.

Mon île chante, au vent et à la pluie,

De cris plaintifs, paille en queue, et bouquets,

Remplissent l’air et les cimes qu’ils fuient.

Dans les jardins saccagés, par bouquets,

Feuilles et fleurs, s’envolent, tourbillonnent;

Illuminés d’éclairs, qui les sillonnent,

Les cieux plombés grondent terrifiants.

Mon île chante aux souffles des grands vents.

(dans « Mon île au ciel d’azur », 1972, repris dans « Outremer — Trois océans en poésie », Editions Bruno Doucey)

Elle m’a fait honte… vous demande votre indulgence (grâce à son poème)


12 commentaires:

Anonyme a dit…

on est content pour l'appareil - vous avez bien fait pour la "chocolatine"... P

Arlette A a dit…

Oh !!! comme une feuille dans le vent ..tu voltiges un peu trop..
Ne plus sortir quand Messire Vent arrive

Dominique Hasselmann a dit…

Il faut espérer que le vent rembourse les sparadraps ! :-)

Brigetoun a dit…

Piero moi aussi (parce que luttant pour monter jusqu'à la République (sourire) je me demandais comment le remplacer..

Brigetoun a dit…

Arlette OUI et tant pis pour les co,signes médicales
mais là j'allais à lapharmacie, obligée

Brigetoun a dit…

Dominique, même pas eu besoi. de sparadrap... ça a séché - par contre suis toujours courbatue... mais le vent se tait maintenant (ciel blanc du coup mais tant mieux)

jeandler a dit…

En espérant que la pharmacie n'a donné ses bienfaits pas seulement à l'appareil . . .

Pierre NESTOR a dit…

Grande complicité entre vous et l’appareil photo dans le style : je t’aime, moi non plus.

Brigetoun a dit…

Pierre la pharmacie n'est pas intervenue... elle était mon brut primaire pour traitement habituel

Brigetoun a dit…

Pizeez Bestor, en fait j'ai quatre cadavres de meilleure qualité, lui c'est le plus simole (pas si mauvais d'ailleurs) et je l'ai récupéré après ennuis antérieurs je ne sais comment... le cajole presque parce que trop fauchée pour lui donner un successeur

Dominique Autrou a dit…

Les vents sont des fléaux. Claude Simon devait être un colosse pour avoir su s’en accommoder avec un tel brio. Parfois on pense à un titre : « La cicatrisation » !
Merci pour les photos vaillantes.

Brigetoun a dit…

Dominique merci à la persévérance à vivre de l'appareil