Trop de photos pardon — pour rétablir l’équilibre, recopie mon #6 de l’atelier de François Bon
ces visages, ces regard
Visages tant habités par le feu intérieur qui convulse les chairs les distend les contracte tant modelés par les tensions de ces forces qui les traverse qu’ils en sont marqués pour toujours affichant impunément l’esprit horrifié occupé de lui-même coupé des regards et du monde avec dans les yeux un éclair d’appel muet | le visage calme le léger sourire de celui-ci parmi eux et l’absence de ses yeux où se réfugie le dialogue interne et l’absence au monde extérieur.
Visage de ce corps de femme interrogatif dressé regard à la fois insistant et indifférent dans le visage rendu neutre par une attente distraite fixé sur le visage de l’homme au rictus à demi caché par le chandail dont ses deux mains crispées tordues remonte le col pour se refuser se dissimuler paupières baissées dans le refus de voir et d’être pénétré.
Les vieilles mains tordues en gros plan dressées devant le regard qui se laisse apercevoir guettant, les deux mains dont les doigts s’écartent, les deux mains qui retombent dévoilant le visage austère la peau parcheminée les chemins qui y ont creusé les pensées la bouche ouverte sur l’absence de sourire les lèvres avalées et tordues le regard filtré entre les paupières sans cils dardé en se détournant sur le vide quelle part sur la droite.
Codicille : en feuilletant le livre « Asile » publié par publie.net texte de Maryse Hache (que vais relire ce soir je pense, mais que préférais laisser dormir le temps de tenter d’écrire) et photos de Tina Kazakhisvili
10 commentaires:
Violence des éléments en écho aux visages et regards qui eux ne se calmeront pas
malheureuselent oui Atlette
Le vent est ici toujours vif et froid même s'il souffle moins fort sur le Wisconsin.
La rue de la Rappe devrait être jumelée avec le Quai de la Rapée à Paris… :-)
merci pour ce texte, fort et beau qui me ramène au temps de ma vie professionnelle...
Brigetoun
le Wisconsin ? alors ça va
allons voir nos Madame le Maire pour le leur proposer
merci Maria
Ce n'est pas trop de photos, car chacune est un regard présent. (il est vrai qu'on doit penser au fardeau des data-center). Et les mots qui les accompagnent sont la brise bienvenue.
trop gentil
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