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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, juillet 13, 2006

somme toute, ce ne fut pas un excellent 13 juillet. Je me suis armée de calme, nippée, et partie en souriant vers l'exposition Barcelo. Agréable, quelques terres assez belles, des graffitis juste assez désinvoltes sur les vieilles pierres de la belle chapelle des Cordeliers, éternellement en projet de restauration (un peu une version avignonnaise et gothique des Bouffes du Nord ou du menton de Gainsbourg) - des vidéos sur lesquelles je l'ai regardé, avec fascination et envie, malaxer, piétiner, griffer une immense plaque de terre, tirer profit et orienter les gonflements, comme dans un pain qui lève.
découvert cette fontaine que je ne connaissais pas, dans le jardin ou je me répétais que je n'attendais rien de cette journée et cherchais que faire pour ne pas rentrer, maintenir cette tranquille vacuité. J'ai opté pour la conférence à Calvet, me trompant de jour (il faudrait tout de même que je lise un peu mieux les programmes) et l'idée d'entendre disserter sur l'"affaire Handke" m'a insupporté.
Rentrée calmement, en admirant une fois de plus cette commode, rêvant un peu que quelqu'un me l'offrait, que j'avais une maison assez grande et peuplée pour justifier sa présence.
Posted by Picasa petit exorcisme pendant les vacances des blogueurs -Et je me suis effritée de façon indigne. Sachant que "comme on fait son lit on se couche", que l'on n'a aucun droit et qu'encombrer autrui de son blues, sans attendre vraiment que lui, autrui, se manifeste, au risque de le culpabiliser n'est pas acceptable, je l'ai pourtant fait au téléphone. Sans résorber ledit blues. J'ai regardé mes fleurs se flétrir dans la chaleur, refusé de prendre les nouvelles du monde comme alibi, et décidé que tant pis, c'est bien dommage, mais il n'était pas question d'entreprendre le trajet vers le spectacle Brook. A midi, j'avais 64 ans.
La pluie arrivant j'en ai profité pour faire, en évitant de mouiller les tissus, le repassage en retard.
Et j'ai relu, sous notre ciel passé du blanc au presque noir, le texte de Ponge intitulé la Mounine, essais répétés de description d'une impression lors d'un trajet vers Aix, et de l'élaboration d'une éthique qui soit propre à son oeuvre. Je m'arrête aux premières notations qui m'ont plu, sans rapport avec mon état du jour, peut-être au contraire pour la simple joie de la justesse.
"autorité terrible des ciels. Valeurs très foncées. Moins d'azur que de pétales de violettes bleues. Azur cendré. Impression tragique, quasi funèbre."
"Campagne à végétation grise, avec du vert jaune d'émail perçant malgré tout, sous un ciel d'un bleu plombé (entre la pervenche et la mine de crayon), d'une immobilité, d'une autorité terribles.."
"Ailleurs, la nature respire vers des cieux qui s'occupent d'autre chose, par exemple de voiturer les nuages. Ici, les cieux s'occupent décidément d'étouffer la nature. Il est clair, ici, que la nature étouffe".
Et maintenant, on continue.

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Très bon week-end culturel!

marie.l a dit…

Joyeux anniversaire Brig, même si avec quelques heures de retard... dans 2 mois et quelques jours je te rejoindrai ...
Bonne journée !

Brigetoun a dit…

j'en doute

Anonyme a dit…

bon anniversaire brigetoun
mélodique même si c'est un air de blues...bisous

Gaëlle a dit…

Bon anniversaire Brigetoun, même si je ne te connais que par tes commentaires sur le site d'Holly ! Je suis venue chez toi pour consoler un léger blues de son départ et du départ d'autres bloggueurs chers à mon coeur, et j'y retrouve un blues très voisin du mien... la commode est très belle, un jour tu verras, tu auras la maison qui va avec et peut-être quelqu'un te l'offrira-t-il tout naturellement ? Je te comprends : mon appartement est bourré jusqu'à la gueule et je rêve devant ce genre de meubles qui de toute façon ne tiendraient nulle part chez moi. Mais c'est comme ça. Bon, hauts les coeurs et bon anniversaire, les bloggueurs reviendront et d'ici là, prends tu des vacances ? Bises et heureuse de t'avoir enfin fait une visite.

Siréneau a dit…

Bon sang de bonsoir! Je suis en retard!!! Plein de bisous Brigetoun ! Et je souffle FORT pas sur les bougies mais sur votre blues et sur les bobos, comme le Mistral.

Anonyme a dit…

Faut pas être triste, un an de plus c'est valorisant un bon gâteau entre deux spectacles ?

Anonyme a dit…

Bon anniversaire Brigetoun.
Le repassage en retard, c'est pas le top pour faire passer le blues !
Espérant qu'aujourd'hui, la lumière des feux d'artifices éclaireront tes yeux et ton âme.
Amitiés
Christine

marie.l a dit…

comment ça tu doutes ? bien sûr je te rejoindrai puisque nous sommes de la même année... ceci est une boutade (j'ai compris ce que tu voulais dire !) pour essayer de te faire sourire un peu et éloigner le bourdon !

Brigetoun a dit…

merci tout plein - mais je crois que je vais rester très paresseuse aujourd'hui. Mes voeux vous accompagnent

Muse a dit…

je me joins aux voies du choeur des "antiques" pour venir te souhaiter un joyeux anniversaire. Je prendrai le temps de rattraper mon retard de lecture ici...et là

Audrey H. a dit…

Un passage ultra-rapide...

Happy birthday!!!!!!!.......

Un verre de bon vin, et le blues disparaît! Si, si... Tu n'as qu'à essayer... ;-)


Bien amicalement à toi Brigetoun,

Anonyme a dit…

O tanjobi omedeto !! (Même chose que les autres, mais en japonais...)
Et bonne continuation !