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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, juin 30, 2008

Je suis un peu navrée de ma forme qui semble-t-il ne sera pas à la hauteur pour le Festival (et s’y ajoute cette année une difficulté à supporter la chaleur)
En fin d’après midi dimanche, traversée de l’esplanade vibrante de chaleur, vers le petit palais, pour le concert Oscar Strasnoy, compositeur que, je l’avoue, je n’avais jamais entendu.
Pause sous les arcades et pulvérisation en pénétrant dans la salle pour que la carcasse accepte le brusque passage entre le désert et le congélateur
Avant de partir ultra rapide recherche (je préfère en ce cas écouter). A travaillé avec Guillermo Scarabino, Guy Reibel, Michaël Levinas, Gérard Grisey. - miam, miam (enfin on est loin de l’austérité de Grisey, de la rigueur de Reibel, plus proche des autres par une recherche du plaisir, de l’évidence - impression personnelle, sans autre autorité)
Il a dit : ma musique est «posthistorique, postindustrielle, postmortem de l'art, post-it, tout ce que l'on veut" - ce qui à mon sens ne veut pas dire grand-chose. (ou le post est plutôt joyeux)
En entrée, des extraits d’ »Underground« , musique composée pour une projection en 2003 (au moment où j’ai cessé de pourvoir assister à ces séances) à l ‘auditorium du Louvre du film d’Anthony Asquith (1928) - pour un trio composé d’Oscar Strasnoy au piano (jouissif), Pablo Marquez guitare - toute son interprétation nourrie d’une science, d’une musicalité même inemployée - Gabriel Saïd belles percussions, et inventivité
Version de concert concentrant en une vingtaine de minutes la version «accompagnement«, avec selon le compositeur des modifications dans l‘organisation des éléments. Un mélange de latino, des dialogues piano percussion sombre, du jazz, des petits passages naturalistes (des pas), un beau solo de guitare, une marquetterie de percussions, une ligne qui se referme sur elle-même. Séduisant sans complaisance ni facilité, un confort, presque.
Puis création de « Quodlibet » (ce que tu voudras) - le trio devenu quintett (une formation « Ego Armand Quintett » fondée par Strasnoy) par adjonction de la belle contrebasse d’Eric Chalan et d’un chanteur qu’ils soutiennent et semblent apprécier, plein d’entrain, d’amour de cette musique et d’assurance, et qui, pour moi, était un peu le problème.
Il a dit : musique populaire (« L’intérêt de cette musique n’est pas dans ce qu’elle peut apporter au progrès musical mais celle de l’expression quasi-automatique de sentiments partagés par la plupart des mortels») - avec, intercalées, des «chansons composées pour Ingrid Caven sur des textes de Hans-Magnus Enzensberger, Jean-Jacques Schuhl, Reiner Werner Fassbinder et Alberto Manguel » et des influences de Bach, Liszt, Stravinsky, Messiaen et autres. Réveuse j’étais.
En fait une belle diaprure, en huit pièces
La voix de contre-ténor (qui selon moi manquait de naturel dans l‘aigu, sentait un peu l’effort et restait un peu plate) à peine accompagnée, pour débuter la première pièce, et puis on sortait du cristal pour une belle tension, et il devenait plus convaincant. Un peu une musique pour des élisabéthains égarée dans la forêt d’Ardenne - des groupes de notes lancés comme pour un chant de paysans d’opéra - un souvenir stylisé du cabaret berlinois - Cuba - des passages du soprano à un récitatif nasillard, sur les instruments dérapant - de belles alliances entre guitare, contrebasse et voix dans le médium, etc....
De la fantaisie, un goût de la plaisanterie, servis par une composition plus savante qu'elle ne le montre. Mais j’aimerais les entendre avec un autre chanteur (même s’il a sans doute inspiré une bonne partie de la musique) - avis tout personnel.
Retour par la fraîcheur enfin descendue dans les rues en pente
Dans la nuit, écouté Jean-Pierre Verheggen (gouteux) et Jean-Michel Maulpoix chez André Velter.

10 commentaires:

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit…

Tu continue, sans relâche, à aller de spectacle en spectacle, du concert en concert, de parcourir la ville et la prendre en photo, de venir lire nos blogs et commenter fidèlement, de... et tu te plains des fois "je ne peux plus"?

Anonyme a dit…

La fraîcheur revenue...
Moi qui aspire tant à un peu de chaleur.. oui, je sais celle du vaucluse est terrible et sèche et dure... enfin, un peu. Une soirée musicale qui a défat d'enthousiasme t'a rafraîchie.

FalconHill a dit…

Simplement te souhaiter bon courage : la chaleur est arrivée. Enfin je dirais, quand même bien elle fatigue, elle fatigue...

Festival, à voir le programme. Et à se ballader dans les rues d'Avignon le soir quand le soleil se repose. Vite en tous cas :)

Bonne semaine et bon courage.

Anonyme a dit…

Bel article... digne d'un magazine musical !

Anonyme a dit…

...tout ça ? et tu dis que ta carcasse flanche un peu, un début de marathon je trouve !

OLIVIER a dit…

Ma chère Brig,
alors on est mal à point tous les deux, je déteste la chaleur !
Cette place est très belle ! comme cette rue pavée !
Je ne t'oublie pas !
TON AMI OLIVIER

micheline a dit…

de la musique avant toute chose!!
je sais juste un peu celle de Verlaine..
une vraie nourriture céleste pour toi! qui fait que ta carcasse tient bon..et tiendra!

Anonyme a dit…

Pour ma part, je trouve la forme et le fond tout à fait dignes du festival... Et je te trouve admirable de bondir ainsi de spectacle en spectacle...

A bientôt ! (pas avant jeudi, je vais à la montagne)

Muse a dit…

Pour moi cette chaleur qui ne désarme pas même la nuit s'accompagne de visites encore...et de cartons. Je stocke mes bibliothèques en carton...Me manquent les cartons ce soir!
Ah! La musique, souvent dans des endroits frais non?

Anonyme a dit…

pâle est ma description de la fête de la musique à Bordeaux, à côté de cette entrée vive et sensible en territoire festivalier !

Oliv'