commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, novembre 21, 2024

Ceci n’est pas un haïbun

 



Un réveil tardif, ma maladresse en gloire, ne suis sortie qu’après dix heures

Lumière et ombres

Marche en fin de matinée

Le vent n’est qu’idée



Mes yeux en quête, pour ne pas penser, ou plus justement pour maîtriser mon cerveau, 

Les pluies et le vent

nous ont laissé verdure

Et l’ont malmenée



Mon ordinateur ramait, mon cerveau baguenaudait, me suis appliquée, ai publié le un de l’atelier, lisant un ami, ai découvert le mot haïbun qui n’a rien à voir avec ceci.



mercredi, novembre 20, 2024

Images sans raison et un caillou

 



Matin lumineux

et le froid en annonce

Les yeux fureteurs




Vaqué un peu, écouté, lu sur internet, et assise devant un casier à livres feuilleté (et me disant devrais relire) « Le roman du monde » d’Henri Pena-Ruiz qui voisine avec « La vie mode d’emploi » de Perrec que j’étais venue chercher comme si l’avoir en mains ancrait les idées rassemblées pour les quelques lignes du #1 du nouvel atelier deFrançois Bon, remettant à demain éventuellement leur écriture… mais décidant de reprendre ici le dernier des textes de l’atelier « écopoétiques »


maquillage qui s’efface


— pas vraiment une pierre, on devait dire un caillou

— un caillou ou un galet, il n’a pas d’arrête, pas de trace de casse

— un ovale étiré qui n’est pas symétrique et régulier comme l’est celui d’un oeuf 

— trop peu épais pour ressembler à un oeuf, ou aplati si cela se pouvait…en fait un galet

— un galet qu’une eau vive aurait fait rouler, aurait usé pour une main, un peu trop épais cependant pour faire des ricochets

— une surface qui semble lisse mais a un grain sous le doigt même là où il est nu

— parce que ce galet trouvé sur le sol d’une cour, reste sans doute d’une décoration antérieure, a été maquillé par une peinture d’un ocre jaune

— une peinture ocre jaune que les années d’abandon sur les dalles de la cour, roulant sous le souffle du vent qui se déchaine parfois, heurtant un pot de plante ou un mur, ont écaillée

— peinture écaillée jusqu’à révéler par places la matière du galet, sa teinte d’un brun légèrement roux, deux veines plus claires traversant en biais le plus grand manque de ce maquillage, des variations presque imperceptibles juste pour montrer que c’est vraie surface 

— petit mais juste lourd comme il faut dans la main.

mardi, novembre 19, 2024

Ciel variable et croisés du nord

 


Blanc taché de bleu,

bleu souillé, envahi, nu,

Un ciel capricieux

et lumière trop douce

Leur oppose un peu de vert




Et pour mettre un peu de verdeur de langue copie des passages de la première partie de La chanson de la croisade albigeoise et la langue rude du chanoine, son rédacteur (la seconde partie est d’un clerc méridional et l’optique diamétralement opposée) avec toute sa hargne de tenant des barons du nord (qu’avec mesure je ne qualifie pas de voleurs) et de l’évêque de Bordeaux et de l’abbé de Citeaux,  quand il parle de bourgeois de Toulouse (conquise) avec une relative mesure due à leur relative richesse 

« Les bourgeois de Toulouse et les gens du faubourg

tous les jours que Dieu fait palabrent, se disputent

échafaudent, commentent. Mais ces pue-de-la-gueule

font du vent, rien de plus…

Ces pourris mal croyants… » mais zut je ne retrouve pas les plus charmantes épithètes repérées cette nuit. Alors juste pour réveiller ma bille contre ces preneurs de fiefs, la fin du récit de la prise de Lavaur

« Ben quatre-cens eretges del lignage putnai

Quatre cents fils de putes, hérétiques fieffés

sont conduits au bûcher. Tous brulent comme des torches.

