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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, janvier 22, 2007

La voiture d'Angélique-Marie, au bout de la longue allée de vieux platanes tendres, s'est arrêtée devant le perron de la bastide. En attendant que son cocher vienne les aider à descendre, elle s'est retournée en souriant vers Mathilde et lui a chuchoté : "qu'allons-nous trouver ?"
Pendant le trajet, elles ont échangé les renseignements dont elles disposent sur la famille : les souvenirs d'Angélique-Marie - les déjeuners, avant la révolution, chez l'ami de son père et les promenades avec les garçons de la maison - les rares contacts avec la soeur célibataire qui a gardé, tant bien que mal la propriété. Et quand Aurélien est rentré, seul, les quelques visites échangées avant son départ pour Paris, les histoires extraordinaires qu'il racontait sur sa vie aux indes.
"Il est le correspondant de son frère, et selon Jean-Gaston extrêmement lancé dans le monde de la Banque. Ils se voient peu."
Et puis, le mariage avec une anglaise, veuve avec deux filles, les travaux de rénovation de la bastide.
"Toutes les maisons des environs ont jasé, et voilà qu'ils ont décidé de passer au Loumaret une partie de leur temps. Selon Vivien ils cherchent une pension pour les deux jeunes-filles. Nous devons vanter notre future institution, mais aussi renouer les relations entre familles. Je compte sur votre dignité courtoise, ma chérie, ne l'oubliez pas."
Elle note les dessins du gravier, "ratissé de frais", mais lorsqu'après avoir gravi le perron, elles pénètrent dans le vestibule par la grande porte vitrée que leur ouvre un valet, elle jette un coup d'oeil sévère à sa jeune amie, qui contemple avec un mélange d'ahurissement et d'amusement, le lustre de verre, et pose sa main sur son bras.

saut de côté : Beck si tu repasses par ici : je suis totalement inapte et non crédible pour rédiger des billets politiques, je me contente de trouver mon miel sur des blogs, dont, par exemple http://blog.renovaction-socialiste.org/ ou http://www.etiennefillol.org/blog http://www.changer-le-ps.com/ et beaucoup trop d'autres - et pour les chroniques de l'air du temps je mène une vie mêlant celle d'une marmotte et celle d'un bénédictin muni d'internet. Posted by Picasa

13 commentaires:

Anitta a dit…

Une marmotte et un bénédictin... qui auraient décidé, l'une de ne pas hiberner, et l'autre de ne pas faire voeu de silence ! (mes amitiés à Aurélien)

marie.l a dit…

je me permets de poser une question autant à la marmotte qu'au bénédictin : comment fais-tu pour tes suites ? As-tu déjà tout écrit ou les composes-tu au gré de ton imagination (ou d'un plan) au fur et à mesure de leur parution ? Quoi qu'il en soit je suis à chaque fois émerveillée de tes connaissances de l'époque et de ta manière de les rapporter .
Bon début de semaine Brig !

Brigetoun a dit…

la bande m'intrigue un peu - de temps en temps une image m'y fait penser - par contre j'ai commencé à recopier les petis bouts - c'est plein de trous non ?

Anonyme a dit…

J'ai adoré les "vieux platanes tendrs"; une image déroutante.

Anonyme a dit…

Ne devrait-on pas dire "un marmot bénédictin" ou "une marmotte bénédictine"...?
Quoiqu'à vrai dire, la liaison de cette marmotte avec ce bénédictin nous apporte de biens jolis texte...
Qui s'en plaindrait...?

Anonyme a dit…

Ma chère Brigitte,
T'ai-je dit qu'"Aurélien" était un de mes livres préférés ?
Qd tu auras fini ta nouvelle, pourras-tu, STP, me l'envoyer sous word ? merci !
Belle journée et bises cristalines,
Olivier

Anonyme a dit…

Suis allé lire "renovaction" et la Montebourde Royale ! ! hummm

Anonyme a dit…

toute une atmosphère d'un autre siècle que tu nous livres...j'aime à retrouver tes personnages.Bonne journée Brig;un peu plus frisquette non?

Anonyme a dit…

Un petit coucou en passant. A bientôt.

Anonyme a dit…

Je voulais te remercier pour tes passages répétés , même si je sais que tu as du mal avec mes mots , enfin je crois ;-) mais ta présence fait chaud au coeur

Bises

Anonyme a dit…

J'adore ton sens du détail, qui permet d'imaginer les lieux et comment y évoluent les personnages.

et ta connaissance historique aussi


un mélange de marmotte et de bénédictin?
je ne sais pas si c'est vrai, mais c'est bien dit.

Baci brigetoun, stasera sono stanca

Anonyme a dit…

Magnifique lustre... Les connaisseurs auront reconnu le lustre "Mille nuits" 18 lumieres de Baccarat, qui est un vrai trésor de cristal !

La vie de marmotte ? A d'autres ! Un bénédictin, peut-etre, mais laic !

Merci pour le lien, Brigetoun, et merci d'etre exactement celle que tu es ! (j'en ai assez de ne te laisser que des messages d'admiration, ne pourrais-tu pas etre un peu moins parfaite ? ;-)) )

Merci, simplement, et vive Baccarat !

Siréneau a dit…

Brigetoun serait inapte a rédiger un billet politique, mais experte en l'art de faire passer l'esprit dudit billet dans les personnages de son invention, c'est épatant, tu sais parler à plusieurs voix, je trouve cette histoire surprenante de vie et de malice.