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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, avril 17, 2025

-Humidité ou pluie fine et froide, lâcheté - et moments


Premières gouttes

pour saluer ma sortie

à pas résolus,

Mon départ vers réunion

dans la pluie fine et froide.




Avançant dans ce fin crachin frisquet, à la moitié de la rue des Lices ai pensé que ma présence pour apprendre ce que savais par les échanges mails d’un beau projet et sans pouvoir assister à la réunion suivante parce que c’était le jour de mon départ vers la Lozère (et que n’aurai pas de certitude sur mes moyens pour l’été à cette date)… 




ai lâchement tourné bride et m’en suis revenue à temps pour relire et poster ma contribution au #10 de l’atelier du tiers livre qui avait occupé une partie de mon après-midi et recopier mon #8 écrit jour après jour avant mon départ pour Toulon (long… désolée, un peu)


moments


Un moment qui ne fut pas, ou ne fut pas lui, ou fut indiscernable, qui passa très vite, entraîné, poussé par les autres.


Un moment qui se fit attendre, si longuement que quand il passa ce fut avec une discrétion agaçante, noyé parmi les autres ne laissant que le sentiment qu’il était passé.


Un moment qui s’éternise, distendu par la saveur aigüe d’un rayon de beauté.


Un moment qui fut bref et détestable de la survenue d’une offense qui ne sera pas relevée.


Le moment étrange et choquant où dans la rue on croise avec le regard d’un autre un être que l’on découvre dans un reflet être un soi ignoré.


Un moment où le corps s’active à des gestes répétitifs et où l’esprit libéré s’en va pensant et un moment où l’esprit n’est plus qu’un corps s’activant avec une attention passionnée 


Le moment du réveil quand le corps tente de rattraper l’esprit désorienté qui ne sait ni quand ni où ni quel il est.


Ce moment où le désarroi du réveil est modéré par une poussée de l’humour premier éveillé qui aide à sortir les jambes du lit en prenant conscience du geste.


Ce moment où les vieux se recouchent et où la chute de la température, le silence plus profond, le noir de la nuit attaqué par la cendre annoncent l’approche de l’aube.


Le moment où le soleil en feu s’enfonce dans la mer quand dans un bref silence on entend les vaguelettes embrasser le sable et les haubans faseyer doucement.


Un moment d’attendrissement en voyant les yeux penchés de son chien le regardant


Le moment tant attendu où il osera s’en aller


Ce moment si rapide et sans limite d’une chute quand la vie dure quelques secondes


Le moment où perdu dans le bonheur d’une musique on sent son cou ployer et ses yeux demander à se fermer


Le moment où avançant dans la rue on a brusquement le sentiment mêlé d’un doute que l’on vient de croiser sans réaction une connaissance


Le moment où on secoue mentalement les épaules pour trouver courage d’entrer dans le jour


Le moment où on cherche l’appétit assis près ou en face de quelqu’un qui en a trop


Le moment où la lumière d’un vitrail se posant sur un profil ingrat en révèle la beauté


Le moment où on se perd dans la détente de la beauté d’une musique écoutée en concert et où on sent les yeux se voiler et le cou fléchir malgré la lutte contre l’absence


Un moment d’attente joyeuse ou craintive où les yeux ne quittent pas l’affichage du temps qui vient.

16 commentaires:

Arlette A a dit…

Si beau texte
Tous ces moments qui font une vie ,La sienne

Brigetoun a dit…

grand merci Arlette, c'est ce que puis mais c'était vrai plaisir d'en envoyer trois iu quatre par jours... m'en a manqué trois à cause de Toulon mais tant pis, Toulon en vallait la peine

Pierre NESTOR a dit…

Chaque moment écrit mérite d’être savouré. Difficile d’en détacher un parmi cet ensemble de petites tranches de vie.

Brigetoun a dit…

merci Pierre (poutr lr 9 ai choisi le lever pas facile)

Dominique Hasselmann a dit…

Un momen pour partir ailleurs (Lozère neuf). :-)

Dominique Hasselmann a dit…

moment…

Elise a dit…

Un moment où on s’installe dans un café, c’est Saint-Sébastien, une lumière de printemps, le petit déjeuner arrive, un terrible appétit, personne d’incommodé, en face la place reste vide, un cœur se dessine dans l’écume du café con lèche, una tostada de pan con aceite y tomate, puis écarter les miettes, s’essuyer soigneusement les mains, sortir un stylo, une enveloppe, une carte postale, se concentrer, c’est bon de penser à quelqu’un ailleurs et de le convoquer là près de vous, sourire

mémoire du silence a dit…

Quel beau texte, merci ... :-)
l'art de capturer la magie, la poésie de l'instant... bravo...

Brigetoun a dit…

en espérant qu ça se passera boien (nous nous aimons mieux à distance

Brigetoun a dit…

et quelqu'un qui fuit les commentaires à cause de la frappe... est toute heureuse de voir arrviver la carte et in peu gênée

Brigetoun a dit…

je crois que ke savons tous Maria (l"instant c'est plus compliqué", trop coirt)

jeandler a dit…

Le moment est-il toujours bienvenu nous possédant par surprise ?

Brigetoun a dit…

ça dépend de sa durée et de notrre attention à ce que nius faisons (le moment n'est pas l'instant)

Arlette A a dit…

J'adore cette réflexion...air familier

CaroDu a dit…

Le moment où on lit un texte aussi fort que beau d’autant que tout y sonne vrai...

Brigetoun a dit…

merci