Surprise du vent
des rafales violentes
en rues étroites
de leurs frappes brutales
Se raidir s’arc bouter
Et attendant que ça se calme, appuyée contre un mur, décider d’une pause internet, ou au moins de Paumée, jusqu’à dimanche ou lundi.
divagations
Surprise du vent
des rafales violentes
en rues étroites
de leurs frappes brutales
Se raidir s’arc bouter
Et attendant que ça se calme, appuyée contre un mur, décider d’une pause internet, ou au moins de Paumée, jusqu’à dimanche ou lundi.
À neuf heures du matin, un ciel bleu de froid (2 ou 3° disait Météo-France, du moins les prévisions), un peu de repassage, vaquer doucement...
Sortir bien couverte un peu après 15 heures, me basant sur les prévisions qui annonçaient 8°, meilleure température du jour, et sur le thermostat du radiateur, jeter papiers près du rempart sous un ciel qui semblait se couvrir, dans une température nettement plus clémente que la veille
faire le tour du pâté de maisons pour allonger un peu, très peu, la très courte marche vers le petit Carrefour-express qui a ouvert récemment au coin de ma rue et dont l’offre devient peu à peu plus riche (en cherchant parce qu’il n’y a pas un millimètre de perdu…) et puis au moment de payer une panique : impossible de trouver ma carte bleue (ni grise ce qui est sa vraie couleur)… vider mon sac profond tout ouvrir et niet… payer en liquide en récapitulant ma sortie de lundi transie, en détresse silencieuse et maladresse grande… repenser au seul moment où l’avais sortie, me souvenir de l’engouffrement dans le sac décidément trop profond et étroit d’objets divers dont l’étui qui maintenant ne la contenait plus…
Monter mes courses et repartir d’un bon pas, ne sentant pas l’air et la canne sous le bras, pensant pourvu que le vendeur l’ai trouvée, pourvu que personne ne l’ai utilisée… il a ouvert une boite, m’a demandé mon nom, elle était là…
et le ciel en sortant était redevenu d’un bleu parfait ou presque… En rentrant, en regardant pour la première fois la niche de courrier, ai vu, mon sourire tentant de s’agrandir, une petite enveloppe reconnaissable, l’ai ouverte pour découvrir la sagesse de Nano Skadi,
ai retourné la feuille pour lire deux poèmes d’Allen Ginsberg
« Miracle
Air, vent, eau, le soleil tout cela : miracle
Le chant du carouge à épaulettes miracle
Fleur d’ancolie bleue bleue miracle
Vent de nulle part
Allant nulle part miracle »
Et plutôt que d’écouter Georges Didi-Huberman ou de tenter d’exploitée mes idées pour les deux textes de l’atelier d’écriture, ai écouté une longue compilation de Raymond Devos, avec entre deux sketchs dits devant des amis « « Je ne fais pas d’actualité donc je suis toujours, vous allez presque dire… vous allez presque dire à la mode, mais moi c’est plutôt notre condition.. j’y reviens, simplement, moi je parle de la jalousie, je parle de l’ambition, je parle de l’orgueil, je parle… ça bouge pas, aujourd’hui je dis des sketchs, en tout cas je peux dire des sketchs que je disais il y a trente ans… » (mais là il manque la musique des sons de la voix qui ondule et donne sens)…. avant de parler de son chien, vous savez son chien qui rit, qui l’inquiète parce que depuis quelques temps se prend pour un être humain - et ces retrouvailles m’allant bien, ai enchainé avec d’autres vidéos découvrant d’autres sketchs, en retrouvant d’autres légèrement modifiées… avant de m’assombrir avec l‘actualité.
Sud dans froid puissant
marcher cherchant sourire
contre malaise
sous forte lumière bleue
enserrant le vieux crâne
Froid relatif (mon admiration pour les vieilles plus nordiques) mais bien en dessous de la moyenne à cette date en cette ville.
Obligée de sortir, ai réduit mon trajet à quarante minutes environ et me suis réconfortée au retour avec deux mugs de thé brûlant… me rappelant que j’étais extrêmement favorisée… attends mercredi où nous devrions avoir fugitivement 10° et j’évite de penser aux sorties désirées ou obligatoires en fin de semaine (privilégiée Brigitte, privilégiée tu es..) et tente d’éveiller mon crâne pour mettre en ordre pensées trop vagues pour l’atelier, changeant sans cesse de point de départ.. et déviant tout aussi régulièrement vers pensées, lectures, écoutes diverses sans aucun rapport.. le crâne gelé a curieusement tendance à l’ébullition et j’ai loupé ce soir la seconde leçon de Georges Didi-Huberman… me rattraperai plus tard.
Une seule fête japonaise cette semaine (me concernant spécialement peu) sous l’estampe de la même page de Miyagwa Shintei (1875-1914) : Seijin No Hi fixé au deuxième lundi de janvier depuis 2000 Seijoin No Hi « Jour de la majorité » est aussi le jour de la cérémonie de la majorité civile, Seijin shiki fixée à 20 ans. Ceux qui ont atteint cet âge dans l’année précédente ou qui l’atteindront avant le 1er avril (date de la rentrée scolaire), sont conviés à mairie de leur lieu de résidence. Pour l’occasion, la plupart des jeunes-filles portent un kimono furisode (réservé aux célibataires) et certains jeunes-hommes un haori (veste de kimono) et un hakama (pantalon traditionnel). Depuis 2015 l’âge du droit de vote a été abaissé de 20 à 18 ans.
