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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, janvier 30, 2012

N'importe quoi

Elle ne dormait pas. L'aube était légère et gaie – bien allègrement, petite liesse en elle flottait – mais à la longue, elle a trouvé l'aube très vide, et froide. A fermé les yeux, lentement coulé.

Quand s'est réveillée, un peu trop tôt ou un peu trop tard, voix à la radio, autisme des politologues, discours partout autour des nombrils, dans ce que lisait - ou le pensait son nombril. Était maussade et à contre temps. En refus.

S'en est allée en quête, dans l'idée des rues, entre voitures endormies

et murs noyés dans l'ombre.

Sourire à la promesse, dans les hauts, posée par l'arrivée de la lumière

Elle a marché sous le bleu affermi – le regardait et s'en nourrissait.

Un pigeon, caché dans la lumière, tout en haut, drôle de pigeon, un pigeon parlant, seul pigeon en ce monde, qui n'était peut-être pas idiot – mais le sont-ils tant ? On le dit. Et puis qu'importe – un pigeon l'a appelée, et l'a invitée.

Ils ont cheminé côte à côte, à petits pas décidés – les mots que leur permettait, humblement, la taille de leurs cerveaux, pas si nuls pourtant, peut-être – avançaient en devisant...

Ils sont arrivés, à un trou dans les maisons, à un pan de mur dans le soleil – il a dit c'est là.

La table était très belle, ou l'aurait voulu, brillante, toute pailletée – tant qu'inutilisable – se sont régalés : amabilités très gracieuses, quelques très fines graines, vers ou riens, noblement servis. Oui ce fut un fier festin.

n'importe quoi, j'étais obstinément d'humeur vaguement boueuse, goût du ratage

11 commentaires:

joye a dit…

Ah okay, personne n'y a laissé des plumes, c'est déjà ça.

Bonne nuit, brigetounette.

Pierre R. Chantelois a dit…

Agapes de mots. Les convives apprécient.

JEA a dit…

boueuse... boudeuse

JEA a dit…

ratage... ramage

Lautreje a dit…

pas si idiot le pigeon, il a raison, c'est bien là que les mots chantent chaque jour et ce quel que soit la couleur du temps.

Dominique Hasselmann a dit…

Une assiette digne d'un décor présidentiel, il manque quelqu'un pour tenir la chandelle.

Les Français ne se laisseront pas pigeonner par le clown des arts peu florissants.

jeandler a dit…

Le pigeon était-il de la fête ?
Restait-il quelques miettes pour lui, quelque menu fretin bien qu'il ne fut un héron, quelque relief de la fête bien qu'il n'était nanti que des plus démunis.

arlette a dit…

Ton copain de pigeon , vous cheminez souvent ensemble et le repas ne fut pas raté

Michel Benoit a dit…

Je me disais, à propos de pigeons, qu'on ne voyait jamais de pigeonneau... Curieux, non ?

Brigetoun a dit…

et je me demande où ils sont quand il pleut ou fait froid et la nuit

Gérard Méry a dit…

Le pigeon voyage quoi de plus normal