partie dire adieu au mur pour cette année et entendre le montage par Olivier Py de textes de Vilar, puisque le peu que j'en avais, "du tableau de service au théâtre - notes de service de Jean Vilar" aux Cahiers théâtre de Louvain, a été noyé sous du sirop et jeté. Les rues se vident, les terrasses de restaurant sont toujours pleines, le public a changé.
La chose s'intitulait "l'enigme Vilar - impromptu" et était destinée semble-t-il à une réflexion célébration à propos du Théâtre Populaire.
Controverse entamée dans la queue par une pancarte proclamant que la théâtre populaire à 36 euros était un scandale et une imposture. Indignation qui m'a parue rafraîchissante, d'autant que le public du dernier spectacle dans la cour est traditionnellement composé pour une bonne partie de la bourgeoisie avignonnaise reprenant possession de sa ville (c'est une chose admise - il fut un temps où c'était un ballet classique ou néo moderne de bonne qualité).
Mais j'ai ressenti une petite, puis grandissante, puis certaine colère et je semble avoir été seule dans ce cas.
Le montage de Py est habile, assez varié, et les écrits de Vilar, de Jeanne Laurent etc.. gardent leur force qui arrive à passer malgré la voix sentimentale, précieuse et un certain maniérisme dans le jeu des gradins sur roulettes, qui peut être mis sur le compte de la difficulté de l'entreprise - au meilleurs moments un honnête devoir.
Restent les textes sur le rôle de l'acteur, la discipline de la troupe, la foi en l'importance du théâtre, le refus d'assimiler théâtre populaire à théâtre ouvrier, l'exigence que l'on doit avoir vis à vis du public et l'exigence dans ce qu'on lui propose.
Mais : le Vilar de Py a au début des accents de petit marquis, fasciné par les noms et la gloire de ceux qui, pour Vilar, étaient des partenaires - le passage sur les auteurs est traité en pantalonnade minable (bon, ils avaient un coté cabotin bien sur) et indigne, surtout Beckett et Genet, en rupture de style. et Vilar, lorsqu'il a quitté le TNP était un homme blessé, mais la dignité lui était constitutive. Je suis sortie avant de voir le traitement de 1968.
7 commentaires:
Pas facile le théâtre à la rue, il faudrait commencer par donner un accès "gratuit" à cette jeunesse qui ne connaît pas, qui s'imagine que c'est réservé à une élite. Voilà l'occasion pour un ministère de la culture de financer des places et de les mettre à vraiment tout petit prix...celui d'un ciné par exemple.
Un opéra comme celui de Marseille n'utilise plus son ballet.Ne pourrait-on le faire fonctionner à lein temps et ouvrir la culture à la jeunesse en invitant des élèves de tout bord à découvrir lors d'une générale ce que peut être danse,musique et opéra?
Et comment ne pas penser à Béjart à qui la France n'a pas su reconnaître la place qui était la sienne?
Dis moi cette "marianne" était un accessoire du théâtre ? elle semble fort jolie !
mon strapontin attitré - et elle ou lui je ne sais je ne l'ai remarqué que sur la photo
en regardant de plus près c'est bien une marianne assez spéciale en photo sur une revue coincée sous les fesses de mon voisin
Oui Muse, c'est pour cela que le "théâtre de rue" a toute sa place. Je participe à la gestion municipale d'une ville de l'agglo dijonnaise et nous avons pris le pari de financer un théatre de rue. Sans parti pris aucun mais en toute objectivité : Merveilleux résultats !! La culture partagée ça peut exister si on le veut vraiment.
Amitiés
Christine
@brigetoun : impossible de mettre commentaire hier, cela ne fonctionnait pas ??
blogger me fait des niches
Encore, encore, Brigetoun, je ne m'en lasse pas, les beaux jours reviendront
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