But : faire passer, sans trahison; récupération, ce texte, retrouvé, d'un sonderkommando au camp de concentration d'Auschwitz - curieux texte, mêlant un récit direct, des apostrophes à la postérité, une ébauche de lyrisme proche de psaumes religieux - texte qui ayant été écrit pour être un témoignage, semble par moment extérieur à ce qu'il raconte, puisque, relatant les perplexités et les angoisses, il sait - et cela lui donne parfois l'air d'avoir été re-écrit.
"Viens vers moi, toi, libre citoyen du monde, dont la vie est assurée grâce à la morale humaine et l'existence garantie par la loi, et je te raconterai comment les modernes criminels et ignobles bandits ont piétiné la morale de la vie et anéanti les lois de l'existence."
copiant cela, me vient une incrédule admiration devant sa foi en un futur où la morale serait de retour et les lois protectrices.
10 commentaires:
peut-être que sous la cendre le feu couve encore.. si non..qu'est-ce qui fait tourner la Ronde???
Sale temps pour un week-end mais qui semble s'accorder si bien avec le texte et la cendre des mots de ce récit extirpé du néant.
Il y a déjà un arpent de temps que la morale, sous la cendre, est enterrée et ce n'est pas demain qu'elle rougira (de honte, évidemment). Quel souffle (humain et non divin - on ne croit plus à rien) viendra la ranimer, la cendre?
Bonne journée à toi: soleil cendreux sur les bords de Loire!
Génial ton portraits..enchevêtré, tu devrais le mettre en avatar.
c'est fait sur Facebook, ça limitera peut-être les "demande-d'amis" d'inconnus par trop différents
Comment fais-tu pour éviter les foules dans la rue qui demanderaient une autographe à la belle Jeanne Moreau, hmm ?
petites rues sous la pluie un soir d'hiver -
Bon, sérieusement même la vraie n'aurait pas de mal à se déplacer sans foule ni demandeurs d'autographes ici, nous sommes à Avignon et pendant un mois tu te cognes aux acteurs plus ou moins connus à tous les coins de rue, au bureau de tabac, dans les publics, les boutiques etc... on leur fout la paix (j'ai habité le Marais à Paris c'était la même chose, Brialy à la caisse de Monopry était simplement plus courtois que la plupart des hommes et Reggiani chez notre pharmacien était plein d'humour)
Ah, Reggiani !!! Ah !!! ♥ ♥ ♥
"Viens vers moi, toi, libre citoyen du monde, dont la vie est assurée grâce à la morale humaine et l'existence garantie par la loi, et je te raconterai comment les modernes criminels et ignobles bandits ont piétiné la morale de la vie et anéanti les lois de l'existence."...merci... merci pour cela...
... et comment ne pas être honteuse de ne pouvoir dire l'indicible...
tout ce qui touche cette période de l'histoire me bouleverse... d'autant plus qu'aujour'hui encore existe l'extermination...
chère brigetoun
Vous êtes belle écrivaine.
Oui il ya beaucoup de choses de tension à l'intérieur de nous qu'on ne s'exprime pas sur alors il faut attendre les artiste pour la libération.
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