mardi, octobre 03, 2023

Venir à bout du pas tout à fait mon jour de chance


Très fière d'être venue à bout mieux que d'ordinaire des cadeaux des pigeons et départ malgré sensation de lassitude pour payer loyer, racheter briquet et cigarillos et chercher un médicament indispensable...



avec l'impression au bout de quelques pas d'avoir force d'un nouveau né, prendre force en regardant les touristes assez ingambes (bon étaient un poil plus jeunes que moi, mais contrastaient avec les ruines habituelles) mais aucun des deux pharmacies proches n'avaient le bidule désiré... le réapprovisionnement devient sportif.


Dans l'après midi prendre sac contenant livre, grand cahier neuf, trousse garnie et autres broutilles acheté pour R et partir cahin-caha, de plus en plus ferme sur chemin encore habituel (après avoir lu un appel aux bénévoles ayant beaux bras pleins de force et si possible voiture pour emmener vieux meubles à une déchetterie qu'après réflexion j'ai décide d'ignorer)... ai mis un certain temps à localiser R et l'ai trouvée en cuisine, le groupe des habitants l'ayant affecté à cette tâche devant une montagne d'oignons à émincer... ai parlementé, attendu un moment, beaucoup souri et fini pas lui laisser le tout en prenant rendez-vous pour demain en espérant qu'elle ne soit pas partie pour Apt (elle ne saurait tirer profit des exercies seule pour le moment) et que BF avec laquelle je dois organiser des rendez-vous devoirs chez moi ne sera pas déjà logée dans un hôtel par l'Ase qui l'a enfin acceptée ce matin..

Suis partie toute droite, toute fière mais me suis arrêtée un moment, une fois le coin tourné devant mon frère Pierrot pour échanger regards perdus.


Trois pharmacies sur le retour, ai fini par trouver médicament., et me suis presque effondrée en rentrant (contre coup des deux derniers jours, sourire)

Vais tenter de prendre connaissance du #15 de l'atelier d'été de François Bon quand me serai remise de la seconde opération pigeons de bonne ampleur.

lundi, octobre 02, 2023

J'ai aimé cette escapade/regroupement, mon appareil beaucoup moins

 


Départ samedi matin dans le dédale pour accéder à la gare, suivre conseil d'un jeune et prendre un des deux TER pour Marseille, juste un peu étonnée par la différence de 8 minutes avec ce que je croyais et sans vérifier billet


s'offrir ainsi du tourisme avec un arrêt dans Toutes les gares sur le chemin et arriver à Marseille deux minutes après le départ de mon train pour Aix, le suivant partant une heure plus tard...


téléphoner au couple qui devait venir me prendre là... ils pardonnent, se promènent et je m'offre un semblant de déjeuner pas si mauvais.


Arrivée au camping, et ma foi si tous les campings sont ainsi vais m'y convertir (d'autant que nous étions seuls)... beauté du lieu, simplicité, confort, harmonie des aménagements, un très bon dîner, un brunch correct (si ce n'est qu'il n'y avait rien pour moi, m'en suis tiré en inventant une tartine avec une gaufre, un peu de de confiture d'abricot et de bleu des causses, obtenant un résultat assez surprenant). Ai pris possession de Ma tente et entre les différentes arrivées avec les têtes inconnues, 'rapportées' puisque les ado.es qu'avais quitté il y a dix ans sont bien changés et en couples durables ou passagers, et que des bambins sont venus au jour entre temps, en admirant la belle post-maturité de leurs parents, et avant l'arrivée de l'héroïne de la fête (80 ans) dont la beauté toujours grande devient de plus en plus émouvante

me suis promenée à travers le terrain désolée de découvrir (je le devinais) que n'avais pas su capter sa beauté presque apollinienne et la splendeur discrète de sa lumière (pensant à ma sœur_héroïne et à Jaccottet je dirais Grignan en plus Grèce de l'intérieur)


Un joli coucher de soleil que j'ai raté et une fête très réussie, mais aux images encore plus navrantes sauf celles dont le flou est poétique | mal adapté aux albums de souvenirs | résultat de la petite foule joyeuse et passablement remuante en discutant ou se déplaçant (j'ai dansé un bon moment avec ma canne et le soutien amical de la main d'un neveu, l'héroïne dansant elle seule et entourée avec des gestes calmement harmonieux) le champagne et les lumières ajoutées au décor installé par des nièces


Quant aux images de mon errance agréable du dimanche matin s'y ajoutait une belle tache sur l'objectif pour presque toutes, résultat je pense d'une prise en main rapide au cours du décorticage sans façon des gambas... ai sauvé ce que pouvais, et j'étais assez contente d'avoir oublié mon appareil pur emprunter un raidillon de pierres s'élevant au dessus de la plaine avec belles vues sur le village et de l'autre côté sur l'observatoire (amusement de le voir si proche après avoir il y a très très longtemps travaillé aux appels d'offres chez les architectes qui l'avaient en charge) et j'ai renoncé, constatant cet oubli et surtout craignant très fortement une chute avant d'arriver au moulin.

