commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, décembre 04, 2021

chant du mistral et tragédie musicale


mistral bleu et froid

entre masque et capuchon

les yeux qui pleurent


après midi calmement riche,


avant de grimper dans la nuit, quelques minutes après huit heures, la rue Saint Etienne pour gagner l'opéra, ma place à l'accès périlleux presque tout en haut, pour écouter/regarder « la tragédie de Salomé » (une représentation a eu lieu à Rochefort le 30 novembre, le spectacle est programmé du 9 au 11 décembre au Théâtre Louis Jouvet dont le site m'a fourni la vidéo ci-dessous, la photo provenant de la page Facebook de l'Opéra)


spectacle musical réunissant « Loïe » de Fabien Touchart créé par ces représentations sur le mythe de Salomé et « La Tragédie de Salomé » mimodrame de Florent Schmitt sur un poème de Robert d'Humières créé en 1907 par Loïe Fuller, spectacle dirigé par Julien Masmondet, interprété par l'ensemble les Apaches https://www.ensemblelesapaches.com/l-ensemble, accompagné de la projection de la vidéo due à Patrick Laffont de Lojo de la chorégraphie dansée par Léonore Zurflüh.




« J’ai créé Les Apaches pour favoriser le rapprochement des arts et créer de nouvelles formes de concerts.
À l’image des artistes révolutionnaires du début de 20ème siècle, dans un Paris bouillonnant d’échanges et de créativité, où compositeurs, danseurs, poètes et décorateurs inventent ensemble un monde nouveau, nous avons également choisi d’emprunter des chemins de traverse en rassemblant des créateurs d’horizons divers autour d’une œuvre symbolique de cet état d’esprit : La Tragédie de Salomé. Est-ce un ballet, un mimodrame, une suite symphonique ? La Tragédie de Salomé s’est illustrée dans tous ces genres et sous des formes très différentes depuis sa création. Il me semble que c’est dans sa version originale de 1907 qu’il est possible de faire renaître l'œuvre dans toute sa singularité et sa modernité : elle avait été créée pour un effectif d’orchestre de chambre imaginé pour l’intimité du Théâtre des Arts, lieu de sa création, mais n’a jamais été rejouée ainsi depuis. Les Apaches vont donc se l’approprier ! » Julien Masmondet (copié sur le site de l'opéra)


Alors :

un regret et un très fort et grand et tout plaisir ; regret du manque de curiosité du public avignonnais : pour Donizetti que n'apprécie que fort peu ou pas, la salle es bondée, ce soir les 9/10° environ ou un peu davantage de la salle était vide. Regret pour les musiciens et autres. Plaisir parce que ça m'a valu d'échanger ma mauvaise place du 3ème balcon pour le premier rang du parterre. Plaisir surtout, ou bonheur, immersion, oubli de tout pour ce qu'entendais et voyais. Même si le formidable travail du vidéaste et de Cyril Teste à la collaboration artistique, superpositions, fractions, superpositions de fraction d'image en liaison parfaite avec la musique, très présente au début, finissait pas n'être qu'un accompagnement de lumières en mouvement, mon – notre selon mes voisins – étant monopolisé par l'orchestre. Beauté de la courte pièce de Fabien Touchart qui me ramenait à certains de mes meilleurs souvenirs parisiens à l'Ircam, l'Artem, la Cité de la musique (ce qui me manque tant) et la façon dont l'orchestre joue par dessus et en dialogue avec la bande son de la vidéo, plaisir de la façon dont la musique de Schmitt s'enchaîne sans pose à sa suite, amenant presque naturellement le tournant du début du 20ème siècle dans ce qu'il a eu de plus moderne, plaisir des changements avec ou sans rupture de tempo, atmosphère des danses évoquant celles de Salomé, sas que jamais ça ne rompe le fil, plaisir aux ¾ à peu près, avant la danse des éclairs, d'une voix de contralto chaude s'élevant en même temps que, quatre fauteuil plus loin, une superbe et forte cantatrice se levait, montait en vocalisant sur scène. Plaisir des visages heureux du public. Regret parce que notre faible nombre n'a pu les saluer qu'avec un trop faible bruit.


12 commentaires:

arlette a dit…

Devait être un bon spectacle ravie pour toi de l'échange de place Merci pour le compte-rendu

Brigetoun a dit…

et merci à toi pour ton passage

Dominique Hasselmann a dit…

Oui, le public dispense ses faveurs au gré du temps et de ses variations...

Je reste sceptique sur l'envahissement de la vidéo non seulement sur les scènes de théâtre mais dans les opéras... :-)

jeandler a dit…

Magique : d'un coup d'aile, du pigeonnier au parterre.

Brigetoun a dit…

Dominique je suppose qu'elle était là pour se souvenir que lors de la création il y avait une danseuse, mais en fait elle était discrète, juste accompagnement de lumières discret

Brigetoun a dit…

heureusement je n'étais pas montée Pierre parce que le chemin le plus court....

mémoire du silence a dit…

merci pour ce partage
les yeux au plafond
que de beauté !!!

Brigetoun a dit…

j'aime que ce soit confidentiel pour moi, pas pour eux malheureusement

Claudine a dit…

Merci pour le compte-rendu, c'est vrai que les salles vides se multiplient à nouveau, hélas

Brigetoun a dit…

jamais vu aussi vide... !

cjeanney a dit…

Faible bruit, faible audience, mais le partage plus large existe ici (grâce à toi, heureusement :-))

Brigetoun a dit…

à la salle qui a tenté de le leur dire