commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, novembre 09, 2025

Avignon et Grignan

 


Matin dans les rues d’Avignon, bleues et un peu fraiches, pour un bref tour (suis encore limitée) vers quelques aliments ne pesant pas trop pour continuer ma poursuite des centaines de grammes ou, soyons fous, de kilos à reconquérir… un dialogue mimé avec une dame me demandant mon état à côté d’une ligne de percussions annonçant une nouvelle braderie ou similaire sur les allées de l’Oulle et retour dans l’attente d’une intervention m’accordant de l’eau chaude (le délice du corps savonné recevant un torrent d’eau froide)… problème réglé peu ou prou ce soir…



Je reprends mes dernières photos de Grignan dans la splendeur lumineuse qui avait fait place à des trombes d’eau bien drues le lendemain matin avant notre montée dans la montagne vers Montbrun… pluie qui s’est affaiblie jusqu’à s’effacer presque totalement pour notre départ dans l’après-midi… Et puisque la maison et le jardin sont sous la maison qu’a habitée Jaccottet et même si ce beau livre ne concerne ni la Drôme, ni la Suisse, ni l’Europe, j’emprunte un passage d’ « Un calme feu » publié par Fata Morgana, livre qui tire son nom d’un passage d’un poème d’Hölderlin 

« Asie !

Et les yeux éblouis, je cherchai

Un lieu que je connusse, car ces larges avenues

M’étaient chose nouvelle, par où descend

Du Tmolus le Pactole tout paré d’or,

Où se dressent le Taurus et le Messogis,

Où gorgé de fleurs, le jardin flamboie,

Un calme feu !… » 

« Le lendemain matin, nous serions, comme souvent au cours de ce voyage, à peu près seuls dans les ruines de Tyr, suivant la longue allée bordée de colonnes qui traverse la nécropole, avec ses beaux sarcophages parfois découronnés ou couchés sur le flanc, bousculés comme des épaves de bateaux après une tempête ; et l’immense hippodrome prévu, dit-on, pour accueillir vingt mille spectateurs, n’était plus qu’un vide intensément lumineux. De ces sortes de lieux où comme devant toutes les grandes ruines antiques, les grands rêveurs mélancoliques, à l’instar de Chateaubriand, auraient médité sur le plus ou moins lent naufrage des empires… Mais ce jour-là, loin que régnât le silence qu’on souhaite aux grands vestiges pour tâcher d’y entendre les pas sourds du Temps, l’air était déchiré par le prêche, diffusé de loin en loin pour que personne, nulle part, n’y échappât, d’un iman vociférant contre tous les ennemis, réels ou supposés, de l’Islam. Nous n’étions plus très loin de la frontière avec Israël, dans une région de beaux vergers, de blessures nullement refermées et de menaces latentes.

samedi, novembre 08, 2025

Pour une partie d’une longue absence ou entre deux absences

 


Faiblesse accrue, tout petit poids médecin parti jusqu’à fin novembre, petite vieille a appelé un taxi et s’est imposée aux urgences de l’hôpital… la dame de Grignan est arrivée avec livres (dont le dernier Astérix) chargeur téléphone et une ravissante mini brosse à dent pliable achetés dans une boutique de l’hôpital et puis est revenue la chercher… 



mettre un peu n’importe quoi dans une valise et l’a emmenée dans la grande maison et le beau jardin de Grignan, vérifiant bien qu’elle se suralimentait.. petite vieille était encore assez ingambe pour les petites cotes du village, en mini courses prétextes et plaisir de petites découvertes et comme cela s’est prolongé, et se prolongera peut être because travaux et organisation à mettre en place (oh les spectacles dont je dois jeter les billets, ouin) j’en resterai là… au cours du séjour avec la chute d’un arbre dans le jardin (en cours d’évacuation, lui et d’autres pour réorganisation, actuellement)



Et puisque nous étions à Grignan, puisque la dame de Grignan, ma gente et admirable soeur, qui me conseille de me débarrasser de la masse de livres qui envahit l’antre, m’a donné deux des livres qui était dans une de ses bibliothèques (à Grignan me suis régalée de « Lumière d’Août » un Faulkner que n’avais pas lu… et suis en grande envie de me replonger dans ses livres) parce qu’elle sait que je l’aime, je reprends pour orner Paumée le début de Beauregard (qui est village drômois) en une trop longue citation… la suite des jours pour demain