Passionnant non ? Mais bon ceci es mon journal.. un retour quasi cauchemardesque dans un TER et entourée de courtoisie dans le TGV qui a suivi... avec la fatigue consécutive à ma presque splendide forme pendant ces deux jours me tombant dessus.

samedi, septembre 30, 2023

La peau des murs et les quatre directions

 


encore une fois

mon amour de ces pierres

où je m'abrite


quête ce matin : cahier, livre, trousse et de quoi la garnir pour R, de quoi dîner pour moi et un chandail neuf pour souhaiter dans la petite montagne les quatre vingt ans de la numéro deux et principale personnalité de la famiglia en très nombreuse assemblée... m'en vais samedi matin chercher à Aix une voiture pour la suite, je reviens dimanche à moins que l'on m'oublie sur le parking du camping (vu la laideur de ces deux mots je m'en désolerais.. bon y a pas grand risque)

et trajet pour trajet je reprends ma contribution au #13 de l'atelier d'été de François Bon (nord sud est ouest)

une lettre de Bertrand

Vous me demandiez de vous décrire ce coin où suis revenu vivre. Une notice sur Wikipedia vous dira en gros, pour commencer, que c'est une petite ville avec un passé, je dirai un gros bourg qui fut ville importante dans un temps où le pays était fait de multiples pays, elle ajoute qu'elle est située dans la plaine au sud de la principale montagne de la province, à l'ouest des petites montagnes, à l'est du fleuve, au nord d'une rivière principale. Mais c'est une absurdité, une vision de géographe qui ne tient pas compte de ce qui entoure, de tout près, le noyau dense et ancien, bien serré comme un poing, même si des remparts ne subsiste qu'une très haute tour percée d'un trou par où passer. Rassemblant des images de mes sorties vers autre lieux, même si suis devenu casanier (vous souriez, disons si je suis toujours...) je vais essayer | pardonnez moi de vous ennuyer chère enfant, il ne fallait pas me provoquer, et les environs des villes dans nos régions sont rarement des endroits palpitants | de vous donner de petits flashs sur ses abords immédiats.

Sortant du nœud de la ville vers l'ouest, dans la direction où très loin de nous à mon échelle coule fleuve, passé le trou dans la rangée de maisons jointives qui ont remplacé le rempart, j'ai suivi dans un matin lumineux du début du printemps, une avenue qui s'élançait, bordée d'une alternance de grosses maisons provençales, à façade sobre, encore citadines et de leurs sœurs qui intercalaient presqu'indistincts dans cette rangée, les murs bordant leurs jardins annonçant déjà les villas de banlieue, entre des platanes aux jeunes feuilles où dansait avec joie féroce un mistral de belle force, ne dépassant ou croisant que deux femmes qui avaient interrompu leur promenade avec chien et cabas pour un conciliabule et une jeune fille portant un gros sac rouge en bandoulière, et une boulangerie et un garagiste comme seuls commerces. La ville s'effiloche peu à peu, assez vite en fait, après la traversée d'un vallon feuillu, nommé coulée verte, trace d'une de ces anciennes lignes de chemin de fer que notre monde juge inutile.

Au mitan d'un autre jour de printemps, un dimanche aigrelet celui-ci, j'ai traversé l'arche creusée au bas de la haute tour et suivi un instant le large boulevard qui, comme elle, est mémoire des anciens remparts, croisant un homme qui portait sur l'épaule un grand carton, un garçonnet et son chien, passant devant un bar vieillot et les quelques personnes emmitouflées qui imaginaient le soleil à venir autour des tables, et quittant la file de droite du flot de voitures ai descendu une petite côte entre broussailles attardées dans l'hiver bordant un parking et grosses maisons citadines que longeait un groupe de personnes âgées encore masqués à une exception près, l'original de la bande, jusqu'au pont traversant la rivière | une femme s'était bloquée dans sa marche en riant, écartelée entre un garçon au tweet rouge avançant sagement sur le trottoir et un blondinet en tweet vert salade se ruant pour traverser | virant encore ai piqué vers le nord entre grosses villas modernes entourée de jardins grillagés. Le parking face au Pôle Emploi était vide et plus loin, après le canal, j'ai traversé un petit espace presque campagnard.

