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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, août 12, 2025

Dans les rues le matin, l’après-midi au jardin du Pape pour le jardin et un peu pour Othoniel

 


Petit tour le matin dans les rues pour argent liquide, yaourts, cabillaud, produits d’entretien et éponges…



Dans l’après midi pour compléter ma visite des interventions d’Othoniel au Palais des Papes m’en suis allée acheter un billet se limitant au jardin, et d’abord suis montée vers l’entrée principale du Palais pour l’acheter 



avant, billet en poche, de contourner le palais, de longer le jardin bas où des enfants jouaient dans les jets d’eau sous les yeux attendris et envieux des adultes, et de grimper par la rampe qui monte vers lui depuis la terrasse d’Utopia.



J’ai retrouvé, j’ai savouré le plaisir que j’ai chaque fois à circuler dans le jardin entre les plantes médicinales et nourricières, à respirer les odeurs (sauf peut-être la rue fétide)



avant d’arriver à la fontaine décorée par Othoniel qui, à mon humble avis, ne méritait guère ce déplacement, même si mes photos dument retouchées arrangent légèrement les choses…



N’importe, il y avait eu le jardin et je suis revenue dans l’antre en emportant son souvenir avant de céder, après tri, retouche, enregistrement des photos (j’en ai pas mal jeté) à cette envie que je promène partout, sans y céder parce qu’en pleine rue cela ne se fait pas, de m’allonger, de fermer les yeux, de dormir.

lundi, août 11, 2025

Dimanche de canicule et de peu, un poète Mahorai

 


Activités ordinaires d’un dimanche matin y compris lavage de cheveux, avec en arrière fond l’envie de me rendormir (y ai résisté plus ou moins, merci à celles et ceux qui éveillaient mon intérêt), déjeuner un peu trop abondant et bonne sieste, me suis réveillée trop tard pour l’exposition de Jacques-Emile  Blanche que j’avais envisagée de voir au musée Angladon… et d’ailleurs quand je suis sortie en passant par le bac à ordures près des remparts (je jette vraiment beaucoup ces temps ci) j’ai été saisie par cette évidence… la canicule avait nettement augmenté depuis samedi et il ne faisait pas un temps pour la petite vieille… ai fait trois nouveaux achats au petit Carrefour de la place et m’en suis revenue, enregistrer les trois photos sauvables (sur quatre), écrire ceci en écoutant une conférence à l’Ecole des Chartes intitulée « Roi-Soleil et Dieu. Essai sur la religion de Louis XIV » en revenant de temps en temps en arrière quand mon application à ne pas faire de faute de frappe avait détourné mon attention,

Et j’ai continué à suivre des conférences de l’Ecole, après avoir recopié, parce que je le trouve beau et à titre d’exercice pour discipliner ma frappe ce trop long poème de Nassuf Djailani « né en 1981 quelle jeunesse ! pense Brigitte à Mayotte, journaliste radio et écrivain : romans, nouvelles, théâtre et poésie. Son premier recueil, Spirale (Les Belles pages) paraît en 2004. Suivent, deux ans après, Roucoulement (Komedit) puis, en 2010, Le songe… d’une probable renaissance… chez le même éditeur. Il a dit de son premier recueil : C’est comme une pierre que je jette dans la mare aux caïmans du néo-colonialisme. Et il a aussi déclaré : Je suis très sensible au thème de la différence, l’autre en tant qu’être perfectible m’intéresse. Est-ce parce que, comme l’exprime un poème rien n’est à l’extérieur de rien et qu’il faut désormais faire corps avec les champs d’ombre du guêpier ?


Lèpre


Je hais cette lèpre méprisante de nous-mêmes,

je la vois pourtant germer depuis la plus fertile 

de nos terres en jachères,

et les bourgeons qui s’entêtent malgré l’aridité du champ

et les racines venimeuses qui colonisent l’étroit espace

qu’il m’est laissé de croître, il me prend à rêver d’une

révolution mentale,

interne

non pas sanglante mais intelligente,

car l’intelligence voudrait

que quiconque ne permette

cette lèpre méprisante de nous-mêmes,

car il n’y a de vermine qui tue

que si l’on ne la soigne,

il n’y a de lèpre qui ronge

que si l’on ne la traite

de la manière la plus soignée des médecines,

Pourtant je vois pendu à ses lèvres lippues

ce discours sinueux,

cynique,

d’une aridité déconcertante,

c’est à se pendre

pourtant, j’aimerais tellement…

tellement être…

cette énergie qui élève une montagne d’espoir d’être

autre chose que ce singe que les autres voudraient que 

je sois.

