Mes rêves enfermés,
à l'abri, mais en désir,
clôture en air
ma peur de la vie,
la porte en doux bois poussée,
pour une évasion
Attendre dans la fraîcheur de l'aube, dos à plat sur le drap, yeux filtrant, que naisse lentement le dessin familier des stucs - lumière blanche se glissant par la fenêtre ouverte, s'étendant insensiblement et dégourdissant la pénombre autour d'elle, ricochant sur l'infime relief, suivant les courbes de la rosace, soulignant les petites perles ou fleurs en bouton qui s'en échappent – et avec le jour la douleur s'éveille, s'intensifie jusqu'à mériter son nom, née de la tension, l'espérance de l'heure où on pourra s'accorder les médicaments légers, juste suffisants pour amener détente, montée douce du sommeil pendant que le plafond se dore timidement. Plus tard, dans la touffeur de l'après-midi débutant, attendre que cesse le vacarme du soleil dans la cour, derrière les persiennes, attendre que vienne le désir de l'action. Attendre que la vie passe, et déplorer, vaguement, d'en avoir fait si peu.
un petit paragraphe décroché du convoi des glossolales http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/2010/04/152-lundi-12-avril-2010.html
8 commentaires:
On fait toujours ce qu'on peut, et franchement pour quelqu'un qui semblait bien mal en point, écrire de la sorte pour le signifier, nous livrer de bien belles photos et participer au convoi des glossolales, c'est plutôt pas mal non ?
Écrire demande de l'énergie, du désir...donc...
tout simplement magnifique !
2e photo :
étrange boîte aux lettres réservée à la langue de bois...
au courrier d'un luthiste en partie en fait,
Tout est dans la touffeur, un mot si beau, si plein.
Sauf la poésie ce n'est pas un conte.
J'aime "attendre que cesse le vacarme du soleil dans la cour..."
Finalement, c'est pour quand, ton roman, brige ?!?
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