mes tickets de métro étaient toujours valables, et le malaise nerveux toujours là. Dignité fermée des vieillards devant la mort qui défait leur environnement - grande peine mêlée du plaisir des retrouvailles des cousins éparpillés. Un pauvre homme perdu entre les quatre soeurs parlant toutes à la fois, et se comprenant.
Enthousiasme devant la beauté du paysage en entrant en Lozère. Enthousiasme d'A devant l'action des éducateurs et soignants.
Et descente de la Lozère vers Montpellier : le vert émeraude pâle des jeunes prés. Les champs de pierre du Larsac - des chevaux et une clôture. La radio passe des airs de notre jeunesse (ou est ce un CD ?) Diana, Bill Halley du folk. Près du Caylar les rochers dans les champs, le lichen et des plantes du gris ou vert.
Ils disent que nous aimerions vivre dans cette beauté. Et j'avais projeté de m'installer dans les monts d'Ambazac. Mais imaginons l'hiver (et dans mon cas sans voiture).
Julian Barnes England, England "Chaque printemps le chemin creux était de nouveau envahi par la végétation... ça et là un ruisseau coulait dans le sentier, donnant aux blocs de silex sous ses pieds un lustre indigo..
Dans son jardin elle cultivait des navets boule-de-neige et des choux rouges, de la romaine de Bath, des choux-fleurs Saint Georges et des oignons Rousham Park Hero (je me demande quelle allure ils ont avec un nom pareil)...
Finalement elle s'était habituée à tout cela - cette tranquille et nécessaire monotonie, la prudence, l'espionnage incessant..."