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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, février 05, 2007

Morbleu, ma doué, miel d'abeille ! toujours aussi sotte.
J'ai réalisé à 10 heures du soir que c'était bien lundi 5 février que j'étais censée aller au Tinel de la Chartreuse (une photo de ladite par ma petite soeur) assister à une représentation de
Pourquoi mes frères et moi on est parti
pièce écrite l'année dernière en résidence par Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre pour et en collaboration avec les comédiens dirigés par Vincent Primault
Je lis : Dali, Mo, Taco et Nour sont quatre frères.
C'est là-bas qu'ils veulent aller car rester ici c'est mourir avant d'avoir eu le temps de vivre. Tous les quatre nous entraînent dans un tourbillon d'optimisme et de dérision. Leur vitalité est contagieuse. Une vision toute personnelle de la famille, du sens de l'histoire et de l'absurde de notre société. Une partition riche d'humanité, véritable machine à jouer.
Je me demande si je vais en rêver. C'est un joli programme.
En attendant j'ai vu un fort bon documentaire de la télévision canadienne "le bien commun", bien fait, avec de très belles images, mais qui a réveillé ma colère et un certain désarroi rageur devant les risques que représentent les tentatives pour breveter les gênes. Je n'ai pas bien noté l'adresse mais on peut aller sur Google - plus - de là : vidéo et entrer "le bien commun" - un peu plus d'une heure et une humeur combative à la fin.
keep coolPosted by Picasa
Bien emmitouflée de rouge cette fois, m'en suis allée, décidée, pour tracter aux Halles. Finalement, il s'agissait d'un programme de débats et j'ai pu m'en tirer en vantant à ceux qui le voulaient bien le plaisir de meubler ainsi son temps libre (et un charmant quinqua est parti avec, dans le panier posé sur son vélo, mon carton au milieu des fleurs pour sa femme).
En partant, me suis munie d'un peu de rêve, en passant devant Ducastel. Non pas tellement grâce aux portraits de musiciens, mais en suivant ces petites créatures de bronze portant leurs feuilles-pirogues. Et nous étions en des temps très anciens, en des temps assez civilisés pour que, nous les femmes, nous ayons inventé filage et tissage, mais la forêt était encore là, cette forêt que l'on replante maintenant - et nous sommes arrivés au bord du fleuve, glissant un peu sur les berges boueuses, et les bouquets d'herbes humides - les hommes sont descendus vers l'eau en portant les bateaux - avec les enfants, les poteries pleines de tissus et graines, les outres et les chiens, nous attendions à la lisière de l'ombre verte, devant les derniers buissons, et buvions la lumière dorée. Ils ont chargé les outils, nous avons embarqué, et nous sommes partis - les enfants ouvraient des yeux émerveillés, et nous aussi, avec juste un peu d'appréhension curieuse.
Et j'espère vraiment que le nouveau blogger va me laisser ma photo.
Puisque les feuillets d'Hypnos de Char avaient été évoqués dans un commentaire de Jean, je m'y suis promenée.
Sobres amandiers, oliviers batailleurs et rêveurs, sur l'éventail du crépuscule, postez notre étrange santé.
A en croire le sous-sol de l'herbe où chantait un couple de grillons cette nuit, la vie prénatale devait être très douce.
Nous errons auprès des margelles dont on a soustrait les puits.
Je n'ai pas vu d'étoile s'allumer au front de ceux qui allaient mourir mais le dessin d'une persienne qui, soulevée, permettait d'entrevoir un ordre d'objets déchirants ou résignés, dans un vaste local où des servantes heureuses circulaient.
et vers la fin : Je redoute l'échauffement tout autant que la chlorose des années qui suivront la guerre. Je pressens que l'unanimité confortable, la boulimie de justice n'auront qu'une durée éphémère, aussitôt retiré le lien qui nouait notre combat. Ici; on se prépare à revendiquer l'abstrait, là on refoule en aveugle tout ce qui est susceptible d'atténuer la cruauté de la condition humaine de ce siècle et lui permettre d'accéder à l'avenir... Posted by Picasa