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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, juillet 09, 2021

Festival 4 – deux petits tout bons


Migraine de force je ne sais combien ce matin, presque évanouie quand m'en suis allée dans le petit vent qui ramenait forte lumière avant dix heures et demi dans les rues vêtues d'été un peu frigorifiée (mais il semble que vraiment il va falloir que je me résolve à acheter un jeune frère à mon appareil)


retrouver avec plaisir le Jardin de la Vierge du Lycée Saint Joseph dont les feuilles de lierre dansaient en houle sous le vent (même si le platane, qui avait déjà il y a deux ans perdu sa plus grosse branche, est définitivement mort et si le visage de la vierge tel qu'on le devine derrière les branches semble avoir souffert) – n'ai à mon grand regret pris qu'un des quatre programmes cette année mais je me persuade que les autres seront forcément inférieurs à celui-ci

même si je suis incapable, faute de décrire chaque geste accompagnant ou provoquant chaque mot, et de retrouver dans ma mémoire le texte et ses méandres, de faire autre chose que recopier le programme qui n'est qu'allusif en l'ancrant par la photo que Christophe Raynaud de Lage a choisi avec justesse pour illustrer chacun des deux courts spectacles sur le site du festival et d'ajouter que c'était jubilatoire et intelligent, le second peut-être encore davantage que le premier, ce qui me paraissait improbable et que dans les deux cas il s'agit d'un discours (très martelé, lentement, syllabe par syllabe pour le premier... plus poétique dans le second cas) aux prises (surtout pour le second où il se poursuit imperturbablement pendant que le locuteur se trouve transformé peu à peu en jardin sauvage ou divinité agraire venue du fond des âges et soumis à des embrassades ravies) et parfois en accord (davantage pour le premier où cela donne parfois des effets qui pourraient sembler lourds si ce n'était si visiblement volontaire)


Le premier, donc, « de l'une à l'hôte » (un thème qui me poursuit peu ou prou) par Violaine Schwartz (la dame assise sur la chaise, auteur du texte qu'elle complète d'extraits – nous en avions d'ailleurs chacun un sur une feuille posée sur notre siège, retenue par un caillou à cause du vent – de « Tout autour. Une œuvre commune » du collectif PEROU https://www.perou-paris.org/Actions.html) et par Victoria Belén (Compagnie Luz, entre autres, http://www.cdn-orleans.com/transmettre/education-artistique/victoria-belen-martinez désignée comme acrobate, ce qu'elle est de façon réjouissante, malicieuse, dans son duo avec la diseuse, mais qui dit également un texte en argentin sur ses difficultés pour obtenir naturalisation et belle et émouvante danseuse)

« Croisant nos deux langues et nos deux pratiques, la littérature et l’acrobatie, dans un territoire où il n'y aurait qu'une seule chaise à partager, nous serons hôte et hôtesse l'une et l'autre, pour mettre en corps et mots l'acte d'accueillir l'Autre. Ou non. Ou peut-être. Et comment ? »


le second – vrai grand plaisir pour moi, c'est plat à dire mais ne sais comment le faire mieux « Nos cœurs en terre » de David Wahl http://davidwahl.fr/ (auteur du texte et en état encore humain sur la photo) avec l'assez merveilleux Olivier de Sagazan https://olivierdesagazan.com/ dans une mise en scène de Gaëlle Hausermann

« Au XVIIe siècle, Pierre Borel, un médecin ordinaire,  assure détenir la preuve irréfutable de la sexualité des pierres. Ce débat, virulent au Grand Siècle, oppose deux camps : ceux qui croient la Terre inerte et ceux qui la pensent comme un organisme vivant. Quelle résonance aujourd'hui, à l'épreuve de toutes les avancées scientifiques ? La pierre et la chair, plus proches qu'on ne le croit ? »


retour, cuisine, long sommeil (suis vraiment sage, non ?) et puis bagarre avec mon esprit mais surtout avec mes doigts indociles et inventifs comme toujours actuellement (devient inquiétant... en gros quatre fautes de frappe par ligne et corrections à corriger) pour le #L3 de l'atelier d'écriture de François Bon, version gentillette (ils en sont déjà au suivant et à des tas de discussions annexes où je ne comprends plus rien... pas grave.) 

PS regardé ce soir des vidéos de performances d'Olivier de Sagazan, la poésie profonde de son spectacle avec David Wahl y devient plus brutale, forte toujours mais bien trop trash pour que j'ose les poser sur Facebook, , sauf sans doute celle-ci, explicative, et qui ne montre que des fragments ne poussant pas jusqu'au bout son travail sur les corps https://youtu.be/WgS2fma_I7Y


4 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Vous y voilà, une fois de plus...

Le "27" intrigue : ici, c'est le 30 août que les voitures devront rouler à seulement 30 km/h (sauf, notamment, sur les Champs Elysées... curieux, non ?), bof, Hidalgo rêve de s'y trouver un jour sur un "command car" ! ;-)

Brigetoun a dit…

ne m'étais même pas interrogée ! deviens amorphe (presque) moi ou bien ai trop de questions sur les murs en ce moment

Godart a dit…

Entendu Olivier Py hier sur France-Inter. Idées claires et élevées, Olivier Py dans une période oh combien difficile pour la culture a assuré la transition du festival d'Avignon. Amoureux du théâtre et de la ville, il n'a pas hésité à brandir la menace financière de la non-représentation du festival face au risque du rassemblement national (il y a 3ans ?). Au cours de son entretien, il exprimait l'impression de la re-découverte de l'esprit originelle de la représentation théâtrale suite à son interruption pendant plus d'un an.

Brigetoun a dit…

oui Godart, l'appréciais de plus en plus... mais c'est fini 'et il est arrivé à avoir une action... ce qui n'est pas facile, avec quelques jeunes des quartiers ou de la ville
(par contre pas entendu... ai du mal à gérer le temps)