"Arbre invaincu, arbre qui renaît de lui-même, terreur des lances de l'ennemi (?), il croit surtout en ce pays : c'est l'olivier aux feuilles pâles, nourricier des enfants" Sophocle Oedipe à Colonne."Je m'accroupis dans les buissons, au droit-fil d'un rayon de soleil, et je ramasse les olives des branches que j'ai coupées. Les fruits sont magnifiques. Couverts d'une fine poudre de riz perlée, dès qu'on les touche ils laissent aux doigts un gras suave et découvrent leur chair violette, dans la couleur de laquelle il y a déjà en suspension la couleur de l'huile. Ça vaut le coup, on a beau dire .." Giono Noé.Et ils auraient pu disparaître chez nous dans le grand gel il a cinquante ans. Souvenir d'un vieux moulin vu, enfant, dans l'arrière pays toulonnais, qui avait encore meules pour broyer, les paniers plats et le pressoir. A vrai dire, je me souviens surtout de la pâte d'olive si grasse qu'elle donnait une vague nausée en la voyant et la sentant. Mais, quand je n'ai pas de public ou convive, patates et pâtes baignent allègrement dans l'huile d'olive, dont je varie la qualité, l'odeur, la couleur, la provenance (pour cette dernière dans la mesure de mes moyens), m'en grisant."Andalous de Jaën/ altiers ramasseurs d'olives/ dites moi en votre âme/ qui a fait grandir ces oliviers/ Andalous de Jaën, Andalous de JaënCe n'est pas le néant/ ni l'argent, ni le seigneur/ mais la terre silencieuse/ le travail et la sueur/ unis à l'eau pure/ unis aux planètes/ tous trois ont donné la beauté/ à leurs troncs tordus/ Andalous de Jaën..." Miguel Hernandèz, chanté par Paco Ibanez.
Les trois citations, elles seules, proviennent d'un livre pour table basse, mais pas trop grand, et beau La civilisation de l'olivier de Minelle Verdié.
Le cirque a l'assemblée a repris et Clément fut superbe hier à propos de notre peut-être futur représentant au CIO.Et il y a les figuiers.
9 commentaires:
L'olivier m'a toujours séduite. Une oliveraie vue de loin, ou du moins de la route, en passant, m'inspire la sérénité.
Le figuier croît aussi chez nous, j'en connaissais un de près, dans un jardin d'autre fois, j'en ai mangé ses fruits il y a longtemps, et ses racines m'ont impressionnée...
Bonne journée Brig !
Sophocle, mon maître...
Un post qui fait voyager par la pensée, et donne envie de manger des bonnes choses... Tout ce qu'il me faut à cette heure-ci.
Pas d'olivier ici, hélas, il y en avait dans mon ancien pays, mon pays de coeur : Brison les Oliviers, au bord du lac du bourget. Oui, des oliviers en Savoie, la tempérance des eaux du lac et la brise qui souffle sur ce coin là et donne un micro climat tout particulier...
les oliviers alsaciens ou savoyards sont de pauvres immigrés, soignez les - mais les vrais c'est nous, parce qu'ils nous ont fait en partie, na
Brigetoun... la coïncidence est [particulièrement] frappante. Au delà de la coïncidence de l'Ascension, celle d'aujourd'hui est énoooorme. On publie tous les deux sur les arbres.
En fait, je me dis plus simplement que j'ai bien fait de te mettre en lien chez moi depuis qq jours. Dingue, la vie.
Brig, je n'ai jamais vu d'oliviers en Alsace, je parlais de figuiers... je les y trouverais d'ailleurs déplacés (les oliviers) et pi tu as vu beaucoup de mirabelliers chez toi ou encore de quetschiers, par contre nous avons également des amandiers, Colmar a un micro-climat ... ce qui, actuellement ne se fait absolument pas remarquer !
et les mirabelles, bon c'est vrai je ne peux plus vous les envier - mais c'est le roi des fruits (les olives je les déteste sauf sous forme d'hule ou de tapenade)
J'aime les olives à toutes les sauces, les noires surtout. Dans votre texte vous citez Paco Ibanez, je l'adore depuis toujours, je suis allé l'écouter il y a trois mois , vous trouverez quelques photos prises ce jour dans mon album portrait, je m'emballe mais je l'aime tellement.
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