Quatre-vingts chevaliers (Aimeri est du nombre)

sont pendus, pieds ballants, de-ci de-là aux poutres

Dame Giraude, hurlante, est jetée dans un puits.
Un tombereau de pierres ensevelit son corps…. »

lundi, novembre 18, 2024

En rester à l’antre et au centre

 


A sept heures et demi, après circulation entre nouvelles, quelques blogs, boites mails etc…. entrebâiller les volets bleus, passer prudemment mon visage dans le froid et le tourner vers le rectangle de ciel au dessus de la cour, voir du bleu, me rallonger pour un moment de détente en écoutant paisiblement la radio… Un sursaut de conscience et un juron un peu avant dix heures… ai ouvert complètement la porte fenêtre sur le bleu et le froid, décidé que ne pouvais respecter mon programme du dimanche, que le lavage de cheveux devait être remis à lundi si je voulais pouvoir sortir avant le crépuscule (temps de séchage des quelques cheveux qui me restent)… une dernière tartine, douche, lessive, un petit tour internet, des plaisirs de lecture, des montées de fureur froide devant les nouvelles du monde, des vidéos… et malgré ce rabio de sommeil mon nez avait tendance à tomber sur mon assiette… 



Une sieste courte mais suffisante pour m’ôter toute envie d’aller à la recherche d’un but autre que la marche, décide finalement de me laver cheveux avant d’écouter de vieilles émissions France Culture, lire, ranger, repasser un poco, demander au ciel de ne pas se vexer… et pour nourrir Paumée je reprends ma contribution au #9 (l’avant dernier) de l’atelier « écopoétiques » de François Bon


exploration


Au centre disiez vous… mais au centre de quoi ? De la terre ne saurais c’est bien trop loin pour moi bien trop chaud aussi infiniment plus que mon futur brasier | ne serais plus même en pensée en y arrivant… Des océans ? l’imprécision de son emplacement et les interminables colloques à organiser pour le déterminer j’aimerais assez mais je ne me souhaite pas d’en avoir le temps et puis il y a la pression… quoique le centre ne signifie pas le point le plus bas le tréfonds des abysses (autres conférences à réunir). Du silence ? séduisant un rien vertigineux finalement assez effrayant… mais le peut-on ? je crois qu’on a conçu des espaces à cette expérience dédiés mais je m’interroge ou plutôt je doute : ne resterait-il pas le son des acouphènes et le bruit de mon sang dans mes veines ? Du crâne… non du mien j’en aurais petite crainte… de celui qui a eu cette idée ? je ne voudrais le lui imposer… de ceux qui refusent condamnent craignent injurient tous ceux qui n’ont pas la chance d’être comme eux ? l’envie perverse m’en vient. Oui mais comment.. il serait plus facile peut-être mais hors sujet de chercher à aller au centre de leurs idées trompeur également parce que ma tendance serait de m’arrêter à une catégorie | la mauvaise | en ignorant leur gout éventuel pour les chats les boutons de rose le majong ou leur petite fille… non il s’agit de pénétrer et voir l’intérieur de leur crâne ce qui le constitue et tant pis s’il est plus que probable que cela ne donnera aucune lumière sur leurs pensées… de pénétrer la barrière du crâne proprement dit les os en choisissant le point de pénétration sans doute en m’appuyant sur le souvenir que les plaques ont de la fontanelle pour qu’elles acceptent de me laisser passer en m’insinuant entre la partie frontale  la selle turcique du sphénoïde et l’os occipital avec même respect que j’ai pour la fragilité cachée | ai cassé en tombant de tout mon haut le large et épais bracelet de bébé de ma mère qui ne  se laissait pénétrer que par mon seul poignet | la matité la masse de l’ivoire puis en franchissant sans causer trop de dommages | il importe de conserver une éthique | les méninges en barbotant une seconde dans le liquide céphalo-rachidien pour gagner un des ventricules et atteindre le cerveau. Faute d’être une lilliputienne je tente de me persuader qu’une échographie cérébrale me permettrait de faire cette promenade au moins visuellement si ce n’est que je n’y ai pas accès et que je serais  bien en peine de lire le film  obtenu qui ressemblerait davantage à l’image floue d’un balayage qu’à celle de l’objet observé mais je pourrais me faire assister d’un guide en la personne d’un spécialiste… faudrait le convaincre et plus malaisé encore obtenir la coopération du méchant choisi… d’autre part je ne pourrais prétendre parcourir ce trajet uniquement par une image peu lisible, manquerait le toucher… je peux l’imaginer avec assez de force pour croire au contact avec l’os mais les risques d’erreur sont plus nombreux pour le tissu de la dure-mer de l’arachnide et de la pie mère et ça se corse avec les volutes gélatineuses rosâtres du cervelet  la matière grise du pallium et toutes ces régions du cerveau que les images d’écorchés me présentent de couleurs variées. C’est décidé, perdue et vaguement dégoutée | souvenir des cervelles rissolées que me servait ma grand mère | j’abandonne cette idée et comme j’ai ainsi perdu beaucoup de temps je décide d’aller au plus simple et puisque l’idée de centre n’entraine pas celle d’une profondeur quelconque d’aller poser mes pieds sur les grandes dalles blanches et carrées de pierre| ne sais quelle est leur provenance | au centre de la place voisine entre les tables et chaises de deux restaurants. Il y a une jolie petite feuille rouge sur les feuilles mortes blafardes des plantes qui n’ont pas encore été balayées, on dirait qu’elle marque le centre.