« Encore une chose vue par hasard, à la fin d’un voyage d’hiver - et au surplus une chose notée plus d’une fois déjà, interrogée déjà : à ce moment d’avant la nuit, de transition, où il y a du vert sombre (toujours chargé de sens à mes yeux), du rose et du jaune comme d’un feu, - et dans le village (dont j’ai retrouvé plus tard le nom sur la carte : Beauregard), les premières lampes derrière les carreaux. Un relais entre le jour et la nuit. Mais à cela s’ajoutaient ici deux éléments particuliers : d’abord, une grande carrière creusée dans le lac de la colline ; et c’était la carrière qui s’allumait, entaille monumentale ; ensuite, la situation même de ce village à l’entrée d’un défilé, dans une région où les collines, les montagnes s’élèvent de plus en plus haut les unes derrière les autres comme une succession de décors, la première chaine étant souvent interrompue par ces gorges étroites où l’on rêve immanquablement de s’engager. Encore une histoire de passage… »

mardi, octobre 21, 2025

Ce fut bien forte pluie

 

Bien forte pluie annoncée.. après hésitation je décide de maintenir mon programme antérieur en allant me faire vacciner quitte à demander l'avis de la pharmacienne sur ce qui m'arrive... J'ai profité d'une baisse de puissance de l'averse pour sortir sac d'ordures en main et au moment où j'arrivais à mi chemin des remparts le déluge est arrivé. J'ai continué échangeant sourires politesses et coins à l'abri avec des touristes et suis arrivée trempée... Elle ne pouvait me vacciner dans mon état, elle tâtonnait et dans l'immédiat m'a vendu des petites pilulles contre les nausées et des sachets à prendre à partir de demain pour « débouchage » (pardon) et m'a déconseillé café et thé et prescrit cabillaud ou filets de poulet.


Retour dans un début de lumière... j'ai trouvé chez le petit supermarché de la place des filets de poulet... mais ne suis arrivée à manger lentement et difficilement que quatre bouchées de poulet et quelques coquillettes et depuis j'ai mal à en devenir idiote. On verra demain. J'espère que l'illumination me viendra en dormant.

lundi, octobre 20, 2025

Dimanche à oublier



mauvaise nuit et réveil non moins

pas pu manger

pas pu boire

pas pu penser sauf par éclats

pas pu fumer et n'en avais pas envie

pas pu aller au concert (il pleuvait d'ailleurs mais il y a les salles)

un peu mieux vers le soir

tenter un diner léger

on verra demain

dimanche, octobre 19, 2025

Le rite marché Carnot-Carmes et la couverture

 

Je m'en suis allée matin en belle lumière et température d'automne aimable


J'ai suivi la rue Carnot sous le prétexe de prendre des photos de fleurs, captant en fait un peu n'importe quoi en chemin parce que cela me plaisait


J'ai fait une petite moisson de photos de fleurs et autres sur la place

et suis revenue vers les halles achetant en route des crevettes au Satay et du riz cantonais.


Après quelques photos de fleurs devant les halles, ai ajouté dans mon sac, à l'intéreur, deux cookies au chocolat, une focaccia aux légumes (je l'ai mangée à midi sans guère trouver de légume) et une petite quiche courgettes/chèvre pour demain


et m'en suis revenue dans l'antre.


Je suis ressortie dans l'après midi munie du grand sac rose pour aller chercher la couverture... et la vendeuse s'est écriée qu'il était bien trop petit et m'a sorti un sac en effet un peu plus grand (vais les collectionner)...


Je suis ressortie dans l'après midi munie du grand sac rose pour aller chercher la couverture... et la vendeuse s'est écriée qu'il était bien trop petit et m'a sorti un sac en effet un peu plus grand (vais les collectionner)...


Retour un rien mal commode avec les deux sacs et la canne, en jouissant de ce beau temps et priant intérieurement pour que l'antiquaire ai tort en prévoyant un temps désagréable pour dmanche (j'ai un concert dans l'après midi dans le patio du petit palais)


Je pense que ferai mon lit demain avec cette couverture et je me demande si ne vais pas fondre de chaleur ou me trouver écrasée sous le poids (sourire)... Quand je dis que je donne trop d'importance aux minuscules péripéties de ma vie...