Un jour d'été, à l'ouest de la ville, sous un ciel bleu dur où le vent faisait courir quelques gros nuages blancs attardés une petite rue m'a fait déboucher entre une succursale bancaire et la devanture ascétique d'un opticien sur le boulevard qui nous entoure que j'ai traversé face à l'immeuble rose d'un laboratoire d'analyses, cherchant une route vers l'ouest en longeant deux côtés d'une placette au coin de laquelle était planté, simple et sans destination apparente, un petit bâtiment carré sous quatre pentes de tuiles un peu comme un abri de jardin élégant qui jurait avec le vide cimenté qu'il gardait, avant de descendre sous une grande esplanade au milieu de laquelle s'élançait une grande statue blanche du dix neuvième siècle | République, Nation ou je ne sais quoi | trouvant enfin une petite route qui s'écartait dans la bonne direction sous un mur de soutènement et un glacis planté d'arbres adolescents. La route frappée de soleil avançait vide de tous passants à cette heure entre des jardins aux grilles envahies de verdure et de buissons fleuris sur la gauche et un petit jardin public puis une école maternelle en vacances sur la droite avant des petits immeubles des années cinquante que leur simplicité et les arbres avaient protégés de la déchéance. C'était plutôt aimable et très alangui dans l'été.

Quant au sud mieux vaudrait s'attarder sur le marché animé installé devant le beau bâtiment qui abrite le Syndicat d'initiative plutôt que de s'enfuir hors de la ville par la route qui s'en va vers le sud et, après avoir été accompagnée un temps par des rangées de ces maisons des villes d'ici, aux façades lisses aux belles proportions sans histoire | quelques unes percées de larges ouvertures sous arcades pour laisser passer les charrettes |, s'enfonce dans la zone des plateformes commerciales, ateliers, bureaux et petites usines jusqu'à la prochaine bourgade.




vendredi, septembre 29, 2023

Scolarité et réunion

 

Matin en long combat avec les cadeaux des pigeons, en longue attente au téléphone pour donner le relevé du compteur d'eau que j'avais relevé, assise au sol et me tordant le dos le cou et tout ce que pouvais... entre autres broutilles – et départ dans l'après-midi sur le trajet que vais bientôt regretter vers Rosmerta


une heure et demi avec BJ qui devait répondre à un questionnaire sur un petit texte qu'elle avait lu facilement et compris mais qu'elle oubliait dès qu'elle retrouvait les questions, tout en admirant sincèrement les lettres tracées par une jeune qui n'a jamais appris à lire ni écrire mais devrait apprendre très très vite même si le retard va se répercuter sur la suite de sa vie et en lui apprenant quelques syllabes (il faut que je lui trouve un livre pour ultra-débutant (ils ont tous disparus) avant qu'elle parte dans le courant de la semaine prochaine pour Apt)


et puis écouter ce qui s'échangeait au sujet du programme des travaux d'urgence et du déménagement avec admiration pour ceux qui se répartissaient les tâches (il est évident que n'irai pas risquer de gêner les plus vaillants que moi)..


retour cahin-caha dans la vie d'entrée dans la nuit.

jeudi, septembre 28, 2023

Charroi et conférence de presse


Marche en clarté

dans la ville amicale

charriant du linge


et départ en fin d'après-midi vers Rosmerta


pour assister à la conférence de presse donnée par le collectif auteur de ce communiqué

21 OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) viennent d’être prononcées par la préfecture du Vaucluse.

Ces OQTF obligent leurs employeurs à arrêter leur contrat de travail et plongent les personnes concernées dans la précarité. Elles n’ont plus le droit de travailler, ne peuvent plus payer leur loyer et se nourrir correctement. Tous ont été scolarisé et ont réussi leur CAP ou bac professionnel. La plupart avaient signé un contrat de travail ou une promesse d’embauche dans des métiers en tension.

Face à ces décisions injustes et incompréhensibles, un collectif de soutien vient d'être créé. Il est constitué de bénévoles d’association d’aide aux réfugiés, d’organisations de défense des droits humains, d’employeurs, de groupements d’employeurs, de syndicats et de citoyen-es.

Lors de la conférence de presse, leurs représentants seront présents. Nous vous présenterons le collectif et les actions envisagées.

Un peu plus de deux heures d'interrogations, de réponses, de précisions sur le déroulement des procédures, de cas précis, de solutions naïves proposées par les interrogateurs.. Un peu plus de deux heures pour décortiquer l'absurdité de cette vague qui depuis deux mois atteint jeunes et familles (19 familles en Cada, certaines en France depuis longtemps, pour Avignon) à travers toute la France. (m'étonne que l'on recherche une raison aux décisions de ce gouvernement autre que le goût du pouvoir et l'idée que pour avoir des votes il faut flatter toutes les passions tristes), de ces vies gâchées après que ces jeunes aient été formés, de leur courage et des qualités qui leur sont reconnues, du besoin qu'en ont ces employeurs... la rage sans cri


et un retour accompagné par la montée de la nuit.

mercredi, septembre 27, 2023

Images cueillies en marchant et un monologue 2

 


sans pensée sans mot

dans les rues sans surprise

marche du matin



et pendant qu'en ai encore en réserve, recopier ma contribution au #12bis de l'atelier d'été de François Bon (d'autant que Paumée tend de plus en plus à ne plus intéresser que moi)


