Réveil au sein d'un
orage, et très piètre envie, après une petite heure d'échanges
habituels, lectures, plaisir etc... sur internet pendant que des
flots s'abattaient dans la cour, grande envie de retourner m'enfouir
sous les draps et de rabattre les couettes (oui suis frileuse en
hiver m'en faut deux) sur mon nez.
Lutter contre, décider de
rester calfeutrée, m'asseoir pour enregistrer pour
http://brigetoun.wordpress.com
un passage des Eclats d'Amérique d'Olivier
Hodasava sur lequel j'étais tombée dans la nuit, comme un clin
d'oeil parce qu'il me semblait répondre assez parfaitement au
dernier atelier d'été de François Bon, celui qui doit devenir un
livre.
Et
dans l'après-midi, pendant que se succédaient averses, quasi
sécheresse, calmes ondées, ai vaqué, nettoyé, repassé comme pouvais - pas douée mais pleine de bonne volonté - et pour le
rangement ai déployé une force que je n'ai pas, jusqu'à me
retrouver tremblante et migraineuse et prendre petites plages de
repos, pendant lesquelles me suis amusée à me promener en France
sur street view pour capter, un peu au hasard des maisons, et à
bricoler une vidéo évoquant en quelques mots, très sommairement,
les dix premiers textes (nous sommes - enfin moi pas tellement, n'en
avais que deux, et faciles - en pleines relectures et échanges)
Et
puis le ciel a légèrement diminué sa pression sur la ville,
et
dans le début de nuit je suis montée vers l'opéra pour le premier
concert symphonique de la saison, consacré aux russes et au
dix-neuvième siècle (dommage je les préfère au vingtième)
avec,
et là j'avoue que j'ai un petit faible pour lui, pour sa bonhomie,
ses syncopes et cette impression qu'il garde toujours un sourire même
dans les moments d'ampleur, une nuit sur le Mont-Chauve de
Moussorgski, avec ces violons qui ne sont jamais grande nappe mais
clapot scintillant.
et
puis une bonne interprétation (j'avoue) grâce au chef, à
l'orchestre qui avait été amplifié pour ce soir et surtout au
soliste, Alexander Ghidin, le concerto pour piano n° 1 de
Tchaïkovski, célèbre, mais à mes oreilles, à mon goût, vraiment
trop grande machine, et grande machine trop souvent entendue. Mais
comme il y avait de l'esprit, de la vie, dans son jeu et pas
seulement de l'effet, je prends plutôt, pour marquer le souvenir de
cette soirée, hors sujet mais tant pis, la première partie de la
sonate pathétique de Beethoven.
Après
l'entracte, découverte – surprise relativement agréable surprise,
mais en restant dans les grands effets – de la première symphonie
de Borodine
et
retour dans une douceur, relative, très, mais fort agréable.