dimanche, novembre 17, 2024

Perdu le bleu et retrouvé chemin Rosmerta

 


Déjeuner très vite vers onze heures trente  au lieu de m’éterniser sur mon assiette à partir de une heure trente environ, endosser cardigan manteau et bonnet descendre l’escalier et constater que nous avions perdu le ciel bleu, mais m’en aller coeur content dans cette morosité du temps 




| et la tristesse du sacrifice qui s’étend à presque tous les platanes des Teinturiers | afin d’arriver à Rosmerta un peu avant treize heures et mon rendez-vous avec un responsable pour étudier la possibilité d’apporter aide sans me déplacer (et être ainsi tenue informée d’une partie de leur vie maintenant que ne suis plus dans le groupe destinataire des mails adressés aux bénévoles puisque ne fais plus partie de l’une des commissions | la scolarité)




Ne sachant la raison qui avait rendu incontournable cet horaire j’imaginais que c’était le début d’un de ces remue-méninge que nous nous offrons de temps en temps… mais après le plaisir de voir en arrivant bon nombre de mes amis/amies et des garçons que majoritairement je ne connaissais pas ai croisé un homme affairé que j’associe à une bonne nourriture, dans le bureau une grande table chargée de petits gâteaux et autres bouchées et dans le garage/lieu de réunion une longue table des piles d’assiette des récipients une grande sauteuse fumante avec de la viande en sauce etc.. et plus loin deux autres longues tables ai compris qu’il s’agissait d’une fête (l’anniversaire un peu décalé de l’installation dans la nouvelle maison)

Plaisir des rencontres, un moment à l’écart pour nous mettre d’accord sur mon futur rôle de petite main dans une quinzaine de jours (qui me demandera fort peu de temps mis c’est déjà ça) des plaisanteries, des brides de gravité et quand presque tous les premiers arrivés ayant fini de faire la queue pour remplir leur assiette ont commencé à s’asseoir derrière les tables, comme j’avais mangé mes pâtes j’ai pris un petit beignet et fait un tour d’adieu..


