commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, mars 22, 2025

La pluie ennemie et la marche des solidarités du 22 mars

 


Ciel gris humide

la braderie réfugiée 

dans les boutiques




Crachin installé

encombrements intérieurs

et prise de retard



la pluie s’en vient drue

et le vent en rafales

Les rues désertes



Devant un chausseur à la marchandise sous ie bâche fouettée, un carton vide se rue dans mes jambes, rentrée dans l’antre la pluie devient torrentielle puis se mue en orage… Petite bête tremblante je pense à la journée de demain, pour laquelle la pluie devrait durer tout le jour, au déjeuner très tôt pour être en début d’après midi,  après 3/4 d’heure de marche devant la Préfecture point de départ de la marche des solidarités à laquelle je tiens à participer… jusqu’aux prises de parole dont celle de Rosmerta




"Ne jamais brader nos valeurs humanistes c'est ce que nous essayons de faire à Rosmerta depuis 6 ans. Notre aventure humaine extraordinaire est pour nous le meilleur antidote contre le racisme. Accueillir, héberger, protéger de jeunes mineurs isolés et des familles qui pour la plupart ont vécu des parcours insensés avant d'arriver jusqu’à nous a contribué à forger quotidiennement notre humanité. Ce n'est pas à eux de nous remercier mais bien à nous de les remercier de nous rappeler à chaque instant le sens des valeurs, de nous faire partager leur énergie vitale incroyable et leur sens du partage. 


Depuis 6 ans nous militants et bénévoles de Rosmerta pouvons mesurer que des changements ont eu lieu dans une partie de la population avignonnaise, nous voulons parler de ces gens qui ont des relations avec les personnes accueillies à Rosmerta, que ce soit les professeurs qui les ont en classe, les chefs d'entreprises qui les accueillent en stage, ceux qui les embauchent après les avoir eu comme apprentis, les familles solidaires qui les hébergent en urgence, le personnel médical qui les soigne, toutes les personnes qui à travers ou à l'occasion d'actions sportives ou culturelles ont pu les rencontrer. C'est la qualité et la profondeur de ces rencontres qui changent le regard des gens et leur comportement. Penser les étrangers, qu'ils soient migrants, exilés, demandeurs d'asile, comme une richesse, une ouverture plutôt que comme un fardeau à se partager. 


Depuis 6 ans Rosmerta est une source permanente d'énergie partagée. Pas seulement grâce à toutes les personnes que nous avons accueillies accompagnées et aimées mais aussi grâce à l'immense élan de solidarité qui s'est développé autour de nous. C'est cette solidarité qui nous a permis de sortir de l'illégalité du squat en totalisant 500 000 euros de prise de part en moins de 3 mois dans le projet de SCI qui nous a permis d'acheter une maison en 2023. 


Depuis 6 ans Rosmerta s'est aussi inscrit dans un réseau de résistance nationale nourri d'échanges réguliers et constructifs avec des fonds de dotation, un réseau de maisons accueillantes, des militants du droit des étrangers, des bénévoles, des professionnels de santé, des entrepreneurs, des enseignants, des chercheurs. 


Par nos actions nous bousculons les tentatives de propagande et les idées reçus concernant les migrations. Car tous nous savons bien que ce thème des migrations est omniprésent et instrumentalisé par une partie de la classe politique et médiatique, qu'il est accompagné de mensonges qui font peur et sont faits pour déclencher des émotions fortes dans les esprits. Avec pour conséquence que les nombreuses et successives lois sur l'immigration sont faites plus pour l'opinion publique manipulée que pour fabriquer du droit. 


Ériger des barrières ne fonctionne pas et ne tari pas la source des flux migratoires, en revanche cela a des conséquences désastreuses sur l'augmentation des trafics et l'augmentation de la mortalité aux frontières. 


La résistance paye et le fait que plus de 500 organisations soient aujourd’hui signataires de l'appel à manifester pour cette journée mondiale contre le racisme et le fascisme en est la meilleure preuve. 


Ne pas se laisser envahir par cette violence qui nous atteint jusque dans nos vies privées ni par le désespoir ou la colère qu'elle provoque et pourrait nous empêcher d'agir. La participation de tous à ce combat est primordiale. En association avec la lutte politique chaque action individuelle de solidarité contribue à transformer la société vers plus de fraternité. »

vendredi, mars 21, 2025

Braderie dans les rues et un cri à l’atelier




Un réveil tardif

un ciel où s’étend le gris

des formalités,

des absences, des succès

et le temps qui s’écoule



Une petite sieste… suis partie à seize heures avec une clé USB dans ma poche et une liste de courses pour tomber en pleine braderie, regardant avec plus ou moins de curiosité, protégée des tentations un peu par le prix bradé encore un peu élevé dans mon quartier  pour un coup de coeur  et surtout par ma taille incompatible avec ce qui était proposé..



trouvé cependant chez Fragonard un cadeau pour la petite nièce qui je l’espère devrait lui plaire (en fait je suis entrée pour payer un futa qui accordait sans violence un beau graphisme et des coloris vifs   que finalement j’ai échangé pour un autre à peine plus cher et un tout petit peu plus séduisant mais non bradé)…

Mais il était trop tard pour retrouver l’envie d’écrire ce qui se pointait pour le #6 de l’atelier su tiers livre… je recopie tout de même ma contribution au #5 écrit rn un élan


Le cri qui jaillit


Cette force cette horreur cette rage qui sont en moi qui font se tordre me nerfs qui tournent qui se heurtent aux parois pour trouver issue qui viennent se hisser hors du ventre et se frapper comme on se fracasse sur les poumons d’où cherchent à jaillir en un vacarme  ne le peuvent  repoussés par la présence de vos regards et mon image de femme ne peut être l’image de la folie terrifiante d’une ménade. Car dehors vous êtes et vous l’entendrez le verrez de l’extérieur mon cri. Je veux qu’il soit en vous. Je ne veux pas de votre jugement. Je veux vous emporter dans mon cri. Qu’il sorte qu’il m’emporte oui mais besoin de le propager qu’il soit accompagné comme les pleurs d’une pleureuse expriment mais font naître plus puisants les pleurs intérieurs qui sont refoulés. Que le cri soit et non plus moi, que la rage soit mais vous habite. Que vous ne me voyez plus mais l’image du cri que vos regards ne me jugent mais le libèrent. Que ma faiblesse de femme tremblante sous son élan refréné libère la force l’absolu la puissance féminines. Que de mes entrailles blessées de mon ventre comprimé dans sa force monte le bruit le fracas la volcanique  puissance devenue cri et qu’avec la force du souffle il heurte écarte les dents se jette en vous, s’y abrite.

jeudi, mars 20, 2025

Un mercredi calme et occupé

 


Sous un ciel absent

et dans un air frisquetou

cheminer tout doux



Une ébauche de grasse matinée, un soupçon de ménage, lecture internet et surtout articles ou communiqués trouvés dans boite mail mettre en ligne un appel pour équiper logement d’un jeune, il était trop tard et mes jambes trop douloureuses pour l’aller et retour Rosmerta… attendre quinze heures pour m’en aller avec la boite de masques destinés à manifestation ou éventuellement à la protection normale si besoin est…




un peu de piapias, admirer les bénévoles présentes; saluer les jeunes visibles (le Ramadan rend très calme la Maison de Rosmerta) 



et retour dans l’humidité suspendue dans l‘air en faisant un peu de lèche vitrine à la recherche d’une de petit cadeau pour une très jeune adolescente que j’ai connue enfant et dont je ne sais absolument quels sont ses goûts et sa façon d’entrer dans la vie presque adulte… écouter la vidéo du #6 de l’atelier de François Bon, rêvasser en espérant qu’une idée surgisse.. les formalités en cours me concernant devant attendre demain et des coups de téléphone. 


mercredi, mars 19, 2025

Matin toubib et soir théâtre

 



Les yeux sur la joie,

la douleur s’atténuant

dans l’air tendre et vif,

cheminer vers le toubib

et sa perspicacité




qui lui avait fait demander en annexe à l’analyse de sang habituelle un dosage rarement fait de la vitamine D dont le résultat m’avait semblé très loin de la norme indiquée… et qui l’a un rien estomaqué (un quart de la norme basse… si j’étais un enfant serais atteinte d’un rachitisme très très net, sourire de travers)



Passage par la grande pharmacie pour commencer dès demain matin à prendre dix gouttes d’un complément (le poisson gras et le chocolat noir ne suffisent pas) non remboursable bien entendu (comme le reste du traitement qui me permet de vivre quasi normalement) et pas exactement donné (je pense à tous ceux qui ne le peuvent..) accompagné du  conseil de s’offrir des heures sur un banc au soleil (euh.. en attendant pendant ce temps les nuages assaillaient le ciel)



Déjeuner, sieste (peu dormi cette nuit), petite frousse devant les fantaisies de l’ordi, lire le thème du #6 de l’atelier de François Bon.. remis à plus tard l’écoute de la vidéo, perplexité quant à ce que pourrais en faire, laisser cela s’éveiller puisque n’ai pas ces jours-ci (cela risque d’être le cas pour les deux prochaines semaines) le temps de calme absorbé qui m’est nécessaire pour tenter d’ « écrire" (ne vieillissez pas ! sourire) et attente du soir




et de mon départ vers le théâtre des Halles pour l’Oiseau vert, une pièce de Carlo Gozzi (adaptation Catherine Monin et Agnès Risolo, mise en scène Agnès Rigolo), l’un des spectacles pour lesquels m’étais offert un billet en septembre-octobre… 



Avec l’attente du plaisir qu’en espérait, la présentation sur le site du théâtre m’ayant tentée en la relisant hier soir sous cette image/affiche de la Compagnie du jour au lendemain : L’Oiseau Vert met en scène deux jeunes gens abandonnés, à la recherche de leur identité et de leur humanité, un chef de guerre neurasthénique, une reine séquestrée par sa belle mère sous un évier et une grand-mère omnipotente qui veut faire disparaître sa descendance. Sans illusion sur la nature humaine, Carlo Gozzi cible notre infinie capacité à nuire mais ne renonce pas pour autant à un possible enchantement. Son facétieux récit nous invite à penser que l’on peut toujours se métamorphoser ! Cette œuvre a tout à la fois le charme d’un conte de fées, la gaieté d’une comédie et la profondeur d’un récit initiatique.

Alors, comment dire ?  Une salle pleine et d’humeur joyeuse. Un parti pris de pas mal de cuir et de voix grumeleuses… une actrice qui me plaisait assez peu et qui pourtant tenait fort bien son rôle, un bon roi portant sa tristesse, une grand mère méchante et vieille belle, une ex-mère adoptive discrètement touchante et une Brigitte qui s’est trop détendue et que le manque de sommeil a rattrapée jusqu’à se retrouver, sans jamais s’endormir, plusieurs fois la tête posée sur l’épaule de son voisin qui assumait avec un calme aimable, ce qui a fait qu’elle leur attribuait un peu de son manque de tonus malgré leur abattage… une bonne rupture tout de même sans enthousiasme,



et un retour dans un Avignon endormi dans  la presque froideur et l’entre saison.

mardi, mars 18, 2025

Rencontre amicale, et suite et fin de Passe murailles aux Célestins

 


En léger vent bleu

dans la fin de matinée

la rue en chaos

tranchées, terre, goudron noir

vers rendez-vous amical



Je dois déposer, avant vendredi de préférence, à Rosmerta une boite de masques reconstituée à partir de ma provision faite avant qu’ils ne soient plus obligatoires, devais y aller mardi matin… avant de partir à ce rendez-vous amical le cabinet du toubib m’a fixé rendez-vous pour ce moment, je m’étais dit que j’y passerai ce soir avant dix neuf heures mais tant avons parlé et reparlé avec entrain de tout de la société, du monde, de l’Oulipo, de tout à nouveau, des oiseaux en piqué et des records de vitesse, de nos pigeons bourgeois, du mistral, de tout à nouveau que suis rentrée très tard et malgré la presse j’ai constaté que n’aurai pas le temps de le faire sans précipitation épuisante (ah ces vieux !), ce sera pour jeudi et j’ai entrepris de me dépatouiller avec photos que pouvais identifier pour clore la visite aux Célestins avec les deux derniers groupes



A vrai dire n’ai guère pris d’images du groupe « Je, tu, iels » sous la direction de Sirine Fattouh et Alain Leonest « échange de lettres vidéos entre les étudiant.es en 2e année de Création à l’ESAA (Ecole supérieure d’art d’Avignon) et de l’IESAV (Institut des Etudes Scénographiques Audiovisuelles et Cinématographiques) de Beyrouth au Liban.. qui occupent le second bas-côté de gauche en majorité, posées au sol avec parfois une installation ou sur des tables basses devant des sièges ou canapés… parce que n’ai pas tout vu, parce que, aussi, une photo prise au vol dans une vidéo est généralement assez mauvaise et ne donne pas d’information suffisante)



N’ai guère en liaison avec ce thème que, de Noé Béal-Lacueille, « Panorama » (impression dessin numérique) décor unifiant des vues de Beyrouth à l’entrée de la nef coté façade…



avec l’installation accompagnant « Quête vers l’inconnu » de Ninon Labarre « une installation vidéo qui relie le mur de la peste du Lubéron en 1720 à la guerre actuelle au Liban, explorant les frontières  à travers le temps et l’espace. Des cartes, des pierres et des sons créent un chemin abstrait entre la France et le Liban. »



et une image de « Moi, petit enfant » de Lou Besson  (installation vidéo et son) à côté de l’entrée de la nef côté choeur : une main écrit en français un poème et un autre en arabe. ..  « Processus créant un lien intime entre le spectateur et les scribes. Il regarde une lettre qui lui est destinée. »



En liaison encore avec le Liban, à l’entrée de la nef de gauche, la première des oeuvres « Une lettre à la mer » de Marine Gignac faisant partie du dernier groupe intitulé « Sabotages » (artistes enseignants référants Léa Le Bricomte, Hervé Giocanti et Marie Boyer) se répartit sur le premier bas-côté de gauche et celui de droite — « Atelier expérimental de fabrication d’objets et/ou de matériaux qui ont pour vocation de se dégrader, d’évoluer, etc… Un travail autour de l’accident, de la mauvaise mise en oeuvre. Les étudiants en création » ont travaillé « avec les étudiants en conservation restauration et »  ont été « invités à imaginer ensemble selon le point de vue lié à leur zone de recherche, une pièce contenant dans sa matérialité même son potentiel d’autodestruction » avec un handicap : n’ai pas noté en général le processus ni photographié le cartel… et pour l'image de l’oeuvre de Marine Gignac (photo du sommet d’un bénitier de plâtre projeté, assez grossièrement façonné) la photo prise sans attention juste pour repérer le nom ne mentionne qu’une partie que peux reconstituer en gros, soit (projection, grillage, mousse expansive, plâtre, plexiglas) « sculpture  conçue dans  le cadre d’un échange… avec des étudiants de l’IESAV de Beyrouth…. sous la forme d’un objet religieux, un bénitier destiné à l’Eglise des Célestins… » échange « qui réapparaît en poème. Un agencement… » qui produit « un effet de profondeur,  un rapport au maritime… »



plus loin dans la même nef (ravissait les enfants, moi itou un peu) l’installation reprise en vidéo (décidément les deux sections « sabotages » et la précédente ont des rapports mais la numération sur le plan les sépare radicalement) de Victor Mulé et Saul Inaty « StreetFightArt » (carton, papier; plastique, cartes électroniques, moteurs, piles) « une arène où les oeuvres prennent vie pour s’affronter dans un combat mécanique sans merci. Une fusion entre art et machine qui interroge la notion de chef d’oeuvre absolu. Il ne peut en rester qu’un. »



au sol, dans la nef principale, « Doux souvenir » d’Anna Lebedeva (sucre en morceaux, sucre glace) - « Cette installation est une métaphore des destins humains inscrits dans l’histoire de la guerre. »




dans la nef de droite en remontant vers l’abside « Ce qu’il reste » de Camille Guegan (colle de peau, bois, argile, papier, peinture) « Expérimentation de colle de peau sur différents médiums. Questionnement sur les liens intergénérationnels et plus précisément d’expériences et de discussions vécues au sein de la famille et de leurs impacts sur l’artiste elle-même. Le tas de peau provient de sa propre peau dans cette accumulation d’expériences. »



remontant toujours vers le coeur « Cerveaux » de Camille Bricout (coton, fil, éosine) « Des oeuvres reprennent vie, des cerveaux reprennent leurs couleurs par effets de capillarité ».



dans la chapelle de l’abside « Dans le beurre » Yueting Pan et Léa Gontier  (métal, papier chinois, beurre, lampe) « Le duo explore l’expression Dans le beurre qui signifie  Dans le vide. Utilisation de la chaleur de la lumière et de la fonte du beurre pour créer un état de chaos, où la destruction et la croissance vivent en symbiose. Afin d’explorer une autre possibilité du « Sabotage » et de se rapprocher de la poésie du vide. »



Toute une zone de cette nef de droite est baptisée ‘le nid » et permet de s’asseoir, de ne rien faire, de consulter, de noter..