Petit tour dans la cour pour aimer les dénudées, sourire aux en souffrance, effleurer d'un regard neutre les survivantes,
ramasser quelques feuilles (en fait un sac de dix litres, mais les fortes invasions sont derrière nous)
cueillir avant qu'ils ne pourrissent les fruits de l'arbrisseau aux racines nues, seule production de l'année, pour petit décor d'une journée, comme ça, reprendre un rêve d'un convoi http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/
Je rêvais. J'étais entourée de silencieuses présences, élégantes par leur taille qui me dominait, plus que sveltes, ou étrangement sveltes avec leurs têtes extrêmement petites sortant des plis élégants de leur vêtement blanc, drapé comme une toge. Je les sentais bienveillantes, j'écoutais en moi leur sourire invisible sur la tache blanche qu'était leur visage, bienveillantes et peut-être souriantes mais chantonnant, très doucement, très bas, un lamento sans force. Et, me rapprochant de celui qui me faisait face, je m'étonnai de voir que son vêtement était en dentelle, ou plutôt en une sorte de broderie anglaise, dont les trous montraient une peau mate, légèrement rosée, comme celle d'une pèche de vigne. Je tendis la main, instinctivement, mais un geste qu'il fit déplaça la draperie et, sous le tissu, sous toutes les zones pleines du tissu, apparurent des trous, qui me rejetèrent en arrière. Alors la présence me regarda – je voyais maintenant son sourire serré et des yeux pleins de tendresse – et enfonça un de ses doigts dans un de ces trous de son corps, ou ce qui en tenait lieu, et le sourire s'élargit.
10 commentaires:
les rois de France eurent aussi une cour, singulièrement plus menacée de pourriture que la vôtre...
Vaut mieux une cour en désordre qu'une cour toute enneigée et encombrée. À vrai dire, cette cour que vous nous donnez à voir est bien mignonne malgré qu'elle fait un peu désordre... L'ordre dans le désordre, écrivait Thomas d'Aquin.
six petits fruits sont à la cour !
Oui, c'est bien ce rêve que faisait la cour...
un rêve plein de symboles troublants et pour finir un sourire qui s'élargit
"Le sourire est un fruit. La colère peut ressembler à son noyau."
Benoît Dehort, "Oeuvres complètes", Editions du goudron, 2009 (tome 21, page 3).
La cour en repos
sommeil hivernal
la jardinière rêve
Impressions colorées disait Cézanne devant la vibration des feuilles
Son fantôme en toge blanche se faufile
Quant à la petite tête ???
Le jaune or domine dans tes photos...besoin de soleil ?
j'ai apprécié mon passage sur ton blog
tilk
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