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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, juillet 17, 2006

La chaleur semblait tombée dans la nuit de samedi, mais elle est revenue sur Avignon et ses festivaliers, un cran au dessous, alors que mon corps est désagréable avec moi. Avant de partir pour un concert à Calvet, j'ai préparée une tenue qui m'euphorise pour aller plus tard, à la carrière de Boulbon, voir ce qui Vassiliev fait de la mort de Patrocle, une petite voix me susurrant que je n'irai pas.
Entre la climatisation redoutable et mon léger énervement contre le clan "musique contemporaine" d'Avignon, que je n'arrive pas à intégrer (devrais-je me parer indûment des amiraux de la famille, en marchant sur quelques pieds, lors du pot suivant le premier concert saisi cet hiver ?), j'étais fort mal. Me suis décoincée vers la moitié de l'introduction et allegro pour harpe, flûte, clarinette et quatuor à cordes de Ravel, que je ne connaissais pas et qui a évoqué pour moi (à cause de mon état ruisselant ?) un monde liquide - des gouttes de harpe et des jeux de vagues recommencées. Pourtant je n'aime guère la harpe et ses faciles descentes.

Juste assez ragaillardie pour déguster l'interprétation par Emmanuelle Ophèle des roucoulements de Syrinx de Debussy et les stridences variées, ruptures de phrases etc.. totalement délicieuses de Densité 21,5 de Varèse, que je n'avais jamais entendu. J'ai bien aimé et je découvrais aussi Psy d'Eötvos pour flûte, alto et harpe - plus ample - là arrivant à donner une impression d'énergie, unissons de l'alto et du piccolo, etc...
Et j'ai été conquise par la version pour alto d'Anthème 1 de Boulez, créé par Odile Auboin - début classique, des sons ténus puis des cris se modulant en chant, puis j'ai écouté sans rien noter, prise dans le déroulement de l'oeuvre "surprise et reconnaissance" des entités comme le veut Boulez (derniers mots pompés du programme).
J'ai renoncé à la seconde partie du concert (encore Debussy, des extraits du livre pour quatuor de Boulez et présentation par ce dernier d'Anthème) et j'ai donné à une jeune femme mon billet pour Vasiliev.
Posted by Picasa Et finalement je suis ressortie pour aller à l'hôtel de Sade où, dans une fournaise effarante, j'ai assisté à un petit spectacle le cabaret républicain dans une ambiance sympathique et chaleureuse au début, sympathique et écrasée à la fin. Mise en scène plus que sommaire, des bouts de discours dits par Serge Barbuscia (un faux air de Féré) et des chansons plus ou moins révolutionnaires (les canuts, le temps des cerises, la butte rouge..) très bien chantées par Aïni Iften. Il était temps que ça finisse, mon crâne prenait feu et public et acteurs revenaient au stade liquide.
Pour Vassiliev j'imagine, sans doute à tort, des hommes en blanc avec de longs bâtons (selon une photo), dans les belles carrières que je ne connais pas, mimant et psalmodiant le chant XVII de l'Iliade - peut-être : "Un lion, nourri dans la montagne, enlève, confiant dans sa force, la meilleure vache d'un troupeau à la pâture. De ses dents puissantes il la saisie et lui a d'abord mis le coup en pièces. Puis, tandis qu'il la déchire goulûment, il avale le sang et les entrailles toutes entières" illustration de l'ardeur du blond Ménélas. Allez en paix.
d'après les premiers compte rendus il semble que je n'avais pas si mal imaginé le spectacle de Vasiliev, je pense que j'aurais fait partie des fascinés, avec en même temps lanscinante l'idée de tenir jusqu'à la navette de retour

11 commentaires:

Muse a dit…

Des soirées qui se suivent, s'enchaînent et ne se ressemblent pas et ou l'on se rnd compte que le temps et la forme des acteurs et des festivaliers inluencent la qualité du spectacle et sa réussite!

marie.l a dit…

bonjour Brig et bonne journée... il est vrai que je viens un peu en pointillés actuellement mais c'est pour une bonne cause et peu présente sur mon ordi... Faire découvrir ma ville est une occupation très agréable aussi. Je commence à profiter de mes vacances.

Anonyme a dit…

Pas toujours simple de faire abstraction des gens, de l'ambiance et du climat pendant les concerts ( et surtout pendant les festivals d'été ). J'éspère quand même que tu as bien profité de ce début de concert.
Bonne journée.

Anonyme a dit…

Bonne journée hier pour vous, à part la harpe et la chaleur, tout a baigné.

Anonyme a dit…

On annonce que les intermittents du spectacle se sont invités aujourd'hui en Avignon. Peut-être risquent-ils de bouleverser ton programme ? Mais tu ne leur en voudras pas j'en suis sûre !
Alors bonne journée dans la canicule du Vaucluse, O Ami Mistral où es-tu ?
Amitiés rénovatrices
Christine

Brigetoun a dit…

oui je savais que c'était le 17 mais n'avais pas réalisé que c'était aujourd'hui, comme les journées du PS et la présence de Donedieu. Trop tar pour la manifestation de midi. Je pensais aller au Verger cet après midi mais ce n'est pas eux qui me gèneraient mais Donedieu, pas favorable pour la flanerie. Ce soir je vais à la première des Barbares, je ne sais si ce sera joué mais de toute façon j'aurais droit au ministre et aux intermittents. Bien sur qu'être géné par eux n'est pas l'être

Anonyme a dit…

il fait souvent trop chaud pendant l'été pour profiter pleinement et sereinement des spectacles...tout ce monde, c'est assez difficile à supporter. J'espère que tu profiteras quand même de ce beau festival et que les intermittents du spectacle ne chamboulerons pas trop le programme...

Anonyme a dit…

sacré marathon, un festival n'est pas de tout repos
merci pour ces notes musicales et théâtrales...

Anonyme a dit…

Vous avez beau partir avant la fin du spectacle, vous parlez bien de la musique contemporaine. Je comprends mieux quand vous parlez de la musique contemporaine que dans c'est du théâtre. A Nice, il existe un beau festival de musique contemporaine, qui vous plairait. Les gens qui y assistent vous ressemblent telle que je vous imagine. Et j'y assiste aussi comme une fête de l'intelligence. Je ne suis pas sûr de bien comprendre non plus les intermittents du spectacle. Mais si vous les défendez, c'est qu'ils méritent de l'être.
Amitiés,

Anonyme a dit…

Plus impressionnant qu'un marathon de naviguer dans ce festival, ....courage pour demain, il va faire encore plus chaud il parait !

Anonyme a dit…

Pauvre Brigetoun, victime de la canicule. Tu devras peut être te procurer une casquette avec ventilateur à piles incorporé.