Température qui se modère un peu (enfin n'exagérons rien elle n'est descendue à 19°7 que brièvement à 6 heures du matin après la chaleur de la nuit, pour remonter à 36°3 entre 15 et 17 heure, mais c'est un progrès) et ciel sans lumière... le festival in va vers sa fin, le of décroit peu à peu vivotant jusqu'au 30, et la ville et ses occupants pérennes ou non portent des traces de lassitude (moi je rêve de me débarrasser enfin de ce boudin qui me donne l'impression de balader la quintessence de ma transpiration malgré mes efforts… il ne semble pas pourtant que je sois repoussante... et j'admire l'énergie quand je la rencontre, encore assez souvent)
M'en suis simplement allée en fin d'après-midi, très en avance en fait pour passer demander aide à la pharmacienne | je ballade depuis trois jours une griffure au fond de la bouche qui m'avait fait penser un moment que la Covid avait cessé de me mépriser et me fait mal dès que je bois un café ou de l'eau … elle m'a donné des bonbons à sucer sous la langue très efficaces puisque, lisant, ce qu'on ne doit pas faire, la notice en attendant la lecture de l'après-midi et découvrant que parmi les effets secondaires il y avait un risque d'oedème je les ai rangés avec horreur au fond de mon sac ce qui ne les a pas empêché de faire de l'effet, bon à vrai dire j'en avais pris un | vers le cloître du vieux palais des Papes pour l'avant-dernière lecture du « souffle d'Avignon », le cycle proposé par les théâtres permanents, mais cette fois par le Festival)...
Une longue attente, le cloître se peuplant peu à peu, avec le retour parmi les auditeurs d'Avignonnais de ma connaissance, sous les yeux des derniers visiteurs du Palais (échange de photos avec une jeune femme)... Serge Barbuscia, le Directeur du Théâtre du Balcon, qui assure la présentation de toutes les lectures a invoqué un risque d'une faible ondée, que nous avons tous accueilli avec une acceptation enthousiaste mais qui finalement n'est pas venue, et puis a introduit Marcel Bozonnet qui avec sa voix calme, sa belle articulation, se limitant à des modulations presque infimes qui ne soulignent que davantage le sens, a lu le long prologue et une des petites scènes (une voiture dans la nuit d'hiver, un chauffeur militaire, une femme médecin dont la peine s'exprime avec une verdeur rude et non conventionnelle et le corps sans tête de son compagnon) de « Mauvaises routes » de Natalka Vorojbyt, traduit de l'ukrainien par Iryna Dmytrychyn... dont j'ai aimé le ton, dont je ne savais comment parler jusqu'à je trouve, ce soir, sur « en attendant Nadeau » une analyse de la pièce, datée de ce jour, si complète que je n'ajouterai rien que les pierres, la chaleur et notre intérêt tendu https://www.en-attendant-nadeau.fr/2022/07/25/scenes-guerre-ukraine-vorojbyt/ et à défaut d'avoir assisté à la lecture je vous conseille la lecture de Cécile Dutheil de la Rochère.
Applaudissements et, pendant que Bozonnet se levait, début de départ du public...
L'ai réprouvé mais je suis passée, un peu avant qu'il sorte, par le coin où se trouve un distributeur pour me servir un café assez mauvais que j'ai renversé en négociant la sortie.
J'ai laissée griller, pendant trois jours spécialement malaisés où je m'occupais à survivre (sourire) derrière les volets entrouverts, les plantes de ma cour (me sens criminelle) et les platanes commencent à jaunir.... Ceci dit contente de cet après-midi.
4 commentaires:
Avignon, à l'instar de ce cher Olivier Py, n'aura donc pas manqué de "souffle"...
Quand la foule aura quitté les lieux, La ville se refermera sur ses espaces secrets, silencieux : elle se mettra en scène elle-même sans extravagance, comme si de rien (ou beaucoup) s'était passé. ;-)
elle comptera ses sous et attendra l'an prochain (enfin pas que)
C'est un fait depuis tant d'années Le festival et ses entours sont uniques tout au moins et je confirme par des yeux
merci à toi (mais je n'en donne cette année qu'une très faible image)
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