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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, novembre 26, 2011

Long temps d'avant fêtes, et rêve

Notre sapin a franchi l'espace et s'est installé sur la place, s'est même paré – l'est encore une fois un peu hors d'échelle, mais pas franchement ridicule, m'épargnera le petit agacement ouvrant le jour et la marche.

L'inauguration du marché de Noël devait avoir lieu vendredi soir, les cabanes étaient en place, la plupart fermées sur leurs « trésors », d'autres en cours d'aménagement, ou garnies, mais vides de leurs tenanciers qui vaquent autre part, rendent visite aux installants, sont en quête de petits décors, notes improvisées.

Brigetoun est passée chez le pharmacien, à l'opéra mais avant l'ouverture des guichets.. s'est injuriée sans conviction,


a senti le froid pénétrer ses os, a laissé la lumière la pénétrer, a vaqué sans méthode dans l'antre, a envisagé repassage, a laissé couler les heures, senti ses yeux se fermer quand ne fallait pas, a tenté de savoir ce qui se passait dans le monde sans forcément avaler les conclusions des faiseurs d'opinion, reprends paresseusement un rêve d'un convoi passé http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/

Ne sais si c'était rêve ou cauchemar. J'étais dans du neutre, un neutre chaud et confortable, j'étais en attente, me semblait, mais ne savais de quoi, quand dans cette indécision brune, chaude, comme un caramel au chocolat, une fenêtre s'est ouverte, raidissant ainsi un peu de ce rien en une paroi, et dans cette fenêtre, ou lucarne, des yeux, une bouche qui souriait, ou qui se relevait en un grand sourire carnassier – des yeux brillants d'une joie apparemment sincère, joie que la bouche rendait inquiétante, comme la décoloration jaunâtre des pommettes, l'angle aigu des sourcils aussi noirs que les lèvres, la blancheur verdâtre des joues, et cela était fixé sur moi à travers cette ouverture qui prenait une allure de guichet dans une porte de cellule. Je restais figée sous cette présence, me demandant si elle était bienveillante ou démoniaque. Et puis ça c'est effacé.

Tableau : Jean-Bernard Teissier (opéra d'Avignon)

11 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Oui froidure il y a. Mais que serait ce beau grand sapin sans cette nécessaire froidure pour nous rappeler dans notre chair la périodes des fêtes? La chair prépare ainsi l'esprit à célébrer ou, à tout le moins, à se rappeler sans trop se laisser distraire par l'ailleurs.

Dominique Hasselmann a dit…

Le dessus du manège, c'est celui qui se trouve sur le cours principal menant au Palais des papes ?

tanette2 a dit…

Dommage que je sois aussi loin, je serais bien venue regarder ces cabanes et leurs trésors.
Bonne journée.

Brigetoun a dit…

le cours principal quand il n''est plus cours mais place de l'horloge, oui

arlette a dit…

Cabanes de Noël ... j'ai les mêmes place de la Liberté ,comme ici ou là c'est déjà Noël pour tous
Masque mon beau masque et très beau tableau

JEA a dit…

juste comme ça, au passage
la "tradition" des sapins à Noël
remonte à l'occupation allemande en 14-18
il y avait la grosse bertha, les gazages, les fusillés pour l'exemple et le sapin pas uniquement pour les cercueils

Brigetoun a dit…

ici c'est beaucoup plus récent - ça remonte aux années 60 et au lancement de la société de consommation en masse
Le premier sapin chez mes parents, j'avais plus de 20 ans - on disait avec un peu de mépris c'est pour les gens du nord, comme la galette feuilletée au lieu de la couronne de brioche pour les rois

jeandler a dit…

Curieux comme les rêves - certains - reviennent comme pour un disque rayé, la pointe creusant le même sillon.

JEA a dit…

@ brigetoun

par chez moi, ce sont les cougnoux :
(étonné d'en trouver moultes recettes sur internet...)

Thaelm a dit…

La fête est ici celle des adultes
qui connaissent, mesurent, gèrent et planifient les durées sur le long terme dans des tranches de temps où ils peuvent poser des projets.

L'enfant - on dira que la fête est pour lui, tout comme le train électrique avec lequel le père jouera bien davantage - ne saurait comprendre, au-delà de ce qui lui est imposé ici, comment Noël peut s'afficher près un mois avant.

Ainsi dans toutes les villes, la fête s'épuise de partir de si loin, et de déplier quelle que soit la grande ville de France (ou d'ailleurs ?) les mêmes petites cabanes faites en ticky-tacky.

Peut-être que je ne suis qu'un rabat-joie
je l'accepte
si au moins je pouvais comme l'abat-jour
rabattre la lumière de Noël sur ce jour
et que le chemin pour y parvenir soit une véritable attente et montée vers la joie.

Que serait une symphonie si tous les instruments donnaient leur plein dès la première mesure ?

joye a dit…

C'est vrai que c'est long, la saison de Noël, surtout parce qu'ici, ça commence vers le mois de juillet.

=8-\