l'était un petit maire lon la, l'était un petit maire - dans une jolie ville qui tendait vers le village ; ne le voulait pas le maire. Il était cramponné avec ses adjoints, même ceux qui avaient une tête d'oeuf, une tête de mule, une tête d'opposant. Il était arrivé à obtenir deux trains par jour, il n'avait pas d'hôpital mais de bons médecins, ni d'usine mais de bons gros artisans ; il avait un collège et cinq écoles mais plus de lycée depuis très, très longtemps (y en avait-il jamais eu un ?) et la zone commerciale restait plutôt étique, mais ils cherchaient ...
Debout à sa fenêtre, café en main, il regardait le marché s'installer devant chez lui, avant de partir à la mairie retrouver l'adjoint à la culture, à la jeunesse, à ... et le téléphone a sonné. En buvant il a entendu Jacques, le maire du bourg voisin, la voix grogneuse, lui dire de regarder sur le site de Libération le résumé de cette fameuse future loi qu'était prévue. Il l'a trouvée, a lu que l'on voulait des maires "fouettards" et s'est senti mal. Il a vu qu'il devrait recevoir les rapports des "autorités académiques", des travailleurs sociaux.. pour pouvoir sévir à bon escient. A murmuré "j'ai pas été élu pour ça. Ils exagèrent". Il a vu la tête des autorités etc .. et puis il a pensé que la loi n'était pas encore votée, que les décrets ne paraîtraient peut-être pas.
La cloche de l'église a tinté, un peu grêle, le brouhaha de la place a grossi ; il a pris son veston et il est sorti ; fallait trouver un moyen de faire venir des vacanciers.
Il est évident que je n'y connais rien, évident aussi qu'il ne s'agit pas de la ville ci présente.