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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, juillet 24, 2006

début de la fin - du Festival s'entend - et ma fête vient de finir avec la journée, en bien et en mal.
En mal : réveil trop tard et trop dolent pour les Halles, un remède : dessaler de la morue.
En bien : un déjeuner amical place de l'Horloge, tables non prises d'assaut et troupes venant solliciter l'attention en mineur.
En mal : flemme en rentrant, écouté distraitement France Musique et départ, dans un Avignon qui se vide à vue d'oeil, pour une pièce à laquelle ma carcasse ne m'a permis d'assister, attention absente, que trois quart d'heure.
La cour de Saint Charles et l'école d'art sont fermées. La pièce était Gens de Séoul d'Oriza Hirata, mise en scène par Frédéric Fisbach. Lu des avis mitigés, reprochant au metteur en scène un ton trop tchékhovien, une trop grande solennité. J'en ai retenu la beauté du dispositif, ce plateau surélevé auquel les acteurs parviennent en gravissant un plan incliné, avant de s'asseoir sur leurs talons, en tailleur ou jambes pendantes dans le vide qui traverse en diagonale ce petit massif, pour prendre le thé et discuter (ceci du moins pour ce que j'en ai vu), et les deux grands panneaux latéraux sur lesquels on colle des affiches. Un reproche : la traduction est graphiquement élégante mais située un peu trop bas pour être facilement lisible. Comme pour Copi le public est divisé en deux gradins se faisant face par dessus l'aire de jeu.
J'ai eu le temps de commencer à m'intéresser aux différents personnages et à la façon dont ils sont incarnés, mais j'étais tellement plus intéressée par l'état de mon moi que j'ai préféré m'éclipser aussi discrètement que possible un peu avant le quart du spectacle. Rentrée doucement, en regardant le sol, jusqu'à mon havre. Arrosé les plantes qui se fanent en douceur, bu trois grands verres d'orgeat, avant de m'effondrer.
Me parvenait, par brides, une émission sur Pic de la Mirandole sur France Culture. "Si nous ne t'avons fait ni céleste ni terrestre, ni mortel ni immortel, c'est afin que doté pour ainsi dire du pouvoir arbitral et honorifique de te modeler et de te façonner toi-même, tu te donnes la forme qui aurait ta préférence. Tu pourras dégénérer en formes inférieures, qui sont bestiales ; tu pourras, par décision de ton esprit, te régénérer en formes supérieures, qui sont divines". - pensé paresseusement que notre responsabilité était grande, ce que je savais déjà - attention éveillée en entendant lui appliquer les mots "platonisme symphonique". A défaut de concevoir, je ne pouvais que goûter cette idée, et j'ai écouté vraiment la suite, que je ne saurais résumer.
En fait, occasions inabouties. Que me réserve la nouvelle journée ?
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9 commentaires:

- a dit…

lignes d'erre. croisement à avignon.

Anonyme a dit…

Pas folichonne votre dernière journée du festival, mais vous aviez fait le plein
de spectacle depuis longtemps. Le train-train culturel (comme ce terme est vilain) va reprendre son rythme ?

Anonyme a dit…

Le petit train a une petite ressemblance avec son frère de Genève. Que le train train de la nouvelle journée te réserve de bonnes surprises.

Anonyme a dit…

Il est vrai que la canicule amoindrit les envies de gambader... mais le spectacle fini vous laisse beaucoup de bons souvenirs je pense. Bon après-midi.

Anonyme a dit…

Tout d'un coup désarroi pour moi, fin de festival donc fin de récits théâtraux. Alors après.... surprises ! (en ce moment yen a plein et sont de taille !!)
Alors à demain peut-être ?
Amitiés
Christine

Brigetoun a dit…

remarque ! il reste un peu de in jusqu'au 27 et du off jusqu'au 30 mais c'est vrai que les rues se sont un peu vidées et que les bourgeois avignonnais rentrent. Mais moi je suis un rien crevée. Je dois partir là à un concert mais une migraine ! on va voir. Et Sarlat

Muse a dit…

Toujours un grand plaisir à lire tes billets et le même partage d'une chaleur assomante.

Siréneau a dit…

Bonsoir Brigetoun, c'est quelque chose tout de même cette ferveur des artistes venant parmi les attablés en terrasse, goût de l'orgeat, fragrance des gardenias, dyonisiaque ton blog malgré la douleur, merci

Anonyme a dit…

Ce que la journée te réserve ? sûrement la canicule et les verres de sirop d'orgeat, l'arrosage des plantes, le goût de l'ombre, et puis, je te le souhaite : que la migraine relache son étau ... pour le reste, tu nous raconteras...
bonne journée.