La navrance de l'hiver : mon nez fonctionne en mode fontaine, le charme de l'hiver : les petits caracos de soie sur la peau.
Journée de galopades successives pour démarches (par une étourdie), de somnolence, lecture un peu et diverses autres petites choses.
Comme les rêves, que ne fais pas en réalité, commençaient à me lasser, enfin, je n'en embarquerai plus, du moins ces temps ci, sur des convois http://leconvoidesglossolales.blogspot.com et je reprends les deux derniers
Rêve enclos, lumineux, presque incandescent, des parois irrégulières comme faites de pierres, mais d'or imitant la pierre, raffinement, plaisir de savourer cette lumière morte où je baigne et puis, à la limite de mon flottement, à la lisière de mes yeux fermés, un trou ovale comme un médaillon, pierres en feston rutilant bordant une intaille sombre, brun d'ambre ou d'une pierre inconnue, et cela se creuse jusqu'à des jambes d'ivoire drapées de marbre, un relief appliqué, qui serait de vie s'il n'était brisé, une histoire inconnue, une légende, ou une nouvelle de Nerval, que je ne crois pas avoir lu, qu'il n'a pas écrite, qui fuit pendant que mon rêve redescend dans le néant.
Dans mon rêve c'était une fois encore un mur, solide et rude, marqué par les ans, portant traces d'ouvertures anciennes ou projetées et abandonnées, d'arcs écroulés qui s'y étaient appuyés, mais sans anarchie, structuré, chaîné, grands blocs taillés et maçonnerie de remplissage de belle épaisseur, semblait-il. Et il était doré par un feu, ou le coucher du soleil, ou le rêve, et sa rudesse était adoucie, rendue fuyante et un peu trouble par les larmes que je versais. Sur l'appui d'une grande baie condamnée s'est posé un pigeon sombre, dressé sur ses pattes agrippées, aussi sévère qu'un corbeau noir - juste une petite touche d'hypocrisie – et il s'est mis à haranguer, d'une voix qui n'avait rien du roucoulement de miel sombre de son espèce, d'une voix cri, métallique, sèche et brève, avec quelques filantes pour marquer la fin d'une strophe, d'une sentence, d'un ordre. Il regardait vers la droite, mais je savais que c'était à moi qu'il s'adressait, et qu'il était important que je le comprenne. Mais, tendue, attentive et désespérée, ayant renoncé d'emblée et m'acharnant, je n'ai pu accéder au sens de ce discours, deviner le but, le sujet de cette ode, et je me raidissais, baignée d'une sueur froide.
Et je les ai rassemblés en un Calaméo, constatant ainsi qu'à haute dose cela devenait, même si, avec une indulgence arrogante, je n'était pas mécontente de certains, passablement indigeste.
Si l'envie vous prend de le lire, pour plus de facilité http://fr.calameo.com/books/0001155991e6c71235476
P.S. À part ça j'était désespérée, au moins, twitter ne voulait plus de moi
9 commentaires:
Si le ciel est bleu lors des sorties et si la lumière recouvre nos pas, me semble-t-il que le jour se montre bienveillant pour des promeneurs solitaires. Avignon sous des tons d'azur doit être séduisante, ma foi.
Il me semblerait rêver que de ne plus vous apercevoir tous les jours sur Twitter : les zigouillis auraient-ils fâcheusement remplacé les gazouillis ?
Twitter ne veut plus de vous ?
Mais qui est ce mufle ???
la soie sur soi, rien de tel pour s'envoler dans les rêves !
IL est bien beau ton caraco de soie...
c'est revenu pour twitter au bout de trois heures de bouderie
Twitter était engourdi
les doigts gourds
des gants de soie pour les tenir au chaud
peu de chose, en trève de l'avent
Que faut-il préférer, le ciel bleu d'hier et twitter qui se fait mur, ou la porte des tweets ouverte et la grisaille qui s'étend (apparemment) aujourd'hui et promet la pluie pour demain ...à moins que ce ne soit l'échappée dans les rêves creusés où les traces que nous rencontrons nous racontent nous brutalisent sans risque et nous cajolent ?
@ brigetoun
si twitter vous boude et même en rit, alors là, voici bien un réseau asocial...
Enregistrer un commentaire