Calme du côté chantier, belle et bonne chaleur, lente prise de poids et certitude que j'ai perdu un ou deux ans... m'en suis allée matin retenir une place dans l'après-midi pour les taïwanais de la Condition des Soies (parce qu'ils font partie de mon festival chaque année et parce que, s'il y a de moins en moins de spectateurs potentiels, remplacés maintenant par des touristes purs, il y a aussi de moins et moins de théâtres qui tiennent jusqu'au soir du 29 juillet)
Ciel couvert avec grandes flaques bleues pour mon départ à seize heures vers la rue de la Croix...
petit tour vers les toilettes au rez-de-chaussée, dans ce décor qui me ravit toujours avec son raffinement déglingué... croisé un directeur de théâtre qui me salue (et le plaisir idiot que cela me fait chaque fois)
et je me dirige vers la file attendant devant la porte de la salle ronde, mais les trois ans perdus ne se voient pas autant que l'espérais et une dame attentionnée vient me chercher pour m'installer sur un fauteuil (débout à côté en fait, na) au premier étage entre la porte de la belle salle ronde et la salle de bar.. d'où un long piapia drôle et charmant avec deux jeunes femmes de la troupe.
Une petite vidéo qui, comme les photos de Lin Chun-Yung qui suivent, figure sur la page du spectacle « Sakero » (Compagnie Kuo-Shin Chuang Pangcah Dance Théâtre)
mais qui en fait diffère du spectacle qui ne comprend pas l'introduction avec la jeune-femme mais uniquement (si l'on peut dire) la danse gardant le côté rituel des pieds tapés et des chaines de bras (proximité inévitable même si pas même pays, même saison, même musique, avec le Sacre du Printemps), mais pas uniquement, variant les figures tout en conservant la violence, intercalant sur musiques différentes mais tout aussi fortes que les chants et le martèlement, des moments de grouillements souples qui m'évoquaient (à tort ou raison) la vie interne de la terre.
© LIN Chun-Yung
Dans la langue des Pangcah, un peuple autochtone de Taïwan, le terme « sakero » désigne les mouvements exécutés lors de la cérémonie de l’ilisin, la fête des moissons. C’est aussi le mot utilisé pour traduire ce que nous nommons « danse », terme sans équivalent dans leur langue.
Le chorégraphe CHUANG Kuo-Shin s’interroge sur le sens profond de ces rythmes, ritualisés depuis longtemps au sein de sa culture. Chacun de ses spectacles est le fruit d’un long processus créatif. Un ballet de danseurs entre ombres et lumières s’appuie sur l’esprit du Sakero pour tenter de comprendre quel peut être, au fond, le véritable sens de la danse.
Quarante minutes simplement mais superbes...
et le public les remerciant dans la rue ensuite... Me suis contentée d'une petite inclinaison avec mains jointes (mon salut actuel, merci à la Covid), ai hésité à aller voir une des troupes que nous avons privées de ce qui est encore actuellement Rosmerta dans « le cercle de craie caucasien » mais finalement suis sagement rentrée.
4 commentaires:
Danse : ce qui m'a manqué, c'est Teresa de Keersmaecker, vu un soir dans la Cour d'honneur...
La danse est aussi un acte théatral, comme la musique : finalement, tout se rejoint sur scène.
elle état là deux fois, à la Fabrika et j'ai reculé devant l'endroit puisque n'avais droit qu'à quelques spectacles et aux Célestins pour la reprise du spectacle que j'avais tant aimé il y a dix ans et j'ai eu peur de casser mon souvenir (du coup pas de cloître pour moi)
A quel endroit d'Avignon est la jolie petite vierge que vous avez photographiée ?
en fait elle est plutôt grande... elle est au coin de la rue de la Croix et de la rue de l'Am&lier
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