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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, juillet 28, 2006

Les quelques commentaires au billet du 27 semblent indiquer que ma colère frustration devant le rôle prépondérant pris par mon animalité était efficacement voilée. Pour jeudi : plaisir et colère encore mais non plus contre moi (en deux billets je suis toujours bavarde).
J'ai vu une petite merveille chez les belges, au théâtre du Dom, A quelques pas d'elle de et par Michèle Nguyen.
Évocation : une poignée de thé déposée dans une fleur de lotus, qui se ferme et garde le thé jusqu'au matin.
Une silhouette en noir, une jolie voix un peu fluette et des enregistrements de dialogues et bruits lors des voyages au Vietnam. "Parler d'une petite musique". Peu à peu de beaux gestes prolongés, provenant de la danse.
Le père vietnamien venant voir le spectacle et disant "tu m'as fait honneur en jouant, je t'ai fait honneur en venant t'écouter" et la fille s'inclinant. Redécouvrant ce père et découvrant le pays, la langue, une façon de vivre, de concevoir le monde, et les bruits (onomatopées, sans méchanceté). Humour, tendresse.
Posted by Picasa Le conte de la fille du mandarin, de l'aigrette blanche et du pêcheur sur son sampan, se mêlant au récit de ce voyage, en se modifiant peu à peu. Le pêcheur se révèle laid - sa peine - son coeur transformé en un bloc de santal. Et la déclaration implicite d'amour au père retrouvé.
Le lien créé par sa toute petite fille.
En fait, ceci ne peut rendre ce qui tient dans la fluidité de la langue et des gestes qui permet de traverser sans peine la rue de Hanoï. Et j'aurai voulu avoir le texte que je ne sais reproduire.
Colère : en déjeunant j'écoute sur France Culture l'intéressant feuilleton sur le procès de Nuremberg, et le rôle qui joua l'image, et je rale en constatant une fois de plus que Radio France n'imagine pas que nous puissions parler une autre langue que l'anglais ou plutôt l'américain, et à la rigueur le français.
Plaisir : écouté toujours sur France Culture, le soir tombant, un merveilleux pharmacien de Jaffa interwievé par Kravetz, et plus tard Pierre Vidal Naquet, non moins merveilleux.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Brigetoun, Le dernier commentaire que vous avez déposé chez moi m'inquiète. Qui a jamais prétendu que vous seriez négative? Je ne comprends pas. Rassurez-moi...

Anonyme a dit…

Une journée bio-culturelle fleur de lotus, thé, et pharmacie...par les plantes à Java j'espère.

Anonyme a dit…

Quelle belle pièce ! j'ai savouré tous tes mots.
Très touchant...
Merci !
ces 2 photos du café sont très belles.
Beau week-end !
Bien à vous,
OLIVIER
PS : hier impossible de poster ! je connaissais que Socrate, les autres ne m'ont pas été présentés...

La notice a dit…

Nguyen est une conteuse fort appréciée partout en Wallonie. je me souviens l'avoir vu débuter, dans un long monologue léger et aérien. je n'ai plus en tête l'histoire ni le sens... Juste une espèce de fluidité dans le geste et l'espace qu'elle épouse. (je peux voir s'il existe une version imprimée du texte dont vous avez vu le spectacle...)

Holly Golightly a dit…

Pierre Vidal Naquet est à portée de ma main dans ma bibliothèque et le mot merveilleux n'est point exagéré.