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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, février 07, 2025

Plantes de pieds en Flux


Un froid adouci

qui dit l’hiver finira

sous un bleu profond

pour ma marche de jeudi

sur des jambes branlantes.




Rentrée dans l’antre, une infusion de thym… bu une gorgée délicieuse, l’ai posée à côté de l’ordinateur, s’est refroidie tranquillement pendant que je bataillais avec la moisson de photos.



Repartant du fond de la grande sale du premier étage, avec entre deux arcades, une oeuvre qui m’a attirée, ue technique mixte de Christine Bevilacqua   baptisée par un emprunt de Kada Rohan   « Au clair de la lune/ Je laisse ma barque / pour entrer dans le ciel » - sur son site : « Que serait notre réalité si le regard allait plus loin que reconnaître ? Avec comme base le papier, essentiellement celui des livres anciens et des pigments, tissus, encre d’imprimerie comme matière »



Proche, dans la salle, séduisante au moins à mes yeux « l’Aubier » (plâtre et décor végétal) de Sophie Barré .




Entre deux fenêtres la verticalité (format assez souvent représenté dans l’exposition) d’une peinture à l’huile « Matamoros - Frontière Texanne » de Michèle Lepeer « C’est avec l’éthique et l’esthétique comme garde-fous, que je tente depuis plus de vingt-cinq ans de représenter, de re-présenter les enfants, les hommes et les femmes confrontés à des violences souvent extrêmes. »



Voisin le trait fin de Jean Ribault avec trois dessins  dont « Hiver » (que j’ai aimé)




Au centre, pendus dos à dos et les uns au dessus des autres les visages (chacun porte pour titre le nom de la terre qui a fourni le pigment utilisé) de Marie-Odile Ginies (on peut découvrir la série sur son site) « Je peins surtout pour le plaisir toujours renouvelé de découvrir que ce que j’avais projeté n’est pas tout à fait ce que j’ai obtenu, je peins pour cette surprise là, parce que j’aime les outils, la texture, le silence de l’atelier, le temps passé à me confronter avec ce que le regard avait saisi. »



Entre deux arcades un grand panneau (ne m’a pas plu au premier coup d’oeil et puis de plus en plus) de Cécile Pierre, peintre et calligraphe « Les formes des lettres et des mots sont aussi importantes pour moi que leur sens. En jouant avec elles, je poursuis une quête de vides et de pleins, de formes et de contre-formes, de couleurs et de poésie. Cette quête me permet de vivre… »



Quelques tirages rassemblés dans un cadre de Jean-François Cholley, photographe, à côté d’un panneau exposant longuement l’occasion de la prise de vue (inondation de l’île Piot, voisine collée à la Barthelasse, le 17 octobre 2024 quand obligé de déplacer sa voiture il a roulé vers le barrage : « fasciné par le tumulte de l’eau, les embruns et un bruit assourdissant.. J’ai très vite choisi le regard de l’aigle.. » et l’accord trouvé en développant ces images  dans son atelier avec ce que débitait sa radio  Mazan, la montée de l’extrême droite , Trump, les climato-sceptiques, « le flux et le reflux de Macron » ajoutant à la fin un peu de bromure et de carbonate dr certainrd feuilles pour « imiter la couleur de la boue, avaler le vieillissement et modifier un peu les grains d’argent restés cachés dans le coeur des hommes. »



Au centre une cire que j’ai bien aimée, intitulée « l’envol des écumes » avec comme nom d’auteur Plume (n’en sais pas plus malgré recherche)



Face à une arcade une installation « Enfin » de Véronique Le Corre (et son compagnon Gérard Vivien ferronnier d’art)

« Je commence par une boule qui ne roule pas.
Je place des morceaux d’argile de manière ordonnée et symétrique.
La fusion se fait lentement… »



Les « souvenirs de Marseille » de Julie Boux dont je ne suis rien de plus 



Attirant l’oeil dans la première arcade et me plaisent déplus en, plus en m’approchant et regardant « s’extraire  du cadre » de Claudine Borsotti (acier gravé et soudé, patine rouille) « deux personnages extraits d’un même « tube carré (? bon on comprend) c tube d’origine devient porte, à franchir ou pas.. »



Une technique mixte de Chantal Méry « mémoire silencieuse » n’en sais pas davantage



Un tableau (acrylique) « Marée » de Sylvie Borel « Mon univers : Paysages fidèles ou interprétés. Liberté de couleurs. Acrylique, pastels gras ou pastels secs. »