J’aimerais tellement être… ce ruisseau qui s’acharne à

tailler son chemin dans l’opacité du basalte,

Mais parmi la soldatesque, il y a comme un silence de

bronze,

d’or ou d’argent;

non il y a comme un silence de plomb,

de chape de plomb,

l’un de ces silences scellés au plomb,

plombé à la multitude de bouches difformes…

dimanche, août 10, 2025

Matin raisonnablement actif, un passage au marché Carnot, après midi dans les limbes

 


Lessivage d’une robe du petit linge et d’un teeshirt pour trainer maison, nettoyage pots de confiture à jeter, un peu de repassage nécessaire comme puis (suis pas douée)… suis allée jeter mes ordures près des remparts et suis partie vers le marché Carnot parce que j’aime bien son aspect et pour prendre quelques photos de fleurs à envoyer à ma filleule.

J’ai cédé à des tentations et outre les photos et des mini aubergines pour repas futurs ai cédé aux tentations de deux traiteurs asiatiques, en demandant très petites portions, ainsi qu’à un italien pour deux beignets de fleurs de courgette et, rentrée dans l’antre, avant un petit tour internet, j’ai réparti le tout pour assurer les deux repas du jour… Ne sais si c’est cette nourriture, la canicule qui nous arrive (demain sera pire) ou cette sacrée fatigue que je ballade en ce moment... j'ai sombré dans une sieste d’où j’ai émergé en me sentant flottante, absente, n’ayant pas mal, ne me sentant pas bien et totalement indifférente à tout et | honte | à tous… Une infusion de thym, un spéculoos, l’écoute distraite de l’exposé fait par le Directeur Général adjoint de l’I4CE sur le budget climat base zéro et le financement de la transition énergétique à l’Assemblé nationale et du débat avec les députés qui a suivi,  m’ont remise à peu près au monde (sourire), j'ai posé ici ces photos, ces mots et, avant de passer voir ce que les amies et amis proposent sur internet (sans commentaire ne forçons pas mes capacités), j’y ajoute pour le plaisir, en espérant ne pas l’avoir déjà choisi, un poème de Rosemay Nivard (La Réunion)


Un quart de pomme


De ses doigts

Malhabiles

Entre l’index

Les yeux mi-clos

Faisant le tour du cercle

Et le pouce

Au contact rugueux

Plus habile à lever la

casquette à carreaux

Vissée entre les oreilles

L’homme à la mémoire perdue

Coupait un quart de pomme


La décision du c minuscule de casquette n’est pas mienne

samedi, août 09, 2025

Dernier charroi teinturier et confitures le matin, achat cintres et draps plus provisions l’après midi

 


Paumée accélère sa chute vers l’abime, retrouvant ainsi sa place normale après les miracles du passé (division par une centaine de passages - parfois plus en fait)… je continue de plus en plus libre.

Suis repartie ce matin avec la charge teinturier (six draps et deux pantalons) installée finalement dans le nouveau sac… j’ai eu un moment de désespoir parce qu’elles me disaient que ce n’était pas possible puisqu’elles fermaient demain matin jusqu’au lundi 18 mais en discutant  et parce que je ne tenais pas à récupérer le tout avant le 20 ou le 21, ai pu payer le nettoyage de tout, le leur laisser et repartir avec les quatre draps qui m’attendaient depuis la mi-juin, y ajoutant en passant deux pots de mes confitures préférées chez les Merveilles du Lubéron… vais essayer de limiter un peu ma consommation de sucre.



Un petit tour internet, un déjeuner bricolé avec de la purée en flocon et une boite de sardines, une courte sieste agitée et un départ vers Monoprix pour racheter deux draps housses neufs inutiles à vrai dire mais cela flatte mon rêve d’armoires pleines de linge (bon dans mon cas ce n’est qu’un coffre et il ne se limite pas aux draps) et six cintres très fins en métal coloré sur lesquels j’ai posé une boite de grilletines (marre du pain), deux filets de bar et deux petits de cabillaud, deux sachets de crevettes « jumbos », une barquette de concombre au fromage blanc et une d’un mélange hautement industriel de patates cuites en dés de thon et d’une sauce bizarre parce que l’aime bien et que ça peut servir, deux courgettes françaises et des mini carottes, des tranches de pomme de terre sous vide parce que paresseuse suis, plus un cookie au chocolat et un rochet Suchard au chocolat noir dont je n’ai mangé qu’un peu moins d’un quart et qui au restant a magnifiquement fondu salissant tout. Passionnant n’est-t-il pas ?  Paumée va continuer sur sa pente vers le néant.