Une table assez discordante, attendant ma tant aimée soeur et son mari.
La cuisine, elle, sauf masochisme de leur part, jamais détecté par moi, devait être très convenable.
Partis en laissant une belle pagaille pour des heures de flânerie dans Villeneuve les Avignon - appareil oublié sur mon coffre. Un vent qui commençait à se prendre pour du mistral et une ambiance calme de tourisme nonchalant. Mais curieux, un peu avide, désir d'engranger tout ce qui s'offre, trois nez au vent, et partage des découvertes.
Le bonheur m'épuise.
J'aime constater que nous avons toutes les deux la même perception des géométries cachées dans ce que nous voyons. J'ai joué à faire prendre par un bel appareil les photos que j'aurais aimé prendre, et admiré celles qu'elle prenait, et nous avons, rituellement, déploré nos soi-disant maigreurs mutuelles.*
Sa décision, peut-être jouée, face à la vie. Ses révoltes parfois. Les talents qui sont en elle. Merveille, c'est ma petite soeur.
Mais je pense que j'attendrai lundi pour les joies toulonnaises.
Une photo, sans lien avec rien d'autre que le besoin d'en mettre une, et, toujours sans aucun lien avec quoi que ce soit d'autre que leur beauté, les vers d'Alberti mis par Orsenna en exergue de son livre sur les courants :
"Siéntaté, mar,/ Que tenemos que hablar/ De nuestra vida/ Bajo la luz de la fantasia".
et la traduction fidèle qui me fait regretter l'original
"Assieds-toi, la mer,/ Car nous avons à parler/ De notre vie/ Sous la lumière de la fantaisie."
15 commentaires:
"le bonheur m'épuise"
...
heureuse fatigue tel le repos du guerrier...
La traduction d'Orsenna est-elle vraiment fidèle ?
Très beaux ces vers d'Alberti ...
J'aime beaucoup cette photo prise sous un bel angle. La table aussi est fort sympathique. Bon week-end.
pour la traduction je l'ai cru
j'essaye une troisième fois de te dire que nous pensons également à toi...
"Le bonheur m'épuise."
Cela me renvoie à une citation de Keats.
J'aurais aimé voir le lapin "en badigeon de pommade" sur la table mais point !
Repose ta maigreur après ce festin, nous les maigres sommes fatigables !
Amitiés
Merci pour ces vers d'Alberti, la traduction ne me choque pas, quant à la table, pas de dissonnance si les convives en furent comblés.
Ratiocinons !
Je n'aime pas le "la" de "la mer"...
Je n'aime pas la diairèse du "avons à" qui sonne mal à mon oreille:
Et je n'aime pas le terme de fantaisie... J'aurais préféré Chimère ou extravagance...
Mais, bon, je ne parle pas espagnol ni suis traducteur... juste amoureux des mots...
Assis-toi là, Océan,
Parlons enfin
De notre vie
A la lumière de l'extravagance !
Pfff, j'attends le massacre à la tronconneuse des hispanophones...
il est souvent admis que pour être fidèle une traduction ne doit pas être litérale - j'étais bloquée par celle que je lisais - je pense que déjà l'abolition du "la" améliore les choses
quant aux maigreurs : la mienne est purement fictive ou au moins rès relative, mais je vois la sienne
rendant très souvent la politesse de tes visites, je prends goût à ce très joli blog. Je ne laisse pas souvent de commentaires...Mais ce soir j'ai envie de poser une question...Pourquoi "Paumée" ?
Amicalement
"le bonheur m'épuise" est le titr d'une de mes rubriques...Celle tenue par Arion
http://jlhuss.blog.lemonde.fr/jlhuss/arion_le_bonheur_mepuise_/index.html
pourquoi "paumée" - parce que quoique je prétende parfois le contraire, je le suis depuis toujours
merci pour les mots
Quelle jolie note... Profite bien de leur présence !
Enregistrer un commentaire