Marion

Devant la photo d'un gros boudin jaune sur lequel me suis arrêtée dans mon parcours du site présentant la dernière exposition de groupe réunie par un collectif de notre petite capitale régionale je me demande comment Bertrand | il dirait comment nous, il est ainsi Bertrand il nous fait croire qu'il n'est pas le décideur, qu'il a juste émis un idée un peu vague, que nous en aurons la responsabilité, que c'est nous qui ferons les démarches, il est habile Bertrand, il a finalement assez bien mené sa barque sans jamais avoir l'air de s'aider et s'il sait que nous le comprenons il sait aussi que cela ne lui nuit pas |, comment Bertrand choisira les artistes et les œuvres à montrer dans sa galerie si elle existe, sa galerie qui ne sera pas une galerie, bien entendu, il n'a pas cette prétention et puis ce serait trop absorbant, si ce n'est que ce sera bel et bien une galerie, ou comme il le dit une salle d'exposition, pas sa salle d'exposition, il sera juste le propriétaire du lieu, c'est ainsi, il n'y peut rien, il y a ce petit bâtiment au fond de son jardin, et n'est-ce pas il a compris que c'était une idée qui nous était venue à tous. Parce qu'il n'est pas d'ici Bertrand, ou depuis si peu de temps, son enfance ne compte pas, moi non plus au fond, du moins pas vraiment, ou plutôt je ne connais pas les jeunes artistes du coin, qui sont pourtant certainement assez nombreux éparpillés autour de la ville, nés ici ou pas loin ou venus de beaucoup plus loin, d'autres pays, d'autres continents | plus vieux ceux-là | parce que la région est belle et qu'il y a des maisons à retaper, moi je ne connais que les visiteurs du Musée et puis des étudiants, de futurs artisans, deux à vrai dire, qui viennent croquer des meubles ou objets. Je connais bien trois sculpteurs, dans les environs | parce que j'ai eu la chance de rencontrer le plus vieux dans un de ces vernissages où je me laisse entraîner où tout le monde pépie de tout et rien, où tout le monde se connait, ou se doit de connaître tout le monde, où je tourne le dos à tout le monde pour ne pas les re-connaître, où donc je regarde les œuvres puisque c'est pour cela qu'on vient en principe, où parfois quelque chose me retient, j'ai eu la chance cette fois là de me trouver à côté de l'auteur d'une installation qui m'avait parue un peu prétentieuse et bavarde, peut-être l'était elle un peu pour repousser les regards trop rapides, et puis pour séduire vite ceux qui ne demandent que ça, il faut bien des œuvres de cette sorte pour ouvrir la voie aux autres mais qui ne soient pas que ça puisqu'elles sont sœurs des plus secrètes, et d'ailleurs c'est parce que justement celle-ci me plaisait de plus en plus et qu'il l'a senti que, tournant le dos encore plus volontairement aux gens, nous avons parlé et qu'il m'a invitée à venir le voir... pour les deux autres ce sont ses amis | ou du moins ils acceptent ma présence parfois dans leur atelier, et si nous ne parlons pas, ou pas d'art, avec un grand A ni même avec un petit comme on disait autrefois pour tout ouvrage ou toute science, je les vois travailler ou je vois ce qu'ils ont fait entre mes visites, et je crois que grâce à nos parlottes de tout sauf d'art je devine ce qu'ils ont mis dedans, qui n'est pas ce qu'ils évoquent dans leurs petits textes écrits avec des commissaires ou galeristes, parce que bien sûr il y a les galeristes, ce n'est pas ce qui manque ici, il doit bien le savoir Bertrand. Il doit penser à Marie-Jeanne, ou Marie-Jeanne pense qu'il compte sur elle. Marie-Jeanne qui connaît tout le monde, ou à tout le moins tout le monde utile, qui saurait, s'il le faut, dénicher et convaincre ceux qu'elle ne connait pas, qui est l'amie de l'attachée à la Culture, qui est certainement, parmi les associations auxquelles elle se dévoue, bénévole d'une association organisant des manifestations culturelles, même s'il est à craindre qu'elle soit surtout une piste vers les artistes les plus connus, ceux que l'on retrouve régulièrement, pas exactement ceux que Bertrand désire pour accompagner les quelques œuvres que Mehdi pourrait accepter d'exposer dans ce lieu après Angers. Puisque bien sûr ce projet qu'ils ont tous en commun selon Bertrand est né de cette idée qu'il caresse... non, il serait préférable qu'ils partent en quête de nouvelles démarches artistiques pour surprendre, ouvrir les amis de Marie-Jeanne à de nouveaux horizons.... peut-être en interrogeant mes trois amis.