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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, mai 14, 2018

Pause musicale pour un jour qui niait le printemps

un de ces jours où la pluie semble si éternelle que l'on perd presque l'idée de son absence possible, où même mon crâne est plein d'elle...
et puis, en fin d'après-midi, aller à Calvet pour écouter, non dans le jardin comme cela était prévu, bien sûr, mais dans la galerie du premier étage, écouter Léa Desandre jeune et déjà grande mezzo Léa Desandre et Thomas Dunford, non moins jeune et non moins bon instrumentiste, luthiste ou notamment dans son association avec Léan Desandre, joueur de théorbe.
Croyais être très en avance, mais en fait les vingt ou trente premiers rangs étaient occupés, heureusement l'acoustique de la salle se révèle très bonne, et comme ils étaient juchés sur une estrade relativement haute, j'avais des vues furtives sur les instrumentistes, et le reste du temps, par delà mes voisins, sur une esquisse de Chassériau entre deux fenêtres (la grande tartine près de moi était fortement décourageante)
Et ce fut plus beau encore que je m'y attendais... alors tant pis comme je viens de me faire une petite bande son via YouTube vous allez pouvoir sauter quelques vidéos que je viens de choisir, sans compter une vidéo trouvée pendant que mes cheveux achevaient de sécher en paix (après l'aspirateur et la cire) qui les réunit dans un des deux airs de Monteverdi rescapés du changement de programme (comme très souvent dans les récitals organisés par Musique baroque en Avignon) et qui, pour nous faire découvrir la belle expressivité, la puissance et la chaleur de la voix de Léa Desandre et leur bel accord, ouvrait le concert
Monteverdi au programme donc, comme l'était Merula dans l'air ci-dessous, et surtout dans, ma découverte, la très vivante, variée, belle Canzonetia sopra alla nanna que je n'ai pas trouvée sur YouTube
Kapsberger avec quatre toccatas qui permettaient de goûter encore davantage le toucher léger, délicat, la musicalité de Thomas Dunford capable de faire du théorbe un instrument vraiment mélodieux et pour retrouver leur collaboration le tendre Figlio dormi
Frescobaldi avec deux airs dont
mais, j'en suis navrée et me suis vengée là, n'était plus au programme Delizie contente de Cavalli
disparu comme quatre des Monteverdi prévus, remplacés par Handel, des airs qui dans leur beauté, me semblaient presque banals dans leur ligne ferme et le très connu et beau Lascia ch'io pianga
et en bis deux airs français que n'ai pas reconnu (ma voisine disait que le premier était de Dardanus sans l'un des opéras de Rameau que je connais le moins)

saluts et retour dans un froid de gueux.