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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, décembre 10, 2023

Gris humide, opéra et poème

 

Jour sans lumière, une seule averse mais le reste du jour

un air presque doux

saturé d'humidité

marcheurs en parka



départ dans la nuit, monter vers l'opéra, ma curiosité un peu calmée mais aiguisée découvrir un opéra longtemps oublié et qui nous vient, avant d'autres opéras, dans une production donnée aux Bouffes du Nord du 17 novembre au 3 décembre « La Esmeralda » opéra de Louis Bertin sur un livret de Victor Hugo créé le 14 novembre 1836 à l'Académie Royale de Musique de Paris https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Esmeralda_(op%C3%A9ra)

Pour la production actuelle dirigée par Benjamin d'Anfray : mise en scène et adaptation de Jeanne Desoubeaux, décor Cécile Trémolières, costumes Alex Costantino, musique additionnelle Gabriel Legeleux

Présentation sur le site de l'Opéra : Depuis le succès retentissant de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, la gitane Esmeralda a été érigée au rang de véritable légende. Mais au fil du temps, et des adaptations, la terrible violence à laquelle le personnage était initialement soumis s’est progressivement aseptisée. Son viol par Phoebus ? Une authentique histoire d’amour. Son martyr aux mains de Frollo ? Un crime passionnel. Esmeralda elle-même ? Une tentatrice. C’est donc bien l’honteuse tendance à minimiser les violences faites aux femmes, et à dédouaner les agresseurs de leur responsabilité, que nous enseigne la figure d’Esmeralda et de ses réécritures. Mais il est une autre adaptation de Notre-Dame de Paris, de la plume de Hugo lui-même, qui ne commet pas cet impair. Œuvre de collaboration du grand romancier et de son amie, la compositrice Louise Bertin, cet opéra ne détourne pas le regard. Et serait-ce d’ailleurs parce qu’il dénonçait alors une réalité que nous avons toujours du mal à admettre, que La Esmeralda est injustement tombée dans l’oubli ? Fidèle à son sujet, la production intimiste de Jeanne Desoubeaux refuse tout délayage et tout compromis. Réduite à quatre chanteurs, cinq instrumentistes et un comédien, elle expose avec clarté et efficacité toute la puissance de cette partition à la fois exigeante et singulière - pour une descente en apnée, face à l’une des réalités les plus dérangeantes de l’histoire de l’humanité.

Trois chanteurs Christophe Crapez Quasimodo, Renaud Delaigue Frollo, Martial Paullat Phoebus, une chanteuse Jeanne Mendoche Esmeralda, un acteur (qui fait le lien channtonne et dit du Victor Hugossime Arthur Daniel Clopin Trouilletou, l'ensemble Lelio (piano romantique, violoncelle, clarinette, violon et basson) sur scène et intervenant, le choeur de l'Opéra d'Avignon enregistré et deux ou trois figurants en combinaison et casque de chantier qui modifient le décor en fonction de l'action

Opéra féministe salué par des hommes : Maurice Bourgues en date du 19 septembre 1847 « une preuve incontestable de la trempe énergique d’un talent que la pauvreté du livret ne pouvait soutenir » et Berlioz « cette œuvre d’une femme qui n’a jamais écrit une ligne de critique sur qui que ce soit, qui n’a jamais attaqué ni mal loué personne, et dont le seul tort était d’appartenir à la famille des directeurs d’un journal puissant, dont un certain public détestait alors la tendance politique cette œuvre politique, cette œuvre de beaucoup supérieure à tant de productions que nous voyons journellement réussir ou du moins être acceptées, tomba avec un fracas épouvantable ».

Si vous voulez une idée de la production, un bon article (trouvé cet après-midi) Une Esmeralda médiévale et punk https://sceneweb.fr/jeanne-desoubeaux-met-en-scene-la-esmeralda-de-louise-bertin/ (bon, le titre n'est pas ce qu'il y a de mieux)

Je n'avais pu avoir qu'une place au centre du deuxième rang du troisième balcon, pas idéal pour la vue, bonne pour la musique, correcte tout de même et sans personne entre moi et la scène.

En ouverture une musique mêlant rock déjanté et bruitisme avec des incursions d'un choeur qui sonne un peu comme du Carmina Burina, des passages où carcasse m'a absentée mais pas trop, la scène de la fin de l'acte III tentative de viol de Phoebus sur Esmeralda avec les deux autres en voyeurs et un superbe dernier acte avec la prison et le bucher (mélange du choeur et de la soprano assez superbe).



J'ai été un peu longue pour garder le poème choisi pour ce jour, tant pis ...

« il se mit à neiger


ce jour-là

de la neige était tombée

et surlignait

chaque branche

chaque feuille

le ciel était laiteux

comme un thé d’anglais.

 

une très belle fleur

d’un rouge passé

fané

était recouverte de son petit chaperon de neige

 

mais

il avait fondu

avant que j'ai pu te l'offrir

encapuchonnée »

Fred Griot. « Enfin tu regardes l'herbe. » Publie.net https://www.publie.net/livre/enfin-tu-regardes-lherbe-fred-griot/


6 commentaires:

arlette a dit…

Ah!! Ces décors en fer et tuyaux me grince !! indépendamment du propos bien sûr Tu ne dis rien de tes impressions ?

Dominique Hasselmann a dit…

Victor Hugo casqué (il revenait peut-être de l'escalade de Notre-Dame ?)... sage précaution ! :-)

Brigetoun a dit…

Arlette si en gros : bien aimé l'introduction, lutte contre tête tombante pendant prelier acte, beaucoup aimé fin secind acte et la suite
les échafaudages : allusion au chantier de ND, faire sqe rencontrer les époques

Brigetoun a dit…

oui Dominique.... perlanence chantier Notre Dale et violences sexuelles en gros c'sst ça l'idée

mémoire du silence a dit…

Ô ! Comme j'aime la Esmeralda, "l'émeraude"... si belle et aux sentiments si purs...

Brigetoun a dit…

euh là elle est moins adoucie