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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, janvier 22, 2025

it"s done

 


S’éveiller, petit déjeuner, mini repassage ménage - its done



et comme enfin aujourd’hui il faisait 9° à 10 heures m‘en aller, savourant cette moindre rigueur de l’air ,sous un ciel qui avait, surprise agréable, de larges plages d’un bleu très pâle vers ma banque, pour retirer de l’argent liquide contre un chèque, ayant heureusement oublié que dans la nouvelle normalité les agences bancaires ne délivrent plus d’espèces, les distributeurs ne pouvant être ouverts que par un employé extérieur qui passe les alimenter deux ou trois fois par semaine… 



mais comme j’étais un cas intéressant et urgent la solution a cette fois été trouvée avec copie de ma carte d’identité  et quête, avec des petits sourires me rassurant,  d’employé en employé en montant en grade je suppose, se succédant jusqu’au possesseur de la clé de secours qui a pu libérer et me remettre les billets désirés  au bout de vingt minutes ou un peu davantage pendant lesquelles je luttais contre la désagrégation e mon calme en regardant sourire aux lèvres le plafond - it’s done



les ranger avec l’imprimé destiné au service litiges pour tenter d’obtenir remboursement, et traverser l’avenue, quelques pas sur le trottoir et plonger (le magasin est en sous-sol) chez Carrefour d’où remonter avec une galette, du cabillaud, une bouteille de soupe de poisson, des yaourts et du céleri rave - it’s done. 




regagner l’antre, cuisiner, un petit tour internet, lire écouter quelques amis, découvrir une citation du « block » de Christine Jeanney sur un billet « lutte de classe » du beau site de Karl Dubost « Cahiers de la grange », déjeuner, vingt minutes de sieste, remplir et poster l’imprimé pour la banque, enregistrer photos, taper ceci en corrigeant je l’espère les fautes de frappe, commencer enfin le 10 de l’atelier de François Bon, pout lier le tout écouter musiques diverses et tourner un peu en rond - it-s done



Todo-liste : 

finir le 10 (long et d’autant plus que voudrais un texte raisonnablement bref)  

découvrir les 11 et 12, texte et vidéo, écouter la leçon donnée il y a deux jours par Georges Didi-Huberman (3ème du cycle « les anges de l’histoire ») 

repasser (toujours à nouveau)

regarder dans le vide. 



PS dans ce qui est fait : reçu un appel pour une manifestation contre la venue de Bardella à Morières et les agissements du RN du Vaucluse à laquelle ne puis aller, juste pour donner le parfum de notre si jolie région


mardi, janvier 21, 2025

Requiem en rouge

 


Un ciel annulé

sans l’averse prévue

sortir pour marcher.




De fines gouttes

en chemin vers le rocher

pour dissuader.




La pluie renonce

sur le flot motorisé

que je remonte.




Soudain navrance

des souches toutes neuves

derniers platanes

et la poussière rouge

comme des larmes de sang.



lundi, janvier 20, 2025

Fort peu

 


Matin traces de pluie et ciel bleu sur la cour, m’active presque correctement... une partie de mon programme carcasse/antre… sortie pour une courte marche faute de désir dans un air qui commence à s’adoucir sous un ciel où ne subsistent que quelques traces de bleu clair, annonce de pluies à venir dans les prochains jours je le crains (mais j’apprécie les uns ou deux degrés au dessus de 10° pendant trois heures…)




Néglige repassage, pense au 10 de l’atelier avant les 11 et 12 dont les propositions sont annoncées et devraient être les dernières de ce cycle… malgré mon retard et bien qu’égoïstement je n’ai à peu près rien lu de ce que les persistants ont publié, je comprends mais suis un peu déçue.. est-ce parce que j’ai des difficultés et la quasi certitude que le résultat est verbeux et plat, je m’accrochais.. en attendant pour accumuler la sous-face du petit texte qui hésite à venir me suis lancée et perdue dans un pensum maladroitement.. un bon dimanche en fait.

dimanche, janvier 19, 2025

Photos les moins loupées du début d’un samedi redouté

 


Carrée dans mon siège après avoir fait tomber quatre fois soit mon sac (et je vérifiais son contenu), soit ma canne ou le sac contenant des pots d’anchoyade, de deux tapenades, de petits toasts plats céréales mélangées ou épais et grillés aux herbes, des cuillères et des serviettes, ma contribution au grignotage prévu en fin de matinée — ce fut début de l’après-midi —  je savourais à dix heures du matin la lâcheté qui m’avait fait renoncer en me préparant au départ dans les 0° de dix heures moins le quart vers la marche d’environ 3 quart d’heure après mauvaise nuit (conséquence du calme moins serein calme et résigné que je le voulais de ma petite aventure de vendredi soir : en sortant de Monoprix où j’avais acheté les jolies serviettes en papier et petites cuillères de bambou j’ai vérifié, inquiète de mes petits sottises des derniers jours, que j’avais bien rangé ma carte bancaire dans l’étui des cartes et surveillant canne, pieds et paquet ai rangé ledit étui dans mon sac, pensais-je, à côté du sac semble-t-il, ce que j’ai découvert à huit heures du soir en ouvrant ma boite mail et trouvant un message de la banque me signalant un retrait anormal… et constatant que oui 460 euros avaient été retirés et puis que oui l’étui contenant plusieurs cartes n’était dans aucun recoin du trop long sac.. effarement, ai fait opposition, la carte est bloquée, j’en recevrai une nouvelle dans cinq ou six jours.. calcul, cela correspond en gros à l’argent mis de côté pour le festival et une partie des spectacles de la rentrée… m’efforcer de ne pas m’effondrer dans l’idée que la dépendance s’en vient, me féliciter de mon calme, vérifier et constater que je dispose de quarante cinq euros en liquide)




Le bus en quelques minutes dont mes jambes étaient vexées m’a déposée dans un froid que jugeais supportable (enfouie dans lainages et tricots) à un quart d’heure environ de marche tranquille vers la Scierie qui nous abritait (moins nombreux, beaucoup de pouvoirs envoyés remplaçaient les trop occupés ou les réfractaires à la froidure) pour l’assemblée de l’Association Rosmerta…




À temps pour savourer un café, pour le plaisir des retrouvailles, des échanges etc… 




avant les prises de parole d’une délégation des jeunes, l’acceptation des comptes, et les présentations des différentes commissions dont je connaissais déjà la base, modifiée par les interrogations de quelques uns, pour les avoir lues ces jours ci… dans une ambiance amicale et aussi enjouée que les difficultés que la politique actuelle et l’arrogance décomplexée croissante du RN entrainent, pendant environ trois heures… retrouvailles autour de la table, 




ai mordu dans un bout de fougasse et les ai laissés pour repartir à pied dans une gentille température (avons eu droit pendant un peuples de deux heures à 10 degrés) achetant au passage des oeufs les moins chers possible, de la purée en flocon parce que j’avais une brusque envie de sortir du régime riz ou pâtes même un peu sophistiquées et des petits cigares… pendant que quelques nuages s’invitaient… arrivée dans l’antre vers trois heures, bagarre avec photos toutes plus ou mois floues (l’appareil négligé ces derniers jours se vengeait) bricoler et avaler un solide déjeuner et sombrer — ah ! cet âge — dans une belle sieste vers quatre heures me privant comme je le soupçonnais du vernissage de la nouvelle exposition de Lambert… tant pis irai en payant.. et ce soir, le froid s’étant re-installé et la nuit retrouvant son règne je renonce à partir écouter un poète au plus petit théâtre d’Avignon.. et après m’être battue avec mes mains et avoir écouté deux vidéos de François Bon autour de Balzac et de sa soeur je renonce également à tenter de cerner une idée pour le 10 de l’atelier comme l’ai fait hier…  et m’en vais rattraper une partie de mon retard en écoutant une leçon du cycle « religions et migrations » de François Héran au Collège de France. Passionnant n’est-il pas ?

jeudi, janvier 16, 2025

Un tour dans le vent bleu


 Matinée active dans l’antre pendant que le froid perd lentement de sa force à l’extérieur, matinée s’achevant sur l’adieu au petit peuple, saluant et emmaillotant chaque santon et le calant tant bien que mal dans une des trois boites à hisser ensuite, peur au ventre, en disciplinant le tremblement qui me vient sous l’effet de l’effort et de l’appréhension, redressée sur la pointe des pieds cherchant fermeté sur une chaise, jusqu’à la plus haute tablette du placard de la cuisine celle où n’ai pas accès d’ordinaire — et c’est lourd une boite à chaussures solide et donc pesante emplie de petits personnages de terre cuite imbriqués en plusieurs couches… Et dans l’après-midi, pour marcher et acheter du pain, ou le contraire, sortir dans la lumière et


Surprise du vent

des rafales violentes

en rues étroites

de leurs frappes brutales

Se raidir s’arc bouter 



Et attendant que ça se calme, appuyée contre un mur, décider d’une pause internet, ou au moins de Paumée, jusqu’à dimanche ou lundi.

mercredi, janvier 15, 2025

Une émotion, ma chance et les fragments

 



 

À neuf heures du matin, un ciel bleu de froid (2 ou 3° disait Météo-France, du moins les prévisions), un peu de repassage, vaquer doucement...



Sortir bien couverte un peu après 15 heures, me basant sur les prévisions qui annonçaient 8°, meilleure température du jour, et sur le thermostat du radiateur, jeter papiers près du rempart sous un ciel qui semblait se couvrir, dans une température nettement plus clémente que la veille



faire le tour du pâté de maisons pour allonger un peu, très peu,  la très courte marche vers le petit Carrefour-express qui a ouvert récemment au coin de ma rue et dont l’offre devient peu à peu plus riche (en cherchant parce qu’il n’y a pas un millimètre de perdu…) et puis au moment de payer une panique : impossible de trouver ma carte bleue (ni grise ce qui est sa vraie couleur)… vider mon sac profond tout ouvrir et niet… payer en liquide en récapitulant ma sortie de lundi transie, en détresse silencieuse et maladresse grande… repenser au seul moment où l’avais sortie, me souvenir de l’engouffrement dans le sac décidément trop profond et étroit d’objets divers dont l’étui qui maintenant ne la contenait plus…



Monter mes courses et repartir d’un bon pas, ne sentant pas l’air et la canne sous le bras, pensant pourvu que le vendeur l’ai trouvée, pourvu que personne ne l’ai utilisée… il a ouvert une boite, m’a demandé mon nom, elle était là…




et le ciel en sortant était redevenu d’un bleu parfait ou presque… En rentrant, en regardant pour la première fois la niche de courrier, ai vu, mon sourire tentant de s’agrandir, une petite enveloppe reconnaissable, l’ai ouverte pour découvrir la sagesse de Nano Skadi,



ai retourné la feuille pour lire deux poèmes d’Allen Ginsberg 

« Miracle

Air, vent, eau, le soleil  tout cela : miracle

Le chant du carouge à épaulettes miracle

Fleur d’ancolie bleue bleue miracle

Vent de nulle part

Allant nulle part miracle »



Et plutôt que d’écouter Georges Didi-Huberman ou de tenter d’exploitée mes idées pour les deux textes de l’atelier d’écriture, ai écouté une longue compilation de Raymond Devos, avec entre deux sketchs dits devant des amis « « Je ne fais pas d’actualité  donc je suis toujours, vous allez presque dire… vous allez presque dire à la mode, mais moi c’est plutôt notre condition.. j’y reviens, simplement, moi je parle de la jalousie, je parle de l’ambition, je parle de l’orgueil, je  parle… ça bouge pas, aujourd’hui je dis des sketchs, en  tout cas je peux dire des sketchs que je disais il y a trente ans… » (mais là il manque la musique des sons de la voix qui ondule et donne sens)…. avant de parler de son chien, vous savez son chien qui rit, qui l’inquiète parce que depuis quelques temps se prend pour un être humain - et ces retrouvailles m’allant bien, ai enchainé avec d’autres vidéos découvrant d’autres sketchs, en retrouvant d’autres légèrement modifiées… avant de m’assombrir avec l‘actualité.