commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, juillet 23, 2008

Monsieur notre maître le vent, maintenant que l’idée d’un feu d’artifice est définitivement abandonnée, pouvez-vous nous faire grâce ? Les restaurateurs et leurs terrasses, les passants, nous vous en serions reconnaissants.

Honte à moi - trou - sans volonté ni envie
Des projets foisonnants au réveil
mais vague désir de s’économiser
classement de lectures à venir , ébauche de ménage,et, au fil de la matinée, difficulté presque insurmontable pour garder les yeux ouverts
allongée comme un boa digérant
émergée sans volonté de se mettre en tenue et en marche pour aller voir « seuls » de Wajdi Mouawad au gymnase Aubanel (qui décidément a sur moi, le pauvre, un effet répulsif à distance) malgré la grande envie que j’en avais et les bonnes critiques, notamment celle de Théatre-contemporain http://www.theatre-contemporain.net/spectacles/Seuls/detail-spectacle/from/auteurs
acouphènes, mal au cœur, mal au bide, asthénie
me suis rallongée et rendormie. Et puis me suis tout de même secouée pour partir en début de nuit vers le cloître des Célestins et « la mélancolie des dragons » de Philippe Quesne, tirée par delà migraine et jambes méchantes par cet assemblage de mots, par ces lignes du programme aussi : « ….triple anatomie du langage, de l’image et du mythe, véritable écorché du sens, ce spectacle se construit en se faisant….On y voit enfin ce qui relie la mélancolie et les dragons : la création elle-même, puisque le créateur, depuis Dürer, est forcément mélancolique, et que le dragon est indéniablement le produit dénaturé qui sort de son esprit… Philippe Quesne pratique le théâtre comme une expérience chimico-physique : il prend des choses à lui, découpe chez les autres des textes, des musiques, des références, des images, des histoires, dispose l’ensemble sur le plateau, avant de mettre des humains dedans.. ».
Et si le vent n’était officiellement que de 80 km/heure il s’amusait avec le beaucoup de tissu de ma jupe (prévision du froid) et un sac qui m’a accompagnée en dansant, petite annonce de ce qui m’attendait.

Malgré tout il y avait encore de l’animation et une longue queue en quète de billets, devant laquelle suis passée fiérote pour m’installer au premier rang entre un couple jeune et beau et un charmant et très jeune japonais. Jambes allongées jusqu’au bord de la ouatte fausse neige qui tapissait la scène, tête renversée pour admirer mes amis platanes qui chantaient de bon cœur.
Et j’ai passé un merveilleux moment - pour cette vision du monde, et de rire heureux et en sympathie avec les déboires des acteurs.
Une citroen arrêtée dans la neige avec 4 chevelus, des chips, des bières et de la musique, une petite bonne femme, genre institutrice (drue, parka, ouverte, appliquée, apte à l’émerveillement) venue dépanner la voiture, deux autres chevelus émergeant de la remorque, un chien Hermès avec lequel nous avons fraternisé tous les quatre, et le démarrage de la visite du « parc mobile » à petits moyens, avec les perruques suspendues dans une lumière rouge qui sont un groupe d’hommes invisibles - leur gentillesse - les explications un peu évasives sur leurs recherches, et je revivais ma jeunesse et certain groupe - et les effets du vent qui contrariaient et se jouaient des machines à bulles, à fumée (là nous l’avons avalée avec bonne humeur mais largement), à neige, et les très très gros boudins de plastique gonflé qui devenaient incontrôlables.
L’intelligence des acteurs qui ont su en jouer, et ajouter de petites allusions décontractées à leurs difficultés. Les torrents de rire. Et malgré tout, pour nous aussi, le spectacle était souvent magique (ou est ce moi qui ai gardé comme eux les yeux qu’il faut pour voir, j’aimerais bien).
Peut-être dérisoirement, sans doute provisoirement, ils m‘ont réenchanté le monde..
Je regrette tout de même le spectacle de Wadji Mouawad, comme celui de Pommerat, mais pour ce dernier je n’y pouvais rien. Et aujourd’hui me faut penser à l’intendance.
Et rêver que je serais capable d’être l’une des silhouettes sur la belle série de photo de François Bon http://www.tierslivre.net/krnk/spip.php?article426 - mais même au temps du corps qui se laissait oublier, et que j’aimais pousser, je me contentais de la marche, à n’en plus finir, et en ville.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Garder, au moins, les yeux pour voir.

Anonyme a dit…

Tu crois que c'est un dragon mélancolique qui va te requinquer ?

OLIVIER a dit…

BONNE FETE MA CHERE AMIE !
Oh ! un beau Japonais !
Bisous venteux,
OLIVIER

Brigetoun a dit…

tiens c'est vrai.Zut que va-t-il m'arriver ?
merci