Et puis.. m’avais séduit en jetant un coup d’oeil timide en entrant parce qu’à côté, devant la fenêtre, il y avait la table-bureau d’un des artistes « de garde », vu de plus près à la fin, mais gênée parce que nous parlions et je ne voulais pas avoir l’air de me désintéresser de notre échange (ce que d’ailleurs ne faisais pas) sur tous le mur contre l’escalier, « Akènes » variation (technique mixte sur papier) de Sophie Mangin comédienne et artiste textile … éUn fil ça se suit… le fil fabrique ce qui est, sans inquiétude du résultat. Si on veut creuser la recherche, on cherche le début du fil, je prends le risque que le début du fil change de place. Avec obstination œuvrer, manier, former, coudre, assembler, relier, broder, écrire, recommencer… » (si avez un peu de temps regardez son portfolio)

jeudi, février 06, 2025

Premiers orteils posés dans Flux


Une erreur bénéfique… j’ai vu ce matin sur sa page Facebook que Claire Beillard, une artiste que j’avais découverte il y a plusieurs années lors d’une journée portes ouvertes d’atelier (souvenir de fils de laine et de cadeaux) aimée lors de plusieurs expositions (notamment des oeufs décorés de collages et fils de laine et de chapeaux, puis des oeuvres plus ouvertement ambitieuses) retrouvée encore pour son accompagnement à Rosmerta avant son départ vers l’ouest, en Bretagne je crois, annonçait une exposition avec six autres artistes intitulée « les artistes sont des gens curieux » organisée par la Maca (expositions où ils a toujours des oeuvres intéressantes, ça a ensoleillé mon humeur.. j’ai lu « à partir du 4.2.2025 (sauf que c’était le 4.3), ai regardé programme de la ville pour cette année où elle se veut terre de culture et vu qu’il se déroulait au Cloître Saint Louis une exposition des adhérents des A.A.A. (Ateliers d’artistes Avignonnais) nommée « Flux65 » du 28.1.25 au 18.2.25 « … L’exposition collective présente autrement leur travail dans un même lieu, les 3 étages en fait c’est sur deux étages ou j’étais vraiment très distraite du Cloître St Louis. La diversité est dans les gènes de AAA. Cette diversité se rassemble dans l’exposition FLUX 65 pour réaliser une création collective constituant une œuvre en soi. Nous répondons à la thématique de Terre de Culture 2025, CURIOSITÉ(S), en proposant aux artistes une unique contrainte : « une des dimensions de l’œuvre doit obligatoirement mesurer 65 cm hors tout »tandis que les techniques et thèmes sont laissés à leur choix…. » et pensé qu’elles cohabitaient (ai été détrompée par une des artistes rencontrée sur place.. je reviendrai bien sûr le mois prochain) et m’en suis allée dans la lumière et petit vent froid. 



La salle la plus petite au rez-de-chaussée est restée vide et la visite commence au 1er étage… il y a un peu de tout et j’ai photographié, séduite ou non, presque tout ce qui était présenté (pas tout à fait cependant..) un peu à la sauvette, surtout au début, intimidée par les présences et je me trouve en face de pas mal d’images et comme ma machine ramait et que je tâtonnais un peu, j’ai décidé d’en rester au minimum (nom de l’artiste, parfois lien vers son site, et le plus souvent possible intitulé de l’oeuvre) mais même ainsi ne suis arrivée ce soir avant de m’énerver qu’à une partie de cet étage, avec dans le couloir :



David Tresmontant « J’essaie également de croiser les expositions avec des lectures, des concerts, des parfums ou d’autres formes de créations. »



Noël Pourtal,  triptyque-Flux65, huile sur toile



Marie-Christine Parienté; « Illusions », « "Ma palette = le papier, le papier mon sixième sens »



PAT, « Débordement », impression sur canson d’après argentique



Francesca Cho, « miroir sur le monde actuel », installation



Marie-Christine Benait-Prost, « flux incandescent, technique mixte




Un pas dans le fond de la grande salle en négligeant la grande toile de Magali Le Doze que n’aimais guère (en fait j’aime plutôt que j’ai trouvé ce soir sur son site) Maus elle s’est invitée derrière les deux grandes bandes de « l’Echelle de Jacob », huile sur toile, de May S.G.  



et retour dans le couloir pour voir, à côté de l’arcade, « mouvement 24-1 de Christophe Pineau-Thierry (connu sur internet et au Figuier Pourpre comme poète et sophrologue)



franchir l’arcade en lisant une inscription, tourner autour de l’installation et vous pouvez entendre Brigitte se maudire parce que trop occupée à cela elle n’a noté ni le nom de l’auteur ni le nom de l’oeuvre, que ses recherches sont restées infructueuses et qu’elle a décidé d’en rester là.

mercredi, février 05, 2025

Belle journée disait la lumière

 


Cinq heures ouvrir yeux

les refermer sagement

jusqu’à neuf heures

Ciel d’un bleu dur et gelé

Et mal-être dans le corps




Se gourmander, se moquer de soi, vaquer et malgré réveil tardif sieste une heure et puis sortir dans la gloire lumineuse à l’heure la plus clémente pour huile de Nyons, pharmacie, quelques courses nécessaires…



Mais malgré décision ne pouvoir s’abstraire bien longtemps de la conscience de ce qui monte.. 



et pour nourrir Paumée recours fait à l’avant-dernier des petits textes publiés sur le blog de l’atelier de François Bon


Les tiroir à dessins

Dans la grande pièce partiellement refaite du 2ème étage gauche, sur les derniers mètres du mur récemment repeint en blanc cassé face aux fenêtres, s’alignent trois meubles récupérés dans une ancienne étude, superpositions de longs tiroirs de petite hauteur qui servaient sans doute à classer les dossiers d’un notaire ou des échantillons de passementerie. La face de chacun des tiroirs de chêne décorée d’un liseré de cuivre peut, lorsqu’il est tiré, basculer pour faciliter l’extraction de ce qu’il contient, non pas des dossiers ou quels que soient les objets ou écrits auxquels ils étaient destinés mais, entre de fins papiers verts, des dessins à la plume au crayon ou au fusain et quelques aquarelles dont la tranquillité est très rarement violée. Valentin Seignolle y a rassemblé les « bouts de papier » laissés par son compagnon lors de leur rupture, sans tenter réellement une ébauche de classement et après les avoir un temps regardés pour que la peine le réveille et avec l’espoir que l’autre vienne le récupérer, puis d’un oeil morose pour vérifier qu’il y eut un temps une part faussement tue du moins au lycée dans sa vie de professeur à l’allure sévère et les garde maintenant par habitude, pour les meubles ou parce qu’il ne sait comment s’en débarrasser

un balcon au dessus d’une pente descendant vers un pin penché au dessus d’une étendue de sable, au fond la croupe boisée d’une colline sur un carton aquarellé sous une feuille blanche où sont dessinées à l’encre plusieurs études de main, et sur un contre-collé un détail de chapiteau lavis d’encre de chine sous des feuilles de journaux portant des silhouettes aux crayons de couleur ;

des fusains représentant une plante verte, une nuque sous une tête bouclée penchée sur une feuille, une automobile à moitié effacée etc… sur la dernière encadrée et sous verre un homme nu sur un drap retroussé jusqu’à mi jambes ;

sur une feuille de journal une photo d’actrice rehaussée dont les yeux et la bouche ont été peints en violet, dessous une feuille de papier à dessin avec le relevé d’une façade à l’encre, le détail d’une boucle au pinceau posé sur une série de croquis d’hommes au travail sur un chantier collés sur un rectangle de carton  ;

une série d’enveloppes contenant chacune des regroupements de dessins, au crayon, à la plume, en technique mixte, sur chaque enveloppe est inscrite un thème, fleurs, maison des champs, portraits de Valentin, gens des rues, festival de Juan les Pins, plage, arbres ;

dans le tiroir du haut de la colonne suivante une autre série d’enveloppes réunissant des paysages de Tlemcem, des portraits ou fragments de portrait d’une Béatrice (jeune soeur de l’auteur des dessins Jean-David Dieudonné), des détails divers d’ameublements et deux enveloppes sans menton contenant de petites vignettes très travaillées à la plume ;

les deux tiroirs du dessous sont vides ;

dans le dernier tiroir de cette colonne juste au dessus du socle, une grande photo de Jean-David, deux fleurs sèches, un carnet de croquis de costumes pour un spectacle féérique ;

les autres tiroirs recèlent des fouillis encore plus apparents où les papiers, cartons, dessins se détruisent peu à peu et les trois derniers contiennent en pagaille des photos intimes et sages comme le sont les photos de famille des deux hommes en vacance, lors de réception ou à des moments de loisir dans l’appartement ou près d’une maison dans un paysage que l’in retrouve dans certains dessins.