 

en profitant pour faire quelques courses sur le chemin du retour, avant une petite sieste… Repassé une demi-heure, lu, écouté mais n’ai pas eu le courage de repartir après dix huit heures vers le théâtre de l’amie l’Isle80 alors que m’étais réveillée en imaginant le plein de  ma journée et que cela en faisait partie pour assister à « la peau de l’eau »… alors pour garnir Paumée et parce que venant avec un jour de retard de trouver le lien sur la page Facebook de Christine Jeanney je le lisais au moment où j’aurai dû mettre bonnet et manteau je prends un bref passage, pas la meilleure porte sur un rêve amer de prison puisque tous le sont, de ce texte « un monde en pièces »  de Cécile Toussaint que les éditions abrüpt  avec leur générosité habituelle offrent à pirater dans la rubrique Error de leur site

« — Elle me racontait qu’elle a dû un jour apposer des scellés sur un rêve. Elle pensait que c’était le rêve d’une autre. Mais c’était son propre rêve. Si délabré qu’il était devenu vide. Inhabité. Elle n’y reconnaissait plus rien.

— Ça se boit le rêve ?

— Comme la javel. D’un seul trait. En souriant. Jusqu’à ce que l’on ne sourie plus. »

samedi, novembre 16, 2024

Guerre des objets mais lumière

 


La guerre que me font les objets et ma maladresse s’était intensifiée ce matin débutant pendant que remuais dans mon cerveau qui éclosait au jour de façon encore brumeuse les petits soucis qui m’occupent me disent leur importance et que je renvoies trop régulièrement à mañana, par la confusion qu’a faite mon grand et beau couteau à pain entre le bout de mon index gauche, près de l’ongle, et le pain de maïs, éveillant ainsi ma maladresse en la mettant au défi de décortiquer un pansement (un des derniers de ces sacrés pansements soi-disant pour doigt qui comportent un bout très long au delà de la mini compresse pour pouvoir être entortillé ce qui demande une extrême adresse de la main libre)… de le poser, d’essayer de maîtriser ma frappe sur le clavier, de reposer un pansement après lessive et douche, de vaquer plutôt bien en rébellion mienne contre difficultés, de tailler une carotte, des dés de pomme, de concombre et de courge, de faire la vaisselle et donc de changer à nouveau de pansement (fin de ma réserve), de procéder à la répartition du col de manteau ma queue de cheval une écharpe et mon bonnet sur mon cou trop court 




pour m’en aller flânant un peu dans la beauté de la lumière et un froid moindre que le pensais échanger draps sales contre les draps propres que j’ai ramenés avec une boite de pansement simples et waterproof et un cookie, saluant au passage une petite bonne femme qui avait l’air aussi intelligent que moi (oeuvre de Corinne Baty)



Passionnant n’est-il pas ? Mais la lumière… (et j’ai allumé le chauffage, réglé sur 18°)

vendredi, novembre 15, 2024

Bleu lumineux et branche feuillue

 



Joues froides mais yeux

dans la joie lumineuse

la caresse bleue



Courte marche de trois quart d’heure, pharmacie, ai posé un objet à côté du clavier, ai tenté d’écrire le #10 de l’atelier de François Bon avec l’aide d’un mug de thé mais j’étais distraite par l’écoute d’une veille émission de France Culture enregistrée le 1er Javier 1988 avec Léo Ferré et ses amis (près de six heures que n’ai pas écouté intégralement mais en bonne partie, qui m'a permis d'entendre le bon français de Chevara en passant, et j’étais si bien que n’arrivais pas à me partager  — ah l’âge !).. et tant pis je recopie tout de même ma contribution au #8


