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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, juin 28, 2006

Je ne suis finalement pas sortie hier, et pour les arbres et leur droite verdeur, je les ai rêvés.
La fournaise se calmant avec le soir, j'ai arrosé mes plantes et, bravant le vertige, regardé mon bout de ciel qui s'était fait doux, prêt à la naissance d'un nuage.
Le laurier rose pale de ma voisine penchait ses grappes de fleurs légères, par dessus le ciment de sa terrasse, vers les boutons de mon laurier, rose sombre, qui se battent courageusement contre l'ombre et la chaleur.

Et une troupe d'hirondelles, libres, vives, a traversé en diagonale mon petit espace, est revenu, a piqué vers les hautes zones du ciel, m'a fait cadeau d'un petit ballet.
Pensé aux miens
Une risée fraîche m'a caressée prestement - mais elle est repartie, et je suis retournée m'asperger.
Toute la beauté et la tendresse du monde à recréer par la pensée, une musique, les mots, un élan immobile.
En quète des mots, et sans que cela ait quelque rapport que ce soit avec quoi que ce soit, trouvé ceci que j'ai aimé chez Nathalie Sarraute.
"Mais il arrive parfois, tant la vitalité que cela possède est obstinée, que sous tous les édifices que le mot Amour a dressés, sous les palais somptueux, les musées, les vieilles demeures délabrées, en partie délaissées, les prisons, les pavillons, les gratte-ciel superbes ... qu'à travers tout ce marbre, ce ciment, ce verre et ce béton, soudain, comme dans un monde encore intact et innocent, quelque chose à peine perceptible... venu d'où ?.. se dégage... et ne trouvant sa place nulle part, aucun mot n'est là pour le recevoir... vacille... et puis dans ces mots, les plus modestes et discrets qui soient, les plus effacés... la couleur du ciel... le goût de l'orangeade ou du café... dans les espaces vides en eux s'abrite et porté par eux s'élève... doucement palpite." L'Usage de la parole. les points de suspension sont de l'auteur.

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11 commentaires:

marie.l a dit…

Bonne journée Brig !

Anonyme a dit…

Je découvre votre écriture depuis quelques jours à peine... se développant, comme celle de tous nos blogs, dans un grand silence qui me paraît plus manifeste ici. Cela me touche et je vous en remercie.

Anonyme a dit…

En fait vous avez passé une journée à réver en regardant le ciel bleu et profité du petit vent léger...elle est pas belle la vie.

Anonyme a dit…

Simple, beau, merci de ton cadeau !!
Vive les hirondelles, les caresses de la risée fraîche, l'eau qui t'a rafraichie, etc... !!!
Nathalie Sarraute a trouvé ce quelque chose d'à peine perceptible, le bonheur !!!
Mille mercis encore !!
Je t'embrasse,
OLIVIER

Brigetoun a dit…

merci à vous tous - et bonne journée

Holly Golightly a dit…

Votre univers est à part, Brigetoun.
Vous êtes si mêlée aux mots que vous citez.

Anonyme a dit…

j'aime le ton de ce billet...

Anonyme a dit…

Savoir incliner la tête et lire, entre les points de suspension, le tendre, le simple, en vrai.

Muse a dit…

Il faut avoir l'oeil expert pour découvrir parfois la braise sous le boisseau qui n'attend qu'un souffle pour devenir brasier

Anonyme a dit…

Prendre le temps de se poser,
pour regarder autour les plaisirs simples de la vie ;-)

Anonyme a dit…

les ptites choses font les plus grands bonheurs. rien de plus que l'essentiel.