Secousses dans l’air
rafales depuis minuit
hurlant dans les hauts
frappant les menuiseries
pour pénétrer dans l’antre.
Le souffle du vent
devenu plus modéré
au fil des heures
Buée sur vitres chambre
soleil sur murs de la cour,
et ma lâcheté - 6° à midi… demain devrait être plus froid… je me dis que devrais fermer Paumée (sourire) ou ne pas lire/écouter uniquement pour moi.
Et pour aujourd’hui, en écho à la première leçon de Georges Didi-Huberman et reprenant une gravure de Dürer illustrant les anges vengeurs de l’Apocalypse de Jean évoqués par lui dans cette introduction au cycle « les anges de l’histoire », ai ressorti, faisant une pause dans mon courrier, la petite Bible traduite sous la direction de l’Ecole biblique de Jérusalem offerte par ma mère en mon adolescence (un peu plate tant pis), je me bats avec la finesse des feuilles j’ajuste les lunettes et je recopie
« … Et le sixième Ange sonna… Alors j’entendis une voix venant des quatre cornes de l’autel d’or placé devant Dieu ; elle dit au sixième Ange portant trompette : « Relâche les quatre Anges enchaînés sur le grand fleuve Euphrate. ». Et l’on déchaîna les quatre Anges qui se tenaient prêts pour l’heure et le jour et le mois et l’année, afin d’exterminer le tiers des hommes. Leur armée comptait deux cents millions de cavaliers, on m’en précisa le nombre. Tels m’apparurent en vision les montures et leurs cavaliers : ceux-ci portent des cuirasses de feu, d’hyacinthe et de soufre ; quant aux chevaux, leur tête est comme celle du lion, et leur bouche crache feu et fumée et soufre. Alors le tiers des hommes fut exterminé par ces trois fléaux : le feu, la fumée et le soufre vomis de la bouche des chevaux. Car la puissance des chevaux réside en leur bouche ; elle réside aussi dans leurs queues ; celles-ci, en effet, ainsi que des serpents, sont munies de têtes dont elles se servent pour nuire. Or les hommes échappés à l’hécatombe de ces fléaux ne renoncèrent même pas aux oeuvres de leurs mains ; ils ne cessèrent d’adorer les démons, ces idoles d’or, d’argent, de bronze, de pierre et de bois, incapables de voir, d’entendre et de marcher… » et si ce qu’annonçaient les cinq premiers Anges était de plus en plus terrifiant, cela n’est qu’introduction à l’arrivée d’un autre Ange au visage semblable au soleil et aux jambes comme des colonnes de feu, couronné par un arc-en-ciel et portant un petit livre qu’après l’arrivée des sept tonnerres il reçoit l’ordre d’avaler, et à celle des témoins, du dragon, de la femme…
11 janvier un peu avant onze heures, pour la dernière fois pendant au moins quinze jours onze degrés et un ciel partagé à dominante bleue tendre, départ avec une sérénté que ne méritais pas, effet du renoncement | m'étais préparée, une migraine à sept heures d'où doliprane café et donc tartine m'en a détournée | jusqu’à une date future imprécisée, à la prise de sang à jeun place Saint Jean le Vieux, à côté des halles (me sens incapable de faire le trajet dans ces conditions avec température plus froide, honte me faites les heureux de l'hiver ou résignés à une saine froidure)
Partie tout de même pour profiter de la relative clémence du ciel, persuadée suis que n’arriverai, ou ne tenterai sans doute pas à partir de lundi, sauf obligation, à respecter la recommandation d’environ une heure de marche qui s’oppose à la recommandation de ne pas risquer vieille carcasse dans la froidure hivernale… mon esprit vide me conduisant instinctivement dans la direction que j’aurais dû prendre, vers les halles
où j’entrais comme une touriste du moins je le pensais, où bon nombre d’étals étaient fermés, où l’ambiance était détendue comme rarement un samedi matin et d’où je suis sortie avec un assortiment de racines diverses pour agrémenter les légumes ordinaires que peux maintenant trouver près de l’antre, deux poignées de mini rougets et un pain aux graines de lin…
Retour en flânant… après midi musique, sieste, écoute entre autres choses de la première leçon du nouveau cycle de Georges Didi-Huberman au CEHTA « Les anges de l’histoire »
Sur mon agenda : 11 janvier « Kagami Biraki » signifie « ouvrir le miroir ». C’est une coutume shintõ qui a lieu dix jours après Ganjitsu, lors de laquelle on partage et mange le Kagami mochi « gâteau miroir » superposition de deux « mochi’ (gâteau de riz gluant) et d’une orange amère. Le dieu de la nouvelle année Toshigami sama vient dans chaque famille se placer sur le Kagami mochi et le manger porte chance pour l’année. Quant à Ganjitsu c’est le 1er janvier, jour qui fait partie d’Oshogatsu les fêtes de Nouvel-an. Si seul le 1er janvier est férié, les Japonnais s’arrêtent de travailler pendant plusieurs jours, ce qui permet aux familles de se réunir….
Ciel absent en gris,
négatif obstinément,
Murs, sol et portes
en réponse bavardent
avec ou sans aucun sens