Sur une branche feuillue

Assise sur une pierre blanche sous le pont  jeté au ras de l’eau sur un des bras enserrant l’île, nuque, bras, jambes tendues et pieds sur les galets ardant sous le poids du soleil dardé sur moi et l’entourage, yeux sur les taches scintillantes de l’eau verte qui file, entre buissons et arbres, vers une large courbe en aval et appelle mon désir, mon hésitation, ma certitude que ne puis… Une branche feuillue, arrachée par le vent de la nuit dernière, est coincée entre deux pierres, j’y pose mes yeux, mon esprit, la force de mon désir, je la dégage, elle tourne un peu, prend le courant et nous filons (nous filerions mais je bannis le réalisme de ce conditionnel) voyant s’ouvrir devant nous, entre les deux haies, l’espace large du fleuve. Les buissons de la rive gauche que je longe tombent directement dans le courant, deux voix rieuses me dépassent, sans doute des cyclistes sur le chemin qui s’est rapproché, caché derrière la verdure. Un peu plus loin une rampe de mise à l’eau descend de la rive droite moins boisée mais tout aussi déserte, et pendant que je la regarde nous sommes prises, la branche et mon désir, dans la petite écume d’un remous… la force de la rivière qui vient se jeter dans le fleuve et nous écarte de la rive avant que nous reprenions notre sereine avancée… une petite plage, l’herbe, la petite route qui remplace le chemin de halage s’est rapprochée, les buissons reviennent mais plus espacés qu’ils ne l’étaient avant le confluent, une camionnette arrêtée sur le chemin devant le grillage entourant des remparts de parpaings entassés, en attente, aucune présence humaine, nous glissons, un trou dans la verdure en face d’un portail fermé sur l’allée d’une usine endormie à cette heure du mitan du jour, le fleuve, ou plutôt notre bras du fleuve, devient un peu plus étroit, un nouveau trou dans la verdure pour dégager la vue sur deux villas jumelles peintes de roses différents, une camionnette rouge au hayon ouvert garée à côté de la première, ni humain, ni silhouette… une bâtisse en ciment derrière des roseaux sur la rive droite, en retrait derrière un espace d’herbe rase borné par des peupliers… à gauche, au dessus des buissons, la tour et la goulette d’une usine de granulats, des arbres espacés aux troncs tourmentés couverts de lierre, un camion dont la bâche blanche faseille un peu roule vers l’amont…   nous dépassons une camionnette bleue le passager a posé son coude sur la route ouverte et la radio lance brièvement l’éclat d’une voix  criarde… la vue dégagée sur le terrain d’un marchand de petites vedettes blanches soigneusement alignées… un jardin potager entre la petite route et notre courant, juste avant qu’annoncée par le familier bruit de la circulation, une route importante vienne longer la rive, la dominant un peu et bordée d’un muret de béton ce qui me cache les éventuelles maisons la bordant… le long de la rive droite les voix aigües et les coques colorées d’une série de petits kayaks menés par des paires de pré-adolescents sous la garde d’un canot… le bruit d’une file de véhicules redémarrant après un feu… le fleuve fait lentement, largement, un coude… des ajoncs entre les troncs… un banc d’herbes et de plantes entre notre coulée et la route, un  buisson de laurier dans le large virage du fleuve, une carcasse de péniche abandonnée et la petite vedette blanche d’un vieil anglais | du moins je le pense | penché arrosoir en main sur les pots de géranium installés sur la plage avant… un peu plus loin la rive se transforme en quai dominé par la route.. la longue péniche transformée en hôtel éternellement inoccupé et juste après, sous le cordage d’amarrage un pécheur assis incarnation d’une patience devenue absence… un joli voilier au mat replié, la rampe bordée de lauriers s’élevant jusqu’au niveau du chemin de halage qui rejoint le niveau de la route et s’élargit là où vient s’implanter le ponton de la navette fluviale, ponton contre un poteau duquel ma branche se cogne avant de tournoyer et de reprendre sa descente vers le pont qui apparait maintenant, dominé par le rocher. Des voix venues de l’île, les silhouettes s’agrandissant des piétons arpentant le pont, une femme penchée vers le fleuve à côté de la chapelle au moment où nous glissons le long de la première pile, les rires d’un enfant, le murmure des voix…  le pré descendant depuis les remparts, deux coureuses en short et débardeur, un cycliste poussant son vélo, un tente  fermée à coté de deux gars discutant sous le grand pont traversant… ma légère crainte en voyant arriver les proues des péniches de promenade amarrées mais le flux nous en éloigne et nous continuons notre course presque au centre du fleuve…


PS et finalement j'ai terminé le #10