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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, mars 04, 2007

journée sous cloche, un peu morne. Je n'ai rien fait de ce que je croyais vouloir, et que je ne devais pas vouloir.
Et puis, je suis partie un peu perplexe vers l'opéra : selon les affiches ou mon billet on annonçait le lac des cygnes (quatre actes de Tchaïkovsky hum ! et des tutus ce que je crois n'avoir quasiment jamais vu, mais ce peut être une expérience) ou swan lac (j'avoue que je préférais). Toujours dans ma période économe j'étais aux 2èmes galeries avec des petites filles et leurs mamans (qui se sont d'ailleurs fort bien tenues, ouvertes à tout), des adolescentes rêvant de retrouver leur fraîcheur devant des ballerines et de vieux ménages.

Et c'était swan lake. Pour reprendre le texte d'Andy de Groat : "Mon premier acte utilisait un matériel chorégraphique abrégé... accompagné par un conte pour enfants" (des danseurs en pantalons et chemises, un texte, pas de musique, concentration du public) "..Le deuxième acte était une danse marchée, obsessionnelle aux parcours complexes". Comme prévu, huées, sifflets, rires, "remboursez" - j'ai rêvé que j'étais au Théâtre des Champs Elysées à la première du Sacre du Printemps. Moins aristocratique, mais aussi réactif. Un public épatant qui, peu à peu, des tutus longs et de longues brides de Tchaïkovsky aidant, est rentré dans le spectacle et en a applaudi la beauté et la gentille dérision. Je ne suis pas sure cependant que la bande derrière moi ait été touchée par la sincérité des rapports d'attirance et rejets, par le drame réel de ce qui reste de l'histoire, et crois qu'elles ont surtout aimé les clins d'oeil et tout de même la poésie de certains passages. A la fin, pendant que nous tournicotions dans l'escalier, l'une d'elles soupirait "je suis déçue, tout de même", mais moi j'étais ravie (et pas à cause d'elle).

10 commentaires:

Anonyme a dit…

C'était "le Lac des Cygnes" moderne? Je n'apprécie pas trop les mises en scène en tenue de ville.La part de rêve, le côté féerique que l'on cherche dans ce genre de spectacle n'est plus.Dommage!

Brigetoun a dit…

ce n'est pas une question de costume, et toute une partie est en tutu sauf qu'ils sont noirs et mauves comme celui d'Odile qui correspond au cygne noir, l'histoire un peu rose est transformé en un conflit attirance/rejet qui peut être aussi bien homosexuel, et il y a plusieurs musiques ou des passages contés. Me touche peut-être parce que c'est une chorégraphie des années 80, mes 40 ans, qui correspond bien à la fin de la période 60-80 de recherches et formation, générationel

Anonyme a dit…

Un petit bonsoir en passant.

Anonyme a dit…

Donc tutu as bien aimé ? c'est bon cygne.

Anonyme a dit…

Sifflets, huées ?

Cela me remet en mémoire le Don Giovanni de Haneke, que j'étais allé voir au Palais Garnier en janvier 2006.

Don Giovanni était devenu un golden boy en costume-cravate St-Laurent, une sorte de violeur, psychopathe et gay, totalement hors de propos, et dont le Commandeur était transformé en chef d'entreprise...

Les gens avaient hurlé, menacé d'envahir la scene, enfin bref, c'était dantesque...

Anonyme a dit…

j'ai un problème avec la danse classique, quand elle l'est trop, classique, elle m'ennuie profondément et la vue des tutus, des pointes et des collants moulants, me crispe sur mon fauteuil.
j'y vois toujours des réminiscences bourgeoises, signes d'une culture élitiste, figée, bien loin du plaisir sensuel de la danse.

J'aurais peut-être aimé ce spectacle.

Anonyme a dit…

Suis comme Céleste, les "tutus" c'est pas mon truc et la mort des cygnes non plus ! Mais ton explication attirance/rejet-amour/haine me donne quand même un peu envie !

Anonyme a dit…

Le Sacre du Printemps... Je suis allé le réentendre en septembre 1990 au Théâtre des Champs Elysées (lieu de sa création tumultueuse effectivement). J'ai beaucoup aimé mais peut être était-ce parce que Allan Lewis qui dirigeait l'Orchestre National de France pour l'occasion est un ami d'enfance. Les danseurs étaient du Joffrey Ballet de New York.

Anonyme a dit…

C'est incroyable que 25 ans après ça création Swan Lac suscite autant de réactions du public… en tout cas, c’est un spectacle très fin, drôle et intelligent que nous ne devons pas oublier et surtout revoir si l'occasion se représente !

Anonyme a dit…

je suis sortie après avoir enfin entendu la musique de Tchaikowsky et des oies sur scène! ce n'est plus de l'humour...La petite fille était venue voir des tutus, la femme est rapartie en se disant que la prochaine fois elle se renseignerait mieux sur le spectacle!