commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, mars 28, 2006

En ouvrant les volets de la cuisine, j'ai vu la cour humide ; j'ai fait deux pas, pieds nus, et senti une petite pluie fine, amorce de crachin ; en mettant la morue à tremper, j'ai entendu, grâce à la grève, une musique chinoise évoquant la pluie. Je suis retournée entre drap adouci par les lessives et couette en savourant l'adéquation entre le ciel et Ravel, Respighi, Kosma, Debussy et Singing in the rain ; ça s'est gâté avec Sibelius puis Smetana, une musique que j'aimais à 13 ans, presqu'en même temps que Verlaine
"Il pleure dans mon coeur
comme il pleut sur la ville"... ou le contraire.
Je me suis levée pour tenter de trouver des infos, essayer de mettre ma carcasse en ordre de marche, et renouer avec ma colère.
Pline le jeune : .."le Sénat n'était convoqué que pour ne rien faire ou pour approuver quelque action (censure) ..Le Sénat n'était maintenu que pour servir de jouet ou de victime et pour rendre des décrets jamais sérieux mais souvent funestes ... Nos esprits en ont été émoussés et resteront déformés, hébétés." Et dans une autre lettre : "Il est mauvais pour le pouvoir d'éprouver sa puissance en insultant aux autres".

Ma carcasse continue a être dubitative. J'attends 11 heures ou11 heures 1/2 pour rejoindre les manifestants en route. Trouvé en attendant de partir
Montaigne "Le plus fructueux et aturel exercice de nostre esprit, c'est à mon gré la conférence. J'en trouve l'usage plus doux que d'aucune action de nostre vie"

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Le sénat de Pline le jeune n'est pas le même que le notre.

Dans notre cas, on sait déjà qu'il ne sert à rien :^) qu'il n'est qu'une redondance stérile de l'Assemblée destiné à pourvoir en titre honorifique des grabataires persuadés que la France doit se serrer la ceinture pendant qu'ils touchent leur indemnité de serviteur de la nation, indemnité 5 fois supérieure au salaire moyen d'un citoyen (5326 + 159 + 1371 = 6856 €)
http://www.senat.fr/role/statut.html

marie.l a dit…

Sous Cicéron le Sénat se réunissait d'habitude dans la Curie. Il savait pourtant convoquer l'Assemblée dans le temple de la Concorde si l'enjeu était de taille !

Autres époques, autres moeurs... quoique !
Si votre carcasse est dubitative je vois que votre colère est, quant à elle, bien certaine. Je vous accompagne fictivement, mes jambes, aujourd'hui sont bien plus hésitantes que votre corps.

Brigetoun a dit…

marcel en l'occurence pour moi Sénat signifiait assemblée

Anonyme a dit…

Dans la mesure où nous avons aussi un sénat, l'interpretatio du senatus en ekklesia me semble un tantinet abusive. Après tout, si on fait le choix de parler de distinguer sénat et assemblée, ce n'est pas un choix neutre.

D'ailleurs, ce n'est pas tout à fait comme si notre assemblée avait ce rôle de potiche que Pline le jeune évoque et qui est assurément la posture de notre sénat.

Brigetoun a dit…

suivant assez souvent les séances de l'assemblée je me permets de douter de ta dernière phrase

Anonyme a dit…

L'Assemblée a le pouvoir de légiférer ! Même si de temps à autres elle est d'une constitution faisant d'être un relai d'un parti précis (effet UMP ?), elle dispose d'un pouvoir réel. Ce n'est pas comme si un certain président de la République ne s'en était pas rendu compte après l'avoir dissoute en 1997.

Rien à voir, admettons-le, avec le sénat à l'époque du principat.

Et si on creuse, il faut tout de même admettre que le peu de variété dans la composition de l'Assemblée ne tient à qu'à nous, le corps civique de la France en notre entier. Rien à voir avec la composition du sénat romain qui n'a jamais été autre chose que l'affaire d'une poignée de gens, même pendant la période très stupidement dite républicaine.

