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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, juin 15, 2007

Encore un trajet en photos, chemin de retour après m’être cassé le nez pour cause de trop lent démarrage de ma carcasse, qui m’a fait arriver, malgré un taxi, au siège de campagne après le départ des vaillants tracteurs.
Un Avignon, ville provençale d’humble statut et de vie laborieuse - la rue du portail Manganen que j’aime bien pour cela.



une fenêtre qui m’a amusée, je ne sais plus pourquoi, mais que j’ai gardé parce qu’elle m’avait semblé digne d’amitié
La rue de la petite Monnaie en son antiquité un rien décrépite, une de celles qui maintiennent trace et souvenir de l’époque où une population importante se serrait dans les remparts

Le débordement végétal d’une maison notabilisée, et la lumière qui la flattait.
Et avant que mes bonnes résolutions du matin se muent en achat de produits d’entretien, l’arrivée vers les Corps Saints et les Célestins, par les dessous qui n’ont pas été récurés comme la place. (aménagement qui est plutôt une réussite).
En fin de journée de très jolis et légers nuages au dessus de le ville et de moi partant vers l’opéra pour entendre avec une soixantaine de spectateurs, ou une centaine, les chanteurs du Centre national d’articles lyriques (CNIPAL) dans un spectacle intitulé Shakespeare à l’opéra. Un très, très joli moment dont les avignonnais sont idiots de s’être privés. Des chanteurs jeunes mais avec tous un joli début de carrière derrière eux, et dans l’ensemble bien mieux que prometteurs. Cela comprenait des passages de Roméo et Juliette de Gounod et en première partie des Joyeuses commères de Windsor d’Otto Nicolaï dont j’ignorais totalement l’existence, très opéra comique mais alors de toute bonne eau. De jolis ensembles, de la gaité et de jolis airs virtuoses sans excès
Une mise en scène de Yves Coudray spirituelle, à la fois stylisée et farce (enfin moins pour Gounod). Des décors joliment simplifiés et colorés, très boite de jouets, et des costumes début de mon ancien siècle ou fin du précédent,
Les rôles masculins des joyeuses commères sont peut-être un peu ingrats, courts, assez heurtés. Fenton était chanté par Marc Larcher, ténor, belle voix, mais qui comme souvent ne m’a pas réellement séduite (peut être pas toujours d’une grande justesse m’a-t-il semblé), Falstaff une bonne basse Tomislav Lucic (que j’ai moins aimé dans le frère Laurent de Gounod chanté très basse profonde, sans doute trop et sans grande souplesse), les trois barytons Marco Di Sapia, Virgile Frannais et Etienne Hesperger et l’autre ténor Manuel Nunes Camelino jouaient et chantaient avec un très certain brio de très petits rôles.
Et puis il y avait les femmes, Olivia Doray, soprano, jolie pour la voix et la silhouette dans le rôle d’Anna la jeune fille, et les commères Eugénie Danglade mezzo, spirituelle, agréable et mon coup de cœur de la soirée dans le rôle de Frau Fluth, Li Chin Huang, taiwanaise, éblouissante, jolie, donnant l’impression de s’amuser, sa très jolie voix jouant, spirituelle par son visage, sa façon de s’approprier les jeux de scène et de chanter.
Une bouffée d’air bienvenue, parce que la salle malgré le manque de spectateurs avait un début de léger coté sauna, et Gounod que, je dois l’avouer, je n’aime qu’assez médiocrement, pas musicienne la fille.
Un superbe lustre de théâtre pour le bal. Les rôles masculins au moins certains étaient là mieux servis. Pour Roméo Andeka Azurmenti, ténor espagnol, belle crinière et semblant prédestiné aux airs à effet, pour le comte Capulet la voix de Marci Di Sapia était agréablement souple, mais celui que j’ai réellement apprécié c’est Virgile Frannais qui a enlevé épatamment, et mieux très joliment, l’air de la Reine Mab de Mercutio. L’air « que fais-tu blanche tourterelle » était chanté par Aline Martin, une très très jolie voix de mezzo, un physique un peu ample qu’elle assumait joliment dans son rôle de jeune gamin.
Bien entendu la vedette était pour Juliette, Hye-Myung Kang, coréenne, jolie, trop femme dans son jeu peut-être, mais avec une belle voix souple et une technique quasi impeccable (pour moi totalement).
Et à la fin nous avons eu droit à un air du Roméo et Juliette de Berlioz (alors là oui) chanté par Mihaela Komocar, soprano slovène, très Castafiore physiquement, mais avec la plus ravissante, souple, pure voix que l’on puisse vouloir entendre.
Et la lanterne surplombe toujours Molière.

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Ca a du être l'apothéose avec Roméo et Juliette, déjà de beaux airs en première partie

Bisous
Françoise

marie.l a dit…

il m'a fallu un peu plus de temps aujourd'hui pour venir, mais plaisir encore de lire et surtout d'apprécier une nouvelle fois ces photos reportage que tu sais si bien nous proposer. Bonne journée en Avignon !

Anonyme a dit…

Quelle sensibilité dans tes photos chapeau l'artiste c'est fabuleux. Alain

micheline a dit…

passionnant tout cela,mais je me demande si tu as résolu le problème de dégât des eaux, cette fuite sur plaques est très dangereuse , ça fait court circuit et risque de mettre le feu ou de t'électrocuter. il faut vérifier par où l'eau s'infiltre .( le toit en l'occurrence si, comme je pense il s'agit d'une maison individuelle)et tu dois avoir une assurance pour cela??? )
sinon en logement collectif prévenir responsable..
excuse moi brigetoun mais je m'inquète...tu peux répondre sur mon blog

Muse a dit…

Une fois encore tu réveilles non sens par tes photos et le compte rendu de ta soirée me permets de voir qu'Avignon reste une ville de culture.

Anonyme a dit…

Qui se permettrait de dire que tu ne casses rien ?..heuuuu ton nez va mieux ?

tanette a dit…

Ouf ! rassurée de savoir la lanterne toujours en bonne place, hi hi. Bon après-midi.

Anonyme a dit…

Je n'ai vu de Roméo et Juliette que le spectacle populaire qui a fait le tour de la France (et un peu aussi du monde) il y a quelques années. Je n'ai ni formation ni compétance pour réellement apprécier et surtout pour juger, mais j'ai trouver ça très beau...
Pour les tromblons (qui sont en vrai des mousquetons) je ne parlerai pas de leurs exploits cette année, m'en tenant seulement à la procession du 17 au matin...
Très bon week-end, j'attends tes prochaines photos

Anonyme a dit…

Chère Brig,
tu nous offres ces belles ruelles d'Avignon ! Bravo ! j'adore !
Par contre, l'opéra, pas mon fort...
Beau week-end !
Bises,
Olivier ;)

Anonyme a dit…

ça y est, j'ai rattrapé mon retard en me baladant dans Avignon et en imaginant le spectacle...
grazie Brigetoun

Anonyme a dit…

Fameux le palet du pape... il l'a poussé jusqu'à Rome ?