11ème de juillet - ni le teinturier ni les théâtres… beaucoup marché, n’ai pu attendre Godot en compagnie, ce fut Rose Royal

 

Suis partie ce matin avec un sac d’où débordaient deux paires de draps, deux pantalons, une veste molletonnée (avais enlevé au dernier moment une doudoune courte) pour me trouver devant une porte fermée et un rideau tiré sans explication - retour rageur un peu trop encombrée pour faire quoique ce soit d’autre.

Dans l’après midi m’en suis allée vers la Condition pour, faute des taïwanais qui ne viennent plus, assister à un spectacle à propos de Moby Dick… n’y avait plus de place

Ai décidé que tant pis je disais adieu à la Condition des soies définitivement au moins pour cette année et j’ai repris ma quête… à la Bourse de travail le spectacle qui débutait une demi-heure plus tard était complet

et à l’Isle 80 de mon amie Chantal un spectacle pour enfants allait débuter

Le prochain spectacle du théâtre des Doms (chez les belges) était complet et face à lui il en était de même dans l’atelier de l’AJMI…

Me suis consolée avec un jus d’orange (n’avaient pas d’orange pressée la vie m’était hostile, sourire) et suis rentrée, me rassurant en pensant que tout aller rentrer dans  l’ordre en allant au théâtre des halles attendre Godot en très bonne compagnie. Mais j’ai eu le réflexe d’appeler le théâtre et j’ai appris qu’ils n’avaient plus de place. Ai retenu une place pour la représentation dans le jardin à 21 heures 30 de «Rose Royal » dans le jardin du théâtre vers lequel m’en suis donc allée à 20 heures 45

Photo Lou Sarda

« Rose Royal » spectacle librement adapté du roman de Nicolas Mathieu, mis en scène par Romane Bohringer, interprété par Anne Charrier, ainsi présenté sur le programme :

«Je m’appelle Rose. J’ai 50 ans. Je m’en fous, j’ai de beaux restes. Et avec les mecs, je sais me défendre.
Je peux vous dire que le dernier type avec qui je suis sortie a eu chaud. 
Un soir, il matait le JT pendant que j’étais au téléphone.
Il m’a dit : « Mais tu vas fermer ta gueule !? »
Motif : je l’empêchais de mater Delahousse.
Et j’ai vu… La crispation sur son visage… Il allait m’en coller une. 
Le lendemain je m’offrais un calibre 38 et une boite de cartouches, 650 euros sur un site américain.
Je m’appelle Rose. J’ai 50 ans. 
La peur doit changer de camp. »

Alors qu’en dire ? qu’il s’agit d’une histoire d’amour certainement intelligemment fouillée, que l’actrice est un peu trop jeune je crois mais ça n’est pas important pour les 50 ans du personnage, qu’elle donne beaucoup mais pas trop, que j’ai souri, que suis restée assez indifférente, que je vais céder à la tentation de dire, shame, qu’il vaut mieux réfléchir avant d’acheter un révolver.