Brigetoun a dit…

bon je précise que je ne suis pas une enthousiaste de la Vème. Et ne pas dire du mal de mon copain Pline, même si en effet ça n'a rien à voir

Siréneau a dit…

La pauvreté n'est pas une vertu, et 6000 euros me semble mal payé pour un bon professionnel, nous sommes loin des salaires de certains dirigeants.
Ce n'est pas tant un problème de Pline que de discipline, il me semble parfois, que dans un pays apaisé, où chacun mettrait son bulletin de vote où il faut, où chacun respecterait la règle du jeu électoral, sachant qu'il y a des mesures structurelles (ça s'imposait, on a été élu pour cela, on l'a promis on le tient) et des mesures conjoncturelles (les choses changent le monde n'est pas un long fleuve tranquille) qui doivent être prises quelle que soit la couleur du gouvernement en place, du coup la démagogie ne prévaudrait pas, oui, dans un pays pareil, avec les mêmes structures, cela se passerait bien mieux, et moi Siréneau, je pense que ça se passe mal, et je pense sérieusement changer de crique.

Malgré cette légère divergence, je vous adresse mes salutations amicales, car vous êtes de très sympathiques bloggers, et je vous lis avec un plaisir non dissimulé :)

Brigetoun a dit…

Siréneau, je garde les commentaires mais n'en suis pas forcément responsable.
Je m'obstine sottement à penser cependant que le parlement devrait avoir plus de pouvoir, et les députés ne faire que ça.
bon que diriez vous d'une friture dans la crique

Anonyme a dit…

Moi je suis plutôt tentée de "conférer" à la Montaigne, d'exercer mon jugement en écoutant l'autre et en dialoguant avec lui de façon vive et spontanée, sans vaine politesse et autres entrechats...

Anonyme a dit…

Siréneau, 6000 euros me semblent difficilement pouvoir être considéré comme une mauvaise paye dans la France de l'an 2006. Avec 6000 euros par mois, on a largement de quoi vivre en toute allégresse - sinon, il faut demander un placement sous curatelle.

Par ailleurs, 6000 euros, c'est énorme pour des individus dont on n'est pas sur qu'ils servent à quelque chose. Un ouvrier dans le BTP, un ingénieur, un prof, un aide-soignant, on sait à quoi ils servent, on peut palper, on peut imaginer ce qui serait s'ils n'étaient pas là. Concernant les grabataires du sénat, il n'y a pas de quoi avoir de certitudes. D'ailleurs, il me semble que justement, ils ne sont pas là, dans la salle qui leur sert de lieu de réunion.

Mais, pire, 6000 euros, c'est énorme pour un salaire payé par la Nation alors que de l'aveu de tous, la Nation ne roule pas sur l'or. 6000 euros, c'est indécent alors que les fonctionnaires qui gagnent bien moins vivent de fait des baisses de salaire (hausse du cout de la vie sans revalorisation salariale = baisse du salaire). Les sénateurs ne sont pas « certains dirigeants », les fonds qu'ils ponctionnent ne sont pas le fruit de leur labeur.

Serons-nous la ceinture disent les élus. Charité bien ordonnée commence par soi même.

Evaluons les dépenses précisements, dit la majorité. Allons-y gaiement, obtenons la publication des frais de représentation des assemblées et de ministères et opposons le véto sur tout ce qui n'a pas de finalité clairement identifiable.

Brigetoun a dit…

d'accord sur le fait que 6000 euros c'est confortable. La suite me semble un rien pougeadiste. Le problème est dans l'équilibre des pouvoirs et la diversité de recrutement des parlementaires qui nécessite un statut de l'élu. Et paix pour les sénateurs. Le sénat doit être réformé pour d'autres raisons. fin de la polémique

Anonyme a dit…

Brigetoun, vous êtes tout à fait dans la lignée de Montaigne !