Il me semble savoir qu'autour de mon espace il y a une ville, et, dans cette ville, la passion ou l'ennui d"un festival. Il me semble avoir deviné qu'il y avait quelque chose qu'on appelait les idées, quel que soit le sens que l'on ait donné à ce mot.
Mercredi a commencé par des ennuis de plomberie qu'un charmant ouvrier est venu corriger, mais qui m'ont coincée chez moi le matin, et la grève caprice de ma plomberie personnelle s'est poursuivie.
Je me suis, autant que possible, absentée de moi-même, et la journée a passé.
Depuis mon adolescence j'ai rêvé d'être une servante, si elles avaient été tolérées, disons oubliée, dans un coin de la salle d'Agathon, ce soir où Socrate y vint, accompagné d'Aristodème (jouissance de ces noms), et de les écouter eux, Pausanias, Aristophane, et même Eryximaque (tiens.. je m'amuse, ça va mieux) discourir - et Socrate et son dialogue avec Diotime :
"et que tourné désormais vers le vaste océan du Beau, il enfante de nombreuses et admirables paroles et de ces pensées qu'inspire l'insatiable soif de la sagesse, jusqu'au jour où, fortifié, grandi par la contemplation, il discernera enfin une connaissance unique, celle du Beau..."
Et puis, après l'entrée fracassante d'Alcibiade, les regarder au petit matin : "Il s'aperçut que les convives s'étaient endormis ou retirés ; les derniers éveillés étaient Agathon, Aristophane et Socrate, buvant encore dans une grande coupe qu'ils se passaient de gauche à droite. Socrate les entretenait.."
Ou être une indiscrète soubrette à Ferney, sous réserve des humeurs de Madame Denis,
mais l'extrême trivialité de mon corps creuse, parfois, entre ces mondes rêvés et moi, un vallon s'élargissant, jusqu'à ce que je perde tout contact avec eux.
Plaisir de jouer les élèves de terminale, et que ma frustration fatiguée me soit une excuse.
Vers 21 heures, un soupçon de soupçon de vent, le pigeon n'était pas là, mais le gecko est sorti de son trou.
J'ai laissé mes esprits renaissants flotter sur les volutes de Mozart (les noces dirigées par Harnoncourt, sur France Musique).
10 commentaires:
Je vous sens en pleine forme, il n'est pas question de carcasse et vous passez allégrement de la tuyauterie à Socrate.
Bonne journée à vous. Je pars en vacances Si le coeur vous chante, à partir de dimanche, mon fils prend la relève de poster depuis Chypre, les photos que j'ai préparées. Malheureusement il est très avare de commentaires.
je dois avoir été moins doloriste et crue que je ne le craignais
superbe ton billet, finalement la chaleur te réussit...
oups mon commentaire s'est volatilisé...
bonne journée
(je disais que ton billet était superbe, et que finalement la chaleur te réussit)
je voulais signé "alcibiade"
Tout ceci me rappelle mes textes anciens étudiés en A4 et pour lesquels je dos reconnaître que j'avais une passion.
Donnant des cours à un jeune de 6ème je me suis replongée dans les voyage d'Ulysse, Enée... ce qui m'a donné l'envie de repartir dans tous ces textes là.
;o)j'attends un petit signe de toi, ma visiteuse étant là...
La lecture et la musique comme lieux de retraite spirituelle. Nice n'a jamais été aussi inconfortable (chantier du tramway + canicule). Et pourtant on nous dit que les touristes n'ont jamais été aussi nombreux. On les voit dans la rue, en plein midi. Et l'on se demande où et comment ils trouvent moyen de faire retraite, quelques instants par jour au moins. Ou devons-nous imaginer qu'ils n'en ont pas besoin?
Je me suis tout simplement délécté!!!
Amitiés.
j'aime beaucoup la photo! les lignes sont très puissantes et la composition vraiment réussie!!!!et le pigeon donne une dimension plus instantanée à la scène!
bonne nuit!
J'avais nommé un de mes chats Eryximaque en hommage au Banquet...
il te soigne ?
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