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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, juillet 01, 2011

Les presqu'îles


C'était une presqu'île d'où les habitants ne pouvaient rien faire d'autre que partir car il n'y avait qu'une route et elle filait en sens unique tout droit vers la mer. Pendant des années les personnes furent attirées irrésistiblement vers les fonds marins si bien que l'océan s'est transformé progressivement en décharge flottante. Les carcasses pataugeaient ; puis d'autre ; jusqu'à ce que plus aucune voiture n'existe sur cette presqu'île. Elle devint vide.


Un immense espace sans aucune altération possible autre que celle du temps qui fuit mais qu'on ne peut contempler et qui donc n'existe pas autrement qu'en théories scientifiques obscures s'était créé. Vide du plein qui entoure les choses, car l'aura représentative d'une fusion qui constituait les monuments, les bâtisses, les rues, s'évaporait sur les tuiles sensiblement alignées, le long de murs bleu et rose à proximité desquels clignotent de clinquantes enseignes informatives, aux contours des "Tabac Presse", la terre vibrait.


Il existait plus loin une plage, qui devint du sable. Une télévision fonctionnait encore et diffusait en boucle les échos incohérents d'une société en parallèle, pleine de soubresauts et d'ombres percluses ; le lien unique et espéré mais comme la route de bord de mer, ne circulant que dans un seul sens. Sur la totalité du pays, une fine couche de poussière s'était déposée, ankylosant les salons, les robes en tulle, sa porcelaine fine.


Elle a quitté cette presqu'île qui s'appelle ; son verre encore plein, les lunettes sur la commode. Elle est partie en prenant cette route sans retour et désormais c'est moi qui envahit les lieux et vaporise comme un dément un sonar alerte ; qui résonne en mesures de vide, qui résonne platement, qui résonne, et résonne, et résonne, à nouveau, résonne.


Paumée s'est fait conteur, et beau, en accueillant Quentin, pendant que Brigetoun s'est installée provisoirement chez lui http://valetudinaire.net


Tiers Livre et Scriptopolis sont à l'initiative d'un projet de vases communicants : le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d'un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… "Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre."


La liste des participants, que j'espère correcte se trouve ci-dessous ou sur un blog dédié à ce seul usage http://rendezvousdesvases.blogspot.com/ (pour simplifier les choses pour les participants

7 commentaires:

Gérard Méry a dit…

C'était laquelle ?
la presqu'île d'Arvert
la presqu'île de la Caravelle
la presqu'île de Crozon
la presqu'île de Giens (Var)
la presqu'île de Guérande
la presqu'île de Kermorvan
la presqu'île de Quiberon
la presqu'île de Rhuys
la presqu'île de la Société de géographie

Pierre R. Chantelois a dit…

Quitter cette presqu'île en prenant cette route sans retour, c'est presque dire adieu à la vie. Et cet adieu est la seule vraie route sans possibilité de retour.

arlette a dit…

Un lieu imaginaire , un mélange de sites avec le talent du conteur........Bravo j'aime

D. Hasselmann a dit…

Sonar des échos, presqu'il ou presqu'elle.

micheline a dit…

alors c'est chez toi cette presqu'île que l'on t'a offerte?
tout au bout, tout au bout loin vers la mer..il y a sûrement une île

jeandler a dit…

Dis-moi que ce n'était qu'un rêve, pire un cauchemar...

Brigetoun a dit…

c'est à Quentin qu'il faut le demander - moi je n'ai que le plaisir d